La place financière, le paradis fiscal suisse et la débâcle du Crédit Suisse

Discussion introduite par Sébastien Guex, Professeur d’histoire contemporaine à l’université de Lausanne, Spécialiste de la politique monétaire et financière de la Suisse et de la genèse du secret bancaire. Il travaille actuellement sur le processus qui mène à l’émergence de la Suisse comme paradis fiscal.

La crise actuelle de Crédit Suisse et, de ce fait, de la place financière suisse, n’est pas due à des errements de la direction ou le résultat d’une mauvaise gestion, mais le produit logique d’un choix fait par le petit cercle qui dirige les banques et ses représentants politiques. Ce choix est de faire de la Suisse un haut lieu (peut être le plus important au monde) de la fraude fiscale et du blanchiment d’argent. Pour essayer de comprendre la crise actuelle, il faut donc se pencher sur l’histoire de la place financière suisse et sur la genèse de la Suisse comme paradis fiscal.

Ainsi durant cette séance, nous nous demanderons comment et pourquoi la Suisse est devenue un paradis fiscal ? Quel rôle joue aujourd’hui la Suisse et sa place financière dans le capitalisme mondial et l’évasion fiscale ? Quelles sont les conséquences actuelles de cette politique ? Et quelles peuvent être les évolutions futures ?

Jeudi 06 avril 2023 dans la salle 2144 à Géopolis. Au plaisir de vous voir prochainement !

Pandémie et crise économique mondiale

Jeudi 29 avril à 16h30 sur  Zoom : https://unil.zoom.us/j/96340629549

Discussion introduite par Sébastien Guex, Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Lausanne

Depuis une année, suite à la pandémie de covid-19, l’économie   mondiale se trouve dans une profonde crise économique. Il s’agit certainement de la plus grave crise depuis celle déclenchée par le crach boursier de 1929. Le PIB mondial a reculé de plus de 5% en 2020. En système capitaliste, les coûts d’une telle crise sont immédiatement répercutés sur celles et ceux qui n’ont que leur force de travail pour (sur)vivre, tandis que quelques-uns se remplissent les poches. D’un côté, la faim dans le monde augmente, de larges pans du salariat et de la « classe moyenne » sont précarisés, et les conditions de travail sont détériorées. De l’autre côté, pour prendre un des exemples les plus outranciers, la fortune de Jeff Bezos, propriétaire d’Amazon, bondit à 200 milliards de dollars (+70%).

Durant cette séance, nous vous proposons d’essayer de mieux saisir les contours de la crise économique au sein de laquelle nous nous trouvons. Quelle était la situation économique mondiale avant que n’apparaisse la pandémie ? La pandémie a-t-elle déclenché la crise ? Quelles sont les caractéristiques spécifiques à cette crise économique ?  Certaines régions du monde sont-elles plus touchées que d’autres ? Quelles sont les principales conséquences sociales et politiques de la crise ? Quelles mesures financières et monétaire les milieux dirigeants ont-ils pris face à la crise ? Quelles perspectives pour une gauche digne de ce nom?

Pour en discuter , le Groupe regards critiques (GRC) vous invite à participer à sa prochaine séance.

Discussion: Qu’est-ce que l’écosocialisme ?

JEUDI 12 DECEMBRE 2019
UNIL GEOPOLIS, SALLE 2137, 16h30

Nous vous invitons à cette discussion commune à partir d’extraits du livre de Michael Löwy Ecosocialisme (2011) que vous pouvez télécharger sur notre site internet : https://www.asso-unil.ch/grc/

Alors que des centaines de milliers de militant.e.s et les jeunesses du monde entier se mobilisent pour que des mesures soient prises mondialement et collectivement pour stopper le dérèglement climatique, nous avons besoin de formuler des revendications immédiates et un projet d’une nouvelle société débarrassée du fossile et de l’accaparement des richesses par une poignée de possédants.

-> Bienvenue à toutes et tous ! <-
Organisé par le Groupe Regards Critiques, association universitaire regroupant étudiant.e.s et doctorant.e.s.

