Conférence: « L’évolution de la question kurde en Irak »

 

le jeudi 16 novembre, à 17:15 en salle 2121 de Géopolis,

Le Groupe Regards Critiques a le plaisir de vous invitez à sa prochaine conférence: intitulée  « L’évolution de la question kurde en Irak » :

Depuis leur annexion à l’Etat irakien, les Kurdes se sont mobilisés à de multiples reprises contre les gouvernements successifs de Bagdad pour la reconnaissance de leurs droits nationaux, politiques et culturels. Dès 1992, à la suite de la guerre du Golfe de 1991, les Kurdes ont créé, à travers la mise en place du Gouvernement régional kurde et ses différentes institutions, une autonomie régionale. L’invasion américaine et britannique de l’Irak en 2003 a permis de maintenir et renforcer cette autonomie, reconnue dans la constitution irakienne de 2005.
 
L’autonomie renforcée en 2003, la « mort de l’Etat irakien » annoncée depuis plus d’une décennie et le chaos régional créé par les conflits irakien et syrien semblaient mettre fin à la question kurde en Irak à travers une indépendance ou une relation confédérale avec l’Irak.
 
Les récents évènements en Irak ont mis fin à cet optimisme, renforcé par le référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien, et mis en évidence un fort consensus régional et global sur le maintien du statu quo.
Le recours à la force par le gouvernement central de Bagdad soutenu par l’Iran, la Turquie et la Syrie et les Etats-Unis pousse à ne pas exclure un nouveau cycle conflictuel et répressif dans toutes les parties du Kurdistan ni les risques de nouvelles guerres à cause des rivalités internes et régional
avec Ozcan Yilmaz, chargé de cours en histoire internationale à l’Université de Genève/GSI,
il a obtenu son doctorat en études internationales à l’IHEID de Genève avec sa thèse portant sur l’évolution du nationalisme kurde en Turquie.
Ses recherches portent sur l’histoire des relations internationales, du nationalisme kurde, du Moyen-Orient, de l’Empire ottoman et de la Turquie contemporaine.
Dans le cadre du Bachelor en Relations Internationales de l’Université de Genève, il enseigne l’histoire transnationale des XIXe et XXe siècles, l’histoire de la diplomatie multilatérale et des organisations internationales, l’histoire du Moyen-Orient contemporain et de la Turquie moderne. Il enseigne également au sein du Master Moyen-Orient du GSI.

On se réjouit de vous voir nombreux.ses!
Le Groupe Regards Critiques

« Valaisan-ne-s contre l’interdiction du port du voile à l’école »

Mercredi 4 mai, 17h15
Géopolis, salle 2121

dessin voile à l'écoleMarlene Carvalhosa Barbosa, membre du collectif VIVE, diplômée de l’Université de Lausanne en Sciences sociales et chercheuse à la Haute école de travail social Fribourg (HETS-FR).

Le collectif VIVE est un collectif qui regroupe des personnes qui veulent défendre le droit à l’éducation pour toutes et tous, et qui veulent combattre toutes discriminations basées sur la race, la religion et le sexe. Ces personnes travaillent dans le domaine de l’éducation, sont issues du milieu associatif, sont engagées pour les droits des femmes ou pour la solidarité avec les migrant-e-s ou sont engagées dans un parti politique.

Le collectif VIVE a deux axes d’action: l’engagement politique contre l’initiative « Pour des élèves tête nue dans les écoles valaisannes » et la visibilisation de la situation des jeunes femmes musulmanes valaisannes.

L’initiative lancée par l’UDC-VS « Pour des élèves tête nue dans les écoles valaisannes », vise à interdire aux élèves de porter le voile à l’école.

En priorité, le collectif défend le droit inaliénable à une éducation publique. L’article 28 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CDE) reconnaît le droit de tout enfant à l’éducation sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue ou de religion. Nous nous engageons également à lutter contre les discriminations basées sur la race, la religion et le sexe.

L’école publique doit rester une institution à visée intégrative promouvant l’apprentissage, l’autonomisation et l’émancipation de chacun-e!

Site du collectif VIVE: https://collectifvive.ch/

En espérant vous y voir nombreuses et nombreux,
Le Groupe Regards Critiques (GRC)

Les défis d’une citoyenneté kurde en Turquie

Mardi 10 mai, 17h15
Géopolis, salle 2121

affiche kurde-turquie

Avec Engin SUSTAM, chercheur associé IFEA Istanbul, post-doctorant EHESS-Paris. 

