Palestine: apartheid, colonialisme, solidarité internationale

Jeudi 20 mai à 16h30 sur Zoom :  https://unil.zoom.us/j/6413848293 

La Nakba, l’expulsion de masse des Palestinien.ne.s, réalisée par l’armée des forces sionistes dans le cadre de la création de l’état d’Israël, a débuté en novembre 1947.  Aujourd’hui, 74 ans plus tard, la Nakba se poursuit avec l’occupation, le nettoyage ethnique,  la colonisation de peuplement et un régime d’apartheid .

La campagne suisse « Apartheid Free Zone » zone libre d’apartheid israélien, s’inspire de l’histoire du mouvement anti-apartheid en Afrique du Sud mené par L’ANC. Cette lutte a généré un énorme élan de solidarité à travers le monde et la pression internationale a contribué à la chute du régime raciste de l’apartheid sud- africain. Si hier l’apartheid était inacceptable en Afrique du Sud, aujourd’hui l’apartheid est inacceptable en Israël/Palestine. Pour discuter de la situation en Palestine et de la campagne Apartheid free Zone, le Groupe Regards critiques vous invite à une conférence avec Mary Honderich et Mona Dennaoui, militantes du collectif AFZ Genève.

Pourquoi s’opposer à la Loi sur le terrorisme le 13 mai?

Jeudi 6 mai à 16h30 sur Zoom 

Lien Zoom : https://unil.zoom.us/j/97973813977

Conférence publique avec:  Alicia Giraudel – juriste à Amnesty international

Le 13 juin prochain, nous sommes appelé·e·s à nous prononcer sur la loi fédérale sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme (MPT). Cette nouvelle loi donne à la police un pouvoir démesuré, sans surveillance judiciaire et qui permet de mener des enquêtes clandestines contre des personnes n’ayant commis aucune infraction et même contre des enfants. Sous couvert de lutte contre le terrorisme, cette loi d’exception menacerait en fait gravement nos libertés démocratiques et représenterait un risque majeur de dérives autoritaires.

L’introduction d’une définition floue et extensive de « terroriste potentiel » est l’élément central de cette loi. Toute personne menaçant ou cherchant à influencer l’ordre étatique pourrait être qualifiée de terroriste potentiel. Cela justifierait ainsi la surveillance de personnes actives dans les mouvements sociaux (grève des femmes, grève du climat par exemple) ou dans la solidarité avec des occupants (ZAD, immeubles vides…), ou encore dans la solidarité avec des peuples ou communautés opprimées en lutte (Kurdes au moyen orient, ouïgours en Chine, afro-américains aux Etats-Unis, etc.).

Mais au-delà du non-respect de ce qu’il est convenu d’appeler « l’État de droit », cette loi aura des conséquences politiques très inquiétantes. Elles ouvrent notamment la possibilité de légitimer et de développer une islamophobie d’État qui pourra s’appuyer sur des dispositifs légaux particulièrement pernicieux. La stigmatisation et la violation des droits des personnes musulmanes vont se renforcer en même temps que la criminalisation des organisations musulmanes et des mouvements de libération.

Pour discuter des enjeux de cette loi qui vont donc bien au-delà de la lutte contre le terrorisme et pour répondre à vos questions, nous vous invitons à cette conférence en ligne avec Alicia Giraudel, juriste à Amnesty International.  Nous nous réjouissons de vous y voir nombreux·euses!

Discussion collective: racisme suisse et violences policières

Jeudi 17 mai, 17h15-19h, salle 2129 de géopolis

Le GRC vous invite à une séance de discussion collective intitulée : « Racisme suisse et violences policières », avec la collaboration du Collectif Jean Dutoit et sur la base de leur rapport (« Rapport pour les droits et la mobilité des personnes migrantes noires africaines en Suisse et en Europe »).

En effet, en Suisse romande, en l’espace d’un an, Hervé Mandundu, Lamine Fatty et Mike Ben Peter – trois hommes noirs – sont décédés suite à une interpellation des forces de l’ordre. Et en plus de ces meurtres, combien de contrôles au faciès ? Combien d’humiliations quotidiennes ? Combien de violences physiques et morales sont infligées aux hommes noirs et non-blancs de ce pays ?

Le Collectif Jean Dutoit, dont était membre Mike Ben Peter, s’est heurté de plein fouet aux politiques racistes de ce pays, qu’elles soient formalisées (application systématique et inhumaine des accords Dublin) ou non (harcèlement policier, contrôles aux faciès, etc.). Le collectif est revenu et a analysé ces expériences dans un rapport, que nous vous proposons de lire, et de discuter lors de cette séance. Quelques membres du collectif seront d’ailleurs présent.e.s pour en parler avec nous.