Michael Löwy Ecosocialisme 2011 extraits

Conférence-de?bat: Re?forme de la fiscalite? (PF17) et AVS (RFFA): quels enjeux?

Le Groupe Regards Critiques a le plaisir de vous convier à sa prochaine conférence:

Re?forme de la fiscalite? (PF17) et AVS (RFFA): quels enjeux?

Avec Sébastien Guex,
Professeur d’histoire contemporaine à l’universite? de Lausanne

Jeudi 11 octobre à 17h15
Salle 2129 à Géopolis
UNIL-Mouline

Le parlement fédéral vient de boucler un immense paquet regroupant réforme de la fiscalité et financement des retraites. Syndicats et partis politiques de gauche ont annoncé le référendum. L’issue de ce référendum, s’il aboutit, est incertaine (la population avait refusé une réforme de la fiscalité quasi identique en février 2017 à 60%). Quels sont les immenses enjeux financiers, politiques et sociaux, en Suisse et à l’échelle mondiale, de cette immense réforme se chiffrant en milliards de francs? Le GRC vous invite à venir en débattre avec le prof. Sébastien Guex.

Au plaisir de vous y voir nombreux/euses!

Le Groupe Regards Critiques

Conférence : « La Suisse et le Cameroun durant la décolonisation (1948- 1961) »

Jeudi 26 avril 2018, 17h15-19h, salle 2129 de géopolis

Voici le lien de la vidéo de la conférence : https://www.youtube.com/watch?v=gI3XnxoUMdc

Dans le cadre de son cycle de conférences portant sur l’actualité des mouvements panafricains et des mouvements sociaux des sociétés civiles africaines, le GRC a le plaisir de vous inviter à une conférence intitulée « La Suisse et le Cameroun durant la décolonisation (1948- 1961) », avec Idrisse Désiré Machia A Rim (Doctorant en Histoire contemporaine).

Depuis le 19e siècle, la ?Suisse? est présente au Cameroun à travers ses missionnaires, mercenaires et milieux d’affaires. Ils développent leurs activités avec la bénédiction de l’administration coloniale allemande (1884-1916). Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, la coalition franco-britannique mène une partie de son offensive au Cameroun et parvient à infliger une défaite aux troupes allemandes.
À l’issue de la conférence de Versailles, l’Allemagne perd définitivement ses colonies africaines. C’est ainsi que le Cameroun devient un territoire sous-mandat de la Société des Nations (SDN) dont l’administration est confiée à la France et à l’Angleterre, avec pour mandat principal d’assurer le développement politique, économique et social du territoire, jusqu’à la proclamation de l’indépendance. Sur le terrain, les alliés se livrent paradoxalement à la colonisation du territoire dans ses formes les plus odieuses.
Après la Deuxième Guerre mondiale, le Cameroun est placé sous la tutelle de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) et reste cependant sous l’administration des mêmes puissances. Ayant contribué à la libération de la France du joug allemand, le peuple camerounais attend de ses ?bourreaux? l’amélioration de ses conditions de vie. Il rêve surtout d’obtenir la liberté en signe de reconnaissance. Toutefois, Anglais et Français ruinés par la Guerre ne sont guère disposés à quitter d’aussitôt le Cameroun où ils y trouvent de bonnes opportunités d’affaires. Indignés par cette posture, les populations autochtones mettent sur pied des mouvements nationalistes. Au Cameroun oriental administré par la France, on assiste à des affrontements militaires qui aboutissent à de nombreuses pertes en vies humaines. Les spécialistes de l’histoire coloniale du Cameroun parlent d’une ?sale guerre?, comparable à celle que les troupes coloniales françaises menèrent en Algérie.
Dans cet environnement conflictogène où plane le spectre de la psychose, les ressortissants suisses présents sur le territoire camerounais se mobilisent en vue d’assurer leur sécurité. Ils bénéficient souvent de l’appui de l’administration coloniale. Mais, l’absence d’une représentation diplomatique suisse dans ce pré-carré français ne leur facilite pas toujours la tâche. Toutefois, la Confédération suisse procède rapidement à une offensive politico-diplomatique. Lorsque les indépendances sont proclamées, après l’élimination des principaux leaders nationalistes qui se poursuivra même à Genève, la Suisse a déjà assuré la sauvegarde de ses intérêts au Cameroun. Sur le plan commercial, elle a su tirer profit de la ?colonie? des voisins européens.
On se réjouit de vous y retrouver nombreux.se.s !

