Conférence : « La Suisse et le Cameroun durant la décolonisation (1948- 1961) »

Jeudi 26 avril 2018, 17h15-19h, salle 2129 de géopolis

Voici le lien de la vidéo de la conférence : https://www.youtube.com/watch?v=gI3XnxoUMdc

Dans le cadre de son cycle de conférences portant sur l’actualité des mouvements panafricains et des mouvements sociaux des sociétés civiles africaines, le GRC a le plaisir de vous inviter à une conférence intitulée « La Suisse et le Cameroun durant la décolonisation (1948- 1961) », avec Idrisse Désiré Machia A Rim (Doctorant en Histoire contemporaine).

Depuis le 19e siècle, la ?Suisse? est présente au Cameroun à travers ses missionnaires, mercenaires et milieux d’affaires. Ils développent leurs activités avec la bénédiction de l’administration coloniale allemande (1884-1916). Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, la coalition franco-britannique mène une partie de son offensive au Cameroun et parvient à infliger une défaite aux troupes allemandes.
À l’issue de la conférence de Versailles, l’Allemagne perd définitivement ses colonies africaines. C’est ainsi que le Cameroun devient un territoire sous-mandat de la Société des Nations (SDN) dont l’administration est confiée à la France et à l’Angleterre, avec pour mandat principal d’assurer le développement politique, économique et social du territoire, jusqu’à la proclamation de l’indépendance. Sur le terrain, les alliés se livrent paradoxalement à la colonisation du territoire dans ses formes les plus odieuses.
Après la Deuxième Guerre mondiale, le Cameroun est placé sous la tutelle de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) et reste cependant sous l’administration des mêmes puissances. Ayant contribué à la libération de la France du joug allemand, le peuple camerounais attend de ses ?bourreaux? l’amélioration de ses conditions de vie. Il rêve surtout d’obtenir la liberté en signe de reconnaissance. Toutefois, Anglais et Français ruinés par la Guerre ne sont guère disposés à quitter d’aussitôt le Cameroun où ils y trouvent de bonnes opportunités d’affaires. Indignés par cette posture, les populations autochtones mettent sur pied des mouvements nationalistes. Au Cameroun oriental administré par la France, on assiste à des affrontements militaires qui aboutissent à de nombreuses pertes en vies humaines. Les spécialistes de l’histoire coloniale du Cameroun parlent d’une ?sale guerre?, comparable à celle que les troupes coloniales françaises menèrent en Algérie.
Dans cet environnement conflictogène où plane le spectre de la psychose, les ressortissants suisses présents sur le territoire camerounais se mobilisent en vue d’assurer leur sécurité. Ils bénéficient souvent de l’appui de l’administration coloniale. Mais, l’absence d’une représentation diplomatique suisse dans ce pré-carré français ne leur facilite pas toujours la tâche. Toutefois, la Confédération suisse procède rapidement à une offensive politico-diplomatique. Lorsque les indépendances sont proclamées, après l’élimination des principaux leaders nationalistes qui se poursuivra même à Genève, la Suisse a déjà assuré la sauvegarde de ses intérêts au Cameroun. Sur le plan commercial, elle a su tirer profit de la ?colonie? des voisins européens.
On se réjouit de vous y retrouver nombreux.se.s !

Le GRC

Conférence: « Nos Corps, Nos Choix, l’autonomie corporelle remise en question »

Jeudi 19 avril 2018, 17h15-19h, géopolis 2129

Dans le cadre de son cycle de conférence sur l’actualité des mouvements féministes, le GRC a le plaisir de vous inviter à une conférence intitulée: « Nos Corps, Nos Choix, l’autonomie corporