La pandémie: Quelles conséquences sur les études et la recherche scientifique?

Jeudi 22 avril à 16h30 sur  Zoom (lien disponible à 16h15)

Lien zoom : https://unil.zoom.us/j/6194684119

Les universités, comme beaucoup d’autres secteurs de la société, ont vu leur quotidien fortement bouleversé par la pandémie. Fermeture des campus et des archives, télétravail, enseignement à distance, examens en ligne – tant de mesures imposées pour des raisons sanitaires qui impactent aussi bien les étudiant·e·s que le corps enseignant et le personnel intermédiaire. Tous et toutes voient leurs conditions de travail et d’études se détériorer.

Les étudiant·e·s se retrouvent isolé·e·s socialement et abandonné·e·s par les institutions académiques. L’enseignement à distance ne favorise guère la motivation, tandis que le confinement peut résulter en une détresse psychologique. La gestion actuelle de la crise sanitaire tend également à renforcer les inégalités : l’accès à un réseau internet de qualité ainsi que le cadre propice aux études ne sont pas à la portée de tout le monde. Les étudiant·e·s qui ne peuvent pas compter sur le soutien de leurs familles et qui travaillaient pour financer leurs études se retrouvent dans une situation encore plus précaire. La restauration et la culture, ces secteurs économiques qui recrutent le plus des étudiants, sont aussi ceux qui ont été le plus touchés par les mesures sanitaires.

Chez les chercheurs·euses, enseignant·e·s et assistant·e·s pour qui l’enseignement à distance ne permet pas des conditions de travail adéquates, même son de cloche. Bon nombre d’entre eux et elles ne sont plus en mesure de continuer leurs recherches. Effectivement, la pandémie rend de facto certains terrains de recherches inaccessibles, que ce soit pour des raisons logistiques ou de sécurité sanitaire. Ces problèmes rencontrés rendent l’impératif de production académique  difficile, voire impossible à accomplir.

Durant cette conférence nous allons justement explorer ces difficultés rencontrées par la communauté scientifique en nous demandant : Les mesures sanitaires préconisées par les universités sont-elles adéquates ? Comment remédier aux dysfonctionnements actuels ? Quelles sont les revendications des étudiant·e·s ? Et des corps enseignants et intermédiaires ? Les problèmes actuels ont-ils pour seules causes les mesures sanitaires ? N’est-il pas nécessaire de repenser le modèle actuel de recherche scientifique ? Rejoignez-nous pour cette discussion avec Marine Ehemann, Doctorante au CRAPUL à l’UNIL, membre de la Grève féministe et syndicaliste au Syndicat des services publics et Antoine Chollet, membre du Syndicat des services publics et chercheur au Centre Walras-Pareto, UNIL.

 

Suppression de la session d’examen d’août

Comme vous le savez peut-être, le Conseil de la Faculté des SSP envisage de supprimer la session d’examen d’août.
Le Groupe regards critiques s’oppose à ce projet car il ne permettrait plus aux étudiant-e-s de répartir leurs examens sur deux sessions durant l’été, possibilité particulièrement précieuse pour celles et ceux qui doivent concilier travail et études. Nous espérons donc que la session d’examen d’août sera maintenue, en allouant des ressources supplémentaires s’il le faut pour garantir de bonnes conditions de travail pour la recherche scientifique et le travail administratif. Le 12 décembre dernier, nous avons rejoint les étudiant-e-s se qui manifestaient leur opposition à ce projet.
Nous publions ci-dessous l’appel issu de cette première mobilisation et vous invitons à nous rejoindre le jeudi 20 février 2020 à 12h à la salle 1612 de Géopolis pour discuter du maintien de la session d’examen d’août, mais aussi pour évoquer d’autres questions (notamment: horaires continus et bourses d’études).

Table-ronde : « L’université, une entreprise comme les autres ? Le néolibéralisme à l’assaut des hautes études »

Hier soir a eu lieu la table-ronde portant sur la libéralisation de l’université, où nous avons eu le plaisir d’écouter Antoine Chollet (enseignant – chercheur en pensée politique à l’UNIL et membre du Syndicat SSP Vaud) et Raphaël Ramuz (secrétaire syndical en charge de l’enseignement et des hautes écoles au Syndicat SSP Vaud).