Le GRC

Projection/débat : « Trading Paradise », en présence du réalisateur

MARDI 13 MARS 2018 17H15 SALLE GÉOPOLIS 1628

Le réalisateur Daniel Schweizer s’attaque à un dossier qui pourrait éclabousser la Suisse d’un nouveau scandale: les pratiques des négociants en matières premières. Une grande partie de ce commerce mondial est pilotée par des entreprises installées à Zoug ou Genève, 20 à 30% des matières premières échangées dans le monde le seraient par des sociétés suisses. Elles sont connues pour le peu d’impôts qu’elles y paient et pour leur mépris des politiques environnementales en vigueur dans les pays d’extraction.
Par une enquête de terrain menée aux quatre coins du monde, TRADING PARADISE révèle les dessous de ces activités, alerte le public et ouvre le débat nécessaire sur la responsabilité éthique de ces entreprises dans le contexte du néo-libéralisme globalisé.

La projection sera suivie d’une discussion avec le réalisateur.

Pour plus d’information sur le film:
https://cineworx.ch/movie/trading-paradise/

Nous vous attend nombreu·x·ses !
Le Groupe Regards Critiques

Événement organisé par le Groupe Regards Critiques (GRC) en collaboration avec NON au sommet des pilleurs et pollueurs à Lausanne en marge du Forum contre le sommet des pilleurs et des polleurs:
https://www.facebook.com/events/1820363211369191/
https://stop-speculation.ch/

Un impérialisme à la Suisse : état des lieux d’une question taboue

https://scontent-amt2-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/14650254_1793946254150429_4940289770542084351_n.jpg?oh=75af2b5032607864d20d24b2a3ff0578&oe=58CB250ELe Groupe Regards Critiques organise une conférence intitulée:
« Un impérialisme à la Suisse : état des lieux d’une question taboue« 

Avec Isabelle LUCAS, doctorante en lettres et histoire, Univeristé de Lausanne

JEUDI 20 OCTOBRE A 17H15
UNIL – MOULINE
GEOPOLIS, SALLE 2121

L’impérialisme est l’un des phénomènes historiques majeurs des 19e et 20e siècle. Il façonne le monde fortement inégalitaire d’aujourd’hui. Il réfère, pour le dire simplement, à un rapport de domination – à la fois économique, politique, culturel et technologique – entre des pays fortement industrialisés situés au centre du capitalisme mondial et des pays dont l’économie repose sur l’exportation de matières premières. Les impérialismes des grandes puissances européennes et des Etats-Unis ont fait l’objet d’une vaste littérature. La suprématie maritime, la force militaire, le pouvoir politique et surtout le potentiel économique sont autant de facteurs mis en avant pour expliquer les moyens de la domination.

Qu’en est-il de l’impérialisme suisse ? Cette question est restée longtemps taboue. Pour de nombreux historiens elle ne valait pas le détour. Un pays sans colonie, sans déboucher sur la mer et sans force militaire ne pouvait tout simplement pas avoir les moyens de la domination impérialiste. Depuis quelques années, les choses commencent à changer. Plusieurs recherches permettent désormais de dresser les contours d’un impérialisme à la suisse.

Quelles sont ses principales caractéristiques ? Quel en est le moteur essentiel ? Qui en sont les principaux protagonistes ? Quel rôle y joue l’Etat ? Voilà autant de questions auxquels cette séance du GRC tentera de répondre.

Venez nombreuses et nombreux,

Le Groupe Regards Critiques (GRC)

Les luttes anti-extractives au Brésil

Jeudi 7 avril, 17h15
Géopolis, salle 2221

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Avec Léon Volet, militant au sein du Collectif Contre la Spéculation sur les Matières Premières.