Et Cagla AYKA, docteure et hôte académique, InCite, Université de Genève.

Dans le cadre de conflit civil entre les résistants et les citoyens Kurdes face à la politique d’Erdogan en Turquie, et dans cette situation d’alerte face au danger du terrorisme, cette conférence proposera dans un premier temps de brièvement tracer les moments de rupture et les continuités dans la façon dont la citoyenneté à été conçue en Turquie dès la création de la République en 1923 afin de donner une densité historique à la conjoncture politique et sociale actuelle. 

Puis, dans un deuxième temps, nous discuterons des demandes politiques de certains mouvements sociaux contemporains pour la paix et pour les droits en Turquie. Ainsi, au travers des luttes contemporaines, principalement la lutte kurde, cette conférence discutera de différentes tendances pour redéfinir la citoyenneté dans une période de transition clé dans l’histoire de la Turquie contemporaine.   

L’Université à l’ère numérique: nouvelles technologies et servitudes?

Mercredi 13 avril, 17h15
Géopolis, salle 2221

cartoon facebook

Avec Florent Gouget, professeur de Lettres à Lyon, membre de la revue L’Inventaire et auteur de plusieurs articles dont « L’école à l’époque de son reconditionnement technologique » (L’école, la servitude au programme, Editions La Lenteur).

Et Jonas Schnyder, Diplômé en Science politique à l’Université de Lausanne, chargé de recherche à l’ISS, et auteur d’un mémoire de Maîtrise intitulé « Bildung et Technologie, Le conflit des Modernités universitaires ».

« « L’Ecole à l’époque de son reconditionnement technologique », était donc à l’origine une réaction à un document bureaucratique de promotion de « l’école numérique ». Le rapport en question est un témoignage éloquent de la modernisation accélérée subie par l’école française ces dernières années, à travers l’introduction systématique de l’outil informatique, aussi bien dans le domaine pédagogique que dans le domaine administratif (ordinateurs bien sûr, mais aussi tableaux numériques, cahiers de texte en ligne, etc.). Cet élan modernisateur vise à parachever quarante années de réformes de l’éducation, dont on peut dire (sans idéaliser l’école moderne) qu’elles auront consisté à exproprier les professeurs de leur capacité à transmettre des savoirs aux élèves, d’abord par l’appauvrissement des enseignements, puis par la mise à l’écart des enseignants eux-mêmes. Exemple récent, on publie à la va-vite de nouveaux manuels scolaires qui ressemblent à s’y méprendre à une page web, en attendant de remplacer purement et simplement lesdites manuels par un site internet. Sans préjuger du degré exact auquel l’école future tentera de se passer des enseignants, Florent Gouget décrit comme suit le stade ultime de cette évolution : permettre enfin que les élèves soient capables de trouver les réponses à un QCM sur Google. », (« Editorial », Ecole, La servitude au programme, La Lenteur, 2010)

Venez nombreuses et nombreux,

Le Groupe Regards Critiques (GRC)

Les luttes anti-extractives au Brésil

Jeudi 7 avril, 17h15
Géopolis, salle 2221

spéculation mat 1ère

Avec Léon Volet, militant au sein du Collectif Contre la Spéculation sur les Matières Premières.

Lorsque des barrages retenant les déchets d’une mine de fer se rompent dans le Minas Gerais, l’Articulation internationale des victimes de Vale est la première organisation à déclarer qu’il ne s’agit pas d’un accident mais de la conséquence d’un modèle d’exploitation massive de la nature. Ainsi, revenir sur les causes de cette tragédie permet de s’intéresser aux luttes contre l’entreprise suisse Vale S.A. et de se plonger dans les mouvements de résistances contre l’extractivisme minier au Brésil.

Cette conférence est organisée à l’occasion du Forum et manifestation contre le sommet des PILLEURS et POLLUEURS à Lausanne qui aura lieu le samedi 9 avril 2016.

VENEZ NOMBREUSES ET NOMBREUX!! 

Le féminisme intersectionnel

Le GRC vous invite à une conférence avec Paola Salwan Daher sur le féminisme intersectionnel.