« On parle toujours du choix à faire entre le travail en entreprise et le monde académique. Mais à l’Uni aussi, il y a la possibilité de créer sa propre entreprise. L’EPFL a déjà cette culture que j’aimerais développer à l’UNIL ».
Il faut promouvoir l’esprit entrepreneurial à l’université, voici un des chevaux de bataille de Nouria Hernandez. La rectrice de l’Unil est bien loin de faire cavalière seule : en effet, l’idéologie néolibérale se diffuse dans l’ensemble du champ académique et se déploie en un éventail de mesures, signaux et autre discours. L’âpre bataille qui a été menée par nos camarades de l’Université de Fribourg et que poursuivent les étudiant-es de l’EPFL contre la hausse des taxes d’études n’en est qu’un exemple.
On peut lui ajouter, entre autres, l’augmentation continue de la part de financements privés dans les fonds de recherche, la précarisation des contrats de travail, en passant par la promotion de stages « professionnalisants » sous-payés. Une telle politique entrave non seulement l’accès aux études supérieures, mais s’en prend également à la production de savoirs.

Nous refusons la marchandisation toujours croissante des hautes études, qui se traduit dans les actions et propos des directions universitaires, mais aussi dans ceux de la Confédération, qui voit les lieux d’études supérieures comme des « employeurs très attrayants » en concurrence et qui se félicite de la haute « productivité » de ses scientifiques.
Quelle place pour l’émancipation, si l’université est pensée comme un espace de formation professionnel rentable, réservée à une élite économique, où les recherches sont dictées par les besoins du marché ?  »

Les interventions et discussions ont été filmées. Vous pouvez les visionner ici: https://www.youtube.com/watch?v=-RVQN7gl2EI&list=UU1IwdaIsoeyFfzA5kNW7HLQ&index=0

Bon visionnage !

Table ronde : « L’université, une entreprise comme les autres ? Le néolibéralisme à l’assaut des hautes études »

Mardi 27 mars, 17h30, géopolis 1628.

Le groupe étudiant de solidaritéS Vaud et le Groupe Regards Critiquesont le plaisir de vous inviter à la table-ronde : « L’université, une entreprise comme les autres ? Le néolibéralisme à l’assaut des hautes études ».

« On parle toujours du choix à faire entre le travail en entreprise et le monde académique. Mais à l’Uni aussi, il y a la possibilité de créer sa propre entreprise. L’EPFL a déjà cette culture que j’aimerais développer à l’UNIL ».
Il faut promouvoir l’esprit entrepreneurial à l’université, voici un des chevaux de bataille de Nouria Hernandez. La rectrice de l’Unil est bien loin de faire cavalière seule : en effet, l’idéologie néolibérale se diffuse dans l’ensemble du champ académique et se déploie en un éventail de mesures, signaux et autre discours. L’âpre bataille qui a été menée par nos camarades de l’Université de Fribourg et que poursuivent les étudiant-es de l’EPFL contre la hausse des taxes d’études n’en est qu’un exemple.
On peut lui ajouter, entre autres, l’augmentation continue de la part de financements privés dans les fonds de recherche, la précarisation des contrats de travail, en passant par la promotion de stages « professionnalisants » sous-payés. Une telle politique entrave non seulement l’accès aux études supérieures, mais s’en prend également à la production de savoirs.

Nous refusons la marchandisation toujours croissante des hautes études, qui se traduit dans les actions et propos des directions universitaires, mais aussi dans ceux de la Confédération, qui voit les lieux d’études supérieures comme des « employeurs très attrayants » en concurrence et qui se félicite de la haute « productivité » de ses scientifiques.
Quelle place pour l’émancipation, si l’université est pensée comme un espace de formation professionnel rentable, réservée à une élite économique, où les recherches sont dictées par les besoins du marché ?