Lorsque des barrages retenant les déchets d’une mine de fer se rompent dans le Minas Gerais, l’Articulation internationale des victimes de Vale est la première organisation à déclarer qu’il ne s’agit pas d’un accident mais de la conséquence d’un modèle d’exploitation massive de la nature. Ainsi, revenir sur les causes de cette tragédie permet de s’intéresser aux luttes contre l’entreprise suisse Vale S.A. et de se plonger dans les mouvements de résistances contre l’extractivisme minier au Brésil.

Cette conférence est organisée à l’occasion du Forum et manifestation contre le sommet des PILLEURS et POLLUEURS à Lausanne qui aura lieu le samedi 9 avril 2016.

VENEZ NOMBREUSES ET NOMBREUX!! 

Nouvelles de la forêt de Sivens

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Présenté par Nicolas Eyguesier, chercheur à l’Institut d’études politiques et internationales de l’UNIL, le 11 novembre, Géopolis 2227 à 17h15

En France, dans la Tarn, la population s’oppose à un projet de barrage destiné à l’irrigation, porté par la CACG (compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne) et le conseil général du Tarn (dont le président est le sénateur socialiste Thierry Carcenac).

Cette construction est emblématique de ce qu’on appelle les « grands projets inutiles » : coût exorbitant, conflits d’intérêts, conséquences écologiques désastreuses. En septembre, avec le défrichement de la forêt, le conflit est entré dans une phase critique. Les autorités ont décidé de passer en force ; la répression ouverte a entraîné la mort d’un jeune opposant de 21 ans, Rémi Fraisse.

Aujourd’hui, où en est-on ? Quelle est la position du gouvernement, des associations de protection de l’environnement ? Des occupants de la zone à défendre, les zadistes ?

Un éclairage sur ces questions par un court exposé et la projection de deux vidéos de 15 min.

Pour plus d’informations:

http://www.tanquilyauradesbouilles.wordpress.com/

Parlons fric ! Fiscalité et secret bancaire suisse : quelle machine de guerre se prépare ?

Jeudi 4 décembre, 17h15cropped-Monnaie-guerre.jpg
Géopolis, salle 2227

Avec Sébastien Guex,
Professeur d’histoire de l’économie à l’Université de Lausanne, spécialiste du secret bancaire et du développement de la place financière suisse.

La fiscalité est un enjeu très important de la répartition des richesses dans une économie. Elle est un aspect fort éclairant de la guerre des classes. Trop obscurs, les débats qui l’entourent ne peuvent pas être laissés dans l’ombre, soit aux seuls spécialistes. Pour ces raisons, le GRC invite le Prof. Sébastien Guex à exposer les principaux enjeux non seulement de la réforme No III de l’imposition des entreprises voulue par les milieux patronaux mais aussi ceux du secret bancaire helvétique.

La 3ème Réforme de la fiscalité suisse (RIE3) est une mesure majeure qui se prépare dans le champ de la finance helvétique : une spirale vers le fond pour les finances de l’Etat, des pertes fiscales estimées officiellement à 2-3 milliards de francs et des programmes d’austérité déjà prêts alors même que la Confédération dégage des bénéfices depuis des années ! Comment expliquer cette apparente contradiction ? Dans quelle mesure cette réforme va empêcher les entreprises de quitter le territoire selon l’argument coup de poing avancé par les cercles patronaux ? Ce projet de réforme va-t-il mettre fin, ou au moins entraver, le dumping que le paradis fiscal suisse pratique depuis des décennies à l’échelle internationale?? À ce propos, où en est-on dans les discussions sur le secret bancaire helvétique?? Assiste-t-on vraiment à la mort de celui-ci??

Articles de fond de Sébastien Guex sur le secret bancaire
Les origines du secret bancaire suisse et son rôle dans la politique de la Confédération au sortir de la Seconde Guerre mondiale In: Genèses, 34, 1999. pp. 4-27
De?veloppement de la place financie?re helve?tique et secret bancaire au 20e?me siècle (part. 1), 2001
De?veloppement de la place financie?re helve?tique et secret bancaire au 20e?me siècle (part. 2), 2001.

Finance publique
Livre: L’argent de l’Etat
« La politique des caisses vides », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 146, 2003, pp. 51-61