Paola Salwan Daher est membre du collectif féministe libanais Nasawiya, mais elle est également activiste à solidaritéS. Responsable au Centre pour les droits reproductifs luttant pour le respect et la protection des droits et de la santé sexuels et reproductifs des femmes, elle est également leur représentante aux nations unis.


féminisme intersectionnel
Le concept même d’intersectionnalité trouve son origine et a été mis au point et développé par des activistes et auteures du mouvement afro-féministe, notamment, entre autres, par Angela Davis dans son livre ‘Femmes Race et Classe’, mais aussi par Audre Lorde et bell hooks. L’académicienne afroféministe Kimberlé Crenshaw est la première à théoriser et à mettre en en évidence en 1993 le concept d’intersectionnalité dans son article ‘Intersectionality, Identity Politics and Violence Against Women of Colour’.

Le féminisme intersectionnel postule que les formes de domination et de discrimination comme le racisme, le sexisme et l’homophobie sont en lien, dans un système capitaliste. Ceux et celles qui se disent intersectionnel-les pensent que les rapports de domination ne peuvent être expliqués en laissant de côté une forme ou autre de discrimination/rapport de domination. Le concept même de féminisme intersectionnel prend donc en compte la pluralité des oppressions qui se juxtaposent sur une même personne. Le féminisme intersectionnel prend donc en compte les diverses formes d’oppression qui façonnent l’identité d’une personne et influence ses interactions sociales. De fait, les féministes intersectionnels-les prônent la convergence des luttes non seulement antisexistes mais également anticapitalistes, contre le racisme, l’homophobie, la transphobie ou encore le validisme.

A travers cette conférence nous tenterons d’exposer les fondements et postulats principaux du féminisme intersectionnel, ainsi que les sa mise en application actuelle et le différentes dynamiques qui animent ce mouvement. Nous verrons également les critiques dont le mouvement fait l’objet aussi bien formulées par les mouvements conservateurs mais également au sein des mouvements activistes antiracistes, féministes et/ou de gauche ainsi que ses éventuelles limites. Nous ouvrirons le débat sur la nécessité d’un féminisme
intersectionnel politique.

Racisme et islamophobie d’Etat : de la justification du système colonial à celle de l’Europe forteresse

Jeudi 22 octobre, 17h15
Géopolis, salle 2224europe forteresse

Conférence présentée par David PIJOAN, militant anti-raciste et membre du NPA en France.

Les militant-e-s engagé-e-s dans les luttes de solidarité avec les migrant-e-s dénoncent souvent des “lois racistes” sur l’immigration ou même un “Etat raciste”.

Mais comment entendre ces formules ? Le racisme n’est-il pas une réaction individuelle, un délit sanctionné , justement, par la loi ? Pourquoi le racisme fait-il bien système dans nos sociétés ? ll faut se pencher sur notre histoire : sans lui comment justifier l’esclavage et la colonisation ou l’expansion impérialiste du capitalisme européen ?

Enfin, l’islamophobie n’est elle pas un des nouveaux visages de ce racisme, point commun de toutes les droites extrêmes ou populistes en ascension actuellement en Europe ?

Des soulèvements populaires au Moyen Orient et Afrique du Nord à la crise des réfugiés

Jeudi 15crise des réfugiés octobre, 17h15
Géopolis, salle 2224

Conférence présentée par JOSEPH DAHER, docteur en développement de l’université School of Oriental African Studies (SOAS), Londres, et assistant à l’université de Lausanne, et membre de solidaritéS et du Courant de la Gauche Révolutionnaire en Syrie.

L’enthousiasme du début des soulèvements populaires en 2011 après la chute des dictateurs Ben Ali et Mubarak, respectivement en Tunisie et en Egypte, a progressivement laissé la place aujourd’hui à des frustrations et certains mêmes du désespoir. Retour des anciens régimes, répressions, montée du fondamentalisme religieux et des tensions confessionnelles, guerres, etc… dominent les scènes politiques de la région.

La crise des millions de réfugiés, qui a été couvert massivement cet été dans l’espace médiatique européen, est présentée le plus souvent comme une conséquence de l’anarchie provoquée par les soulèvements populaires de 2011 et qui pour certains se sont transformés dans des guerres civiles comme en Lybie et en Syrie. Un certain nombre d’analystes et de représentants de différents gouvernements occidentaux parlent désormais d’ailleurs de la nécessité de coordonner et de négocier avec le régime Assad et ses alliés de la Russie et de la République Islamique d’Iran pour régler le problème de l’afflux de réfugiés en provenance de Syrie en mettant un terme au problème de l’Etat Islamique, considéré le responsable principal du départ de millions de personnes de leurs foyers.