Vous trouverez le rapport à cette adresse. Quelques versions papier seront également disponibles lors de l’évènement.

Venez nombreux.se.s !
Le GRC

Conférence : « Afroféminisme révolutionnaire et perspectives anticarcérales »

Jeudi 3 mai, 17h15-19h, géopolis 2129.

Le GRC a le plaisir de vous inviter à une conférence intitulée « afroféminisme révolutionnaire et perspectives anticarcérales », avec João Gabriell, cofondateur de Critique Panafricaine – revue politique, militant au MLA (Mouvement de Libération Afro), et blogueur (Le blog de João).

La criminalisation des violences sexistes, homophobes et transphobes semble être un horizon indépassable pour bon nombre de courants féministes et LGBT hégémoniques. En France comme aux États-Unis par exemple, ces mouvements se mobilisent pour exiger toujours plus de lois – « loi cadre » en France ; « hate crime law » aux États-Unis – et des peines toujours plus sévères pour condamner les violences de genre et sexualité. La sanction pénale est présentée à la fois comme l’ultime preuve de reconnaissance de la gravité des actes et l’unique moyen de s’y attaquer. Rien ne semble pourtant aller dans le sens de cette affirmation érigée en dogme. Plutôt qu’un recul, les sociétés euro-américaines font face à une explosion du carcéral et s’il faut bien sûr relativiser le poids des féministes et de l’activisme homosexuel et trans pro pénalisation, notamment parce que les Etats n’accèdent pas toujours favorablement à leurs demandes, il reste tout de même crucial de s’interroger sur la participation de mouvements voulus progressistes à l’extension du système carcéral, ou lorsque leurs efforts n’aboutissent pas, à la légitimation de son existence par le fait d’y faire appel au nom de l’égalité des genres et des sexualités.

On se réjouit de vous y retrouver !
Le GRC

Conférence : « La Suisse et le Cameroun durant la décolonisation (1948- 1961) »

Jeudi 26 avril 2018, 17h15-19h, salle 2129 de géopolis

Voici le lien de la vidéo de la conférence : https://www.youtube.com/watch?v=gI3XnxoUMdc

Dans le cadre de son cycle de conférences portant sur l’actualité des mouvements panafricains et des mouvements sociaux des sociétés civiles africaines, le GRC a le plaisir de vous inviter à une conférence intitulée « La Suisse et le Cameroun durant la décolonisation (1948- 1961) », avec Idrisse Désiré Machia A Rim (Doctorant en Histoire contemporaine).

Depuis le 19e siècle, la ?Suisse? est présente au Cameroun à travers ses missionnaires, mercenaires et milieux d’affaires. Ils développent leurs activités avec la bénédiction de l’administration coloniale allemande (1884-1916). Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, la coalition franco-britannique mène une partie de son offensive au Cameroun et parvient à infliger une défaite aux troupes allemandes.
À l’issue de la conférence de Versailles, l’Allemagne perd définitivement ses colonies africaines. C’est ainsi que le Cameroun devient un territoire sous-mandat de la Société des Nations (SDN) dont l’administration est confiée à la France et à l’Angleterre, avec pour mandat principal d’assurer le développement politique, économique et social du territoire, jusqu’à la proclamation de l’indépendance. Sur le terrain, les alliés se livrent paradoxalement à la colonisation du territoire dans ses formes les plus odieuses.
Après la Deuxième Guerre mondiale, le Cameroun est placé sous la tutelle de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) et reste cependant sous l’administration des mêmes puissances. Ayant contribué à la libération de la France du joug allemand, le peuple camerounais attend de ses ?bourreaux? l’amélioration de ses conditions de vie. Il rêve surtout d’obtenir la liberté en signe de reconnaissance. Toutefois, Anglais et Français ruinés par la Guerre ne sont guère disposés à quitter d’aussitôt le Cameroun où ils y trouvent de bonnes opportunités d’affaires. Indignés par cette posture, les populations autochtones mettent sur pied des mouvements nationalistes. Au Cameroun oriental administré par la France, on assiste à des affrontements militaires qui aboutissent à de nombreuses pertes en vies humaines. Les spécialistes de l’histoire coloniale du Cameroun parlent d’une ?sale guerre?, comparable à celle que les troupes coloniales françaises menèrent en Algérie.
Dans cet environnement conflictogène où plane le spectre de la psychose, les ressortissants suisses présents sur le territoire camerounais se mobilisent en vue d’assurer leur sécurité. Ils bénéficient souvent de l’appui de l’administration coloniale. Mais, l’absence d’une représentation diplomatique suisse dans ce pré-carré français ne leur facilite pas toujours la tâche. Toutefois, la Confédération suisse procède rapidement à une offensive politico-diplomatique. Lorsque les indépendances sont proclamées, après l’élimination des principaux leaders nationalistes qui se poursuivra même à Genève, la Suisse a déjà assuré la sauvegarde de ses intérêts au Cameroun. Sur le plan commercial, elle a su tirer profit de la ?colonie? des voisins européens.
On se réjouit de vous y retrouver nombreux.se.s !