Pour en discuter, nous aurons le plaisir d’écouter Antoine Chollet (Maître d’enseignement et de recherche à l’UNIL) et Raphaël Ramuz (secrétaire syndical en charge de l’enseignement et des hautes écoles au SSP) pour une table ronde, suivie d’un apéritif.

On vous attend nombreux.se.s !

Le groupe étudiant de solidaritéS vaud & le GRC

« Valaisan-ne-s contre l’interdiction du port du voile à l’école »

Mercredi 4 mai, 17h15
Géopolis, salle 2121

dessin voile à l'écoleMarlene Carvalhosa Barbosa, membre du collectif VIVE, diplômée de l’Université de Lausanne en Sciences sociales et chercheuse à la Haute école de travail social Fribourg (HETS-FR).

Le collectif VIVE est un collectif qui regroupe des personnes qui veulent défendre le droit à l’éducation pour toutes et tous, et qui veulent combattre toutes discriminations basées sur la race, la religion et le sexe. Ces personnes travaillent dans le domaine de l’éducation, sont issues du milieu associatif, sont engagées pour les droits des femmes ou pour la solidarité avec les migrant-e-s ou sont engagées dans un parti politique.

Le collectif VIVE a deux axes d’action: l’engagement politique contre l’initiative « Pour des élèves tête nue dans les écoles valaisannes » et la visibilisation de la situation des jeunes femmes musulmanes valaisannes.

L’initiative lancée par l’UDC-VS « Pour des élèves tête nue dans les écoles valaisannes », vise à interdire aux élèves de porter le voile à l’école.

En priorité, le collectif défend le droit inaliénable à une éducation publique. L’article 28 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CDE) reconnaît le droit de tout enfant à l’éducation sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue ou de religion. Nous nous engageons également à lutter contre les discriminations basées sur la race, la religion et le sexe.

L’école publique doit rester une institution à visée intégrative promouvant l’apprentissage, l’autonomisation et l’émancipation de chacun-e!

Site du collectif VIVE: https://collectifvive.ch/

En espérant vous y voir nombreuses et nombreux,
Le Groupe Regards Critiques (GRC)

L’Université à l’ère numérique: nouvelles technologies et servitudes?

Mercredi 13 avril, 17h15
Géopolis, salle 2221

cartoon facebook

Avec Florent Gouget, professeur de Lettres à Lyon, membre de la revue L’Inventaire et auteur de plusieurs articles dont « L’école à l’époque de son reconditionnement technologique » (L’école, la servitude au programme, Editions La Lenteur).

Et Jonas Schnyder, Diplômé en Science politique à l’Université de Lausanne, chargé de recherche à l’ISS, et auteur d’un mémoire de Maîtrise intitulé « Bildung et Technologie, Le conflit des Modernités universitaires ».

« « L’Ecole à l’époque de son reconditionnement technologique », était donc à l’origine une réaction à un document bureaucratique de promotion de « l’école numérique ». Le rapport en question est un témoignage éloquent de la modernisation accélérée subie par l’école française ces dernières années, à travers l’introduction systématique de l’outil informatique, aussi bien dans le domaine pédagogique que dans le domaine administratif (ordinateurs bien sûr, mais aussi tableaux numériques, cahiers de texte en ligne, etc.). Cet élan modernisateur vise à parachever quarante années de réformes de l’éducation, dont on peut dire (sans idéaliser l’école moderne) qu’elles auront consisté à exproprier les professeurs de leur capacité à transmettre des savoirs aux élèves, d’abord par l’appauvrissement des enseignements, puis par la mise à l’écart des enseignants eux-mêmes. Exemple récent, on publie à la va-vite de nouveaux manuels scolaires qui ressemblent à s’y méprendre à une page web, en attendant de remplacer purement et simplement lesdites manuels par un site internet. Sans préjuger du degré exact auquel l’école future tentera de se passer des enseignants, Florent Gouget décrit comme suit le stade ultime de cette évolution : permettre enfin que les élèves soient capables de trouver les réponses à un QCM sur Google. », (« Editorial », Ecole, La servitude au programme, La Lenteur, 2010)

Venez nombreuses et nombreux,

Le Groupe Regards Critiques (GRC)