Quel lien entre les processus révolutionnaires au Moyen Orient et en Afrique du Nord et la crise des réfugiés? Qui sont les principaux responsables du départ de millions de personnes de leurs maisons ? Quelles solutions pour sortir de cette crise?

Le collectif R à Saint-Laurent: défense des réfugié.e.s sur fond de crise migratoire

Jeudi 1er octobre, 17h15
Géopolis, salle 2224

les bateaux coulent

Conférence présentée par Pierre Conscience, militant du Collectif R, membre du Groupe Regards Critiques et de solidaritéS Vaud.

Le 8 mars dernier, lorsque le Collectif R ouvrait un refuge dans l’église de St-Laurent pour y protéger des personnes menacées de renvoi, il sortait dans la foulée un manifeste condamnant l’application des accords de Dublin, dans le canton de Vaud. Ces accords permettent aux autorités suisses de renvoyer sans entrée en matière des migrant.e.s vers des pays de transit comme L’Italie ou la Hongrie, dans lesquels ‘ils/elles n’ont parfois jamais mis les pieds, et où les conditions de vie pour les réfugié.e.s prennent de plus en plus les contours d’une grave crise humanitaire.

Aujourd’hui, après six mois d’existence, le Collectif R a obtenu une première victoire: plusieurs migrant.e.s en lutte ont, grâce au refuge, échappé à un renvoi forcé, et entrent en procédure d’asile ordinaire. Cependant, la machine inhumaine des renvois-Dublin menacent encore des dizaines de personnes. Dans un contexte de crise migratoire profonde dans toute l’Europe, la Confédération perdure une politique d’asile mortifère à l’égard de centaines de personnes fuyant la guerre, les persécution ou la misère. Face à cet immobilisme, et dans un contexte où les accords de Dublin sont en train de sauter dans toute L’Europe, la lutte du refuge de St-Laurent semble plus que jamais ancrée dans l’actualité.

Comment est né le projet d’un refuge pour protéger des migrant.e.s? Quelles formes revêt la lutte du Collectif au quotidien? Quelles perspectives pour ses militant.e.s et les réfugié.e.s dans les mois venir?

Racisme d’Etat: La Suisse et sa politique migratoire sur fond de crises

Jeudi 24 septembre, 17h15
Géopolis, salle 2207

affiche du 24 septembre

Avec Jean-Michel Dolivo, député, avocat et membre de solidaritéS Vaud.

Pourquoi parler de racisme d’état, d’islamophobie et de discriminations dans la patrie dépositaire des Conventions de Genève et qui a la responsabilité de faire respecter le droit international humanitaire dans des situations concrètes de conflit??

Car dans la réalité, la Suisse est très loin de cette image de garante du droit international et du respect des Droits humains pour tous et toutes…

En Suisse, le racisme d’Etat est inscrit dans la loi: jusqu’en 2008, la loi fixait, noir sur blanc, que les autorités devaient tenir compte du «?degré de surpopulation étrangère?» lorsqu’elles délivraient une autorisation de séjour. Aujourd’hui, la loi utilise pudiquement (!) l’expression «?d’évolution socio-démographique?»…

La conseillère fédérale en charge des questions de migration et d’asile, la socialiste Simonetta Sommaruga, a mis en place des centres fédéraux de procédure pour accélérer les renvois et veut augmenter massivement le nombre de centres de détention administrative pour enfermer les migrant·e·s en situation irrégulière.

La Méditerranée est devenue le plus grand cimetière marin du monde, La Suisse, comme l’Europe forteresse, porte une lourde responsabilité dans ce drame. Ces migrant-e-s sont les premières victimes des désordres du monde, avec leurs cohortes de misère, leurs guerres fabriquées pour asseoir la domination des puissants et leurs gouvernements totalement corrompus, à la solde des intérêts des Etats occidentaux.

Quelles sont les logiques des politiques migratoires mises en œuvre en Suisse ou en Europe?? Quels sont les rapports de ces politiques avec la crise économique et sociale qui se développe aujourd’hui?? Pourquoi le racisme se développe aujourd’hui avec une telle force??