Le GRC

Conférence: « Nos Corps, Nos Choix, l’autonomie corporelle remise en question »

Jeudi 19 avril 2018, 17h15-19h, géopolis 2129

Dans le cadre de son cycle de conférence sur l’actualité des mouvements féministes, le GRC a le plaisir de vous inviter à une conférence intitulée: « Nos Corps, Nos Choix, l’autonomie corporelle remise en question ».

De la Pologne au Salvador en passant par les Etats-Unis, nous assistons à une remise en question des droits sexuels et reproductifs et du principe de liberté à disposer de son propre corps. Si l’autonomie corporelle et reproductive des femmes et des personnes ayant un utérus a toujours été un sujet de débat public, dépossédant le plus souvent les premières concernées de leur agentivité quant à leurs choix, l’on assiste depuis quelques années à une cristallisation et à un durcissement des positions conservatrices sur ces questions, durcissement porté par des mouvements politiques réactionnaires, soutenu par un contexte de précarisation économique et de racisme, transphobie et validisme structurels. Quelles conséquences ces menaces sur les droits sexuels et reproductifs ont-elles sur les personnes concernées, notamment sur celles structurellement déjà marginalisées et quelles stratégies de mobilisation en réponse à ces menaces constantes sont possibles?
Pour en discuter nous aurons le plaisir d’accueillir Paola Salwan Daher, représentante du plaidoyer auprès de l’ONU au centre pour les droits reproductifs et militante féministe.
On se réjouit de vous y voir nombreux.ses!

Le GRC

La Suisse coloniale et esclavagiste : rencontre avec le collectif Cooperaxion

Jeudi 30 novembre 2017, 17h15, salle 2121 de géopolis.

Le GRC a le plaisir de vous convier à une conférence intitulée « La Suisse coloniale et esclavagiste : rencontre avec le collectif Cooperaxion« .

L’arrivée des européens aux Amériques et en Afrique, la soumission des populations locales et le système colonial qui s’est instauré dans ces espaces a façonné notre société. Malgré sa disparition (au moins nominale) ses conséquences, son idéologie et sa mission civilisatrice persistent jusqu’à nos jours. Même si elle n’a pas été une puissance coloniale ou maritime, la Suisse a été profondément impliquée dans le vaste réseau Européen de commerce colonial, a contribué à sa manutention et a ainsi été marquée par son discours. 

A travers de son projet en Suisse, le collectif Cooperaxion s’interroge sur les vestiges du colonialisme en Suisse et cherche à sensibiliser l’opinion publique sur l’implication de la Suisse et des personnalités suisses dans le système colonial et sur ses conséquences.

Cooperaxion est une fondation active au Brésil, au Libéria et en Suisse depuis plus d’une décennie. Elle promeut à travers des projets concrets la responsabilité sociale sous les anciennes routes du commerce transatlantique d’êtres humains et de marchandises.

Ces trois pays sont différemment marqués par les conséquences du système colonial. Au Brésil, Cooperaxion est alliée à neuf communautés quilombolas dans leur lutte pour la reconnaissance de leur territoire et pour des nouvelles perspectives sociales et économiques locales. Au Libéria, en partenariat avec les organisations locales YOCADS et Green Cities, Cooperaxion s’engage dans la promotion sociale et économique de la jeunesse des communautés urbaines à Monrovia. En Suisse, à travers des visites guidées, des événements et des cartes interactives, Cooperaxion développe un projet d’éducation et procure sensibiliser l’opinion publique sur l’implication de la Suisse et des personnalités suisses dans le système colonial et ses conséquences.

Venez nombreux.se.s !

Le GRC

Conférence/discussion : « les luttes de l’immigration, une force politique autonome ? »

Le jeudi 23 novembre 2017, 17h15, géopolis 2121.

Le Groupe Regards Critiques a le plaisir d’inviter deux militant.e.s du Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires, et vous convie donc à une séance qui portera sur les luttes de l »immigration en France.

Plus précisemment, ces deux militant.e.s viendront présenter le FUIQP, puis il s’agira de discuter de l’articulation de l’oppression de classe, de race, et de sexe, et de la possibilité de construction d’une force politique autonome des immigrations et des quartiers populaires.

On se réjouit de vous y retrouver !

Le GRC

« Valaisan-ne-s contre l’interdiction du port du voile à l’école »

Mercredi 4 mai, 17h15
Géopolis, salle 2121

dessin voile à l'écoleMarlene Carvalhosa Barbosa, membre du collectif VIVE, diplômée de l’Université de Lausanne en Sciences sociales et chercheuse à la Haute école de travail social Fribourg (HETS-FR).

Le collectif VIVE est un collectif qui regroupe des personnes qui veulent défendre le droit à l’éducation pour toutes et tous, et qui veulent combattre toutes discriminations basées sur la race, la religion et le sexe. Ces personnes travaillent dans le domaine de l’éducation, sont issues du milieu associatif, sont engagées pour les droits des femmes ou pour la solidarité avec les migrant-e-s ou sont engagées dans un parti politique.

Le collectif VIVE a deux axes d’action: l’engagement politique contre l’initiative « Pour des élèves tête nue dans les écoles valaisannes » et la visibilisation de la situation des jeunes femmes musulmanes valaisannes.

L’initiative lancée par l’UDC-VS « Pour des élèves tête nue dans les écoles valaisannes », vise à interdire aux élèves de porter le voile à l’école.

En priorité, le collectif défend le droit inaliénable à une éducation publique. L’article 28 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CDE) reconnaît le droit de tout enfant à l’éducation sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue ou de religion. Nous nous engageons également à lutter contre les discriminations basées sur la race, la religion et le sexe.

L’école publique doit rester une institution à visée intégrative promouvant l’apprentissage, l’autonomisation et l’émancipation de chacun-e!

Site du collectif VIVE: https://collectifvive.ch/

En espérant vous y voir nombreuses et nombreux,
Le Groupe Regards Critiques (GRC)

Le féminisme intersectionnel

Le GRC vous invite à une conférence avec Paola Salwan Daher sur le féminisme intersectionnel.

Paola Salwan Daher est membre du collectif féministe libanais Nasawiya, mais elle est également activiste à solidaritéS. Responsable au Centre pour les droits reproductifs luttant pour le respect et la protection des droits et de la santé sexuels et reproductifs des femmes, elle est également leur représentante aux nations unis.


féminisme intersectionnel
Le concept même d’intersectionnalité trouve son origine et a été mis au point et développé par des activistes et auteures du mouvement afro-féministe, notamment, entre autres, par Angela Davis dans son livre ‘Femmes Race et Classe’, mais aussi par Audre Lorde et bell hooks. L’académicienne afroféministe Kimberlé Crenshaw est la première à théoriser et à mettre en en évidence en 1993 le concept d’intersectionnalité dans son article ‘Intersectionality, Identity Politics and Violence Against Women of Colour’.

Le féminisme intersectionnel postule que les formes de domination et de discrimination comme le racisme, le sexisme et l’homophobie sont en lien, dans un système capitaliste. Ceux et celles qui se disent intersectionnel-les pensent que les rapports de domination ne peuvent être expliqués en laissant de côté une forme ou autre de discrimination/rapport de domination. Le concept même de féminisme intersectionnel prend donc en compte la pluralité des oppressions qui se juxtaposent sur une même personne. Le féminisme intersectionnel prend donc en compte les diverses formes d’oppression qui façonnent l’identité d’une personne et influence ses interactions sociales. De fait, les féministes intersectionnels-les prônent la convergence des luttes non seulement antisexistes mais également anticapitalistes, contre le racisme, l’homophobie, la transphobie ou encore le validisme.

A travers cette conférence nous tenterons d’exposer les fondements et postulats principaux du féminisme intersectionnel, ainsi que les sa mise en application actuelle et le différentes dynamiques qui animent ce mouvement. Nous verrons également les critiques dont le mouvement fait l’objet aussi bien formulées par les mouvements conservateurs mais également au sein des mouvements activistes antiracistes, féministes et/ou de gauche ainsi que ses éventuelles limites. Nous ouvrirons le débat sur la nécessité d’un féminisme
intersectionnel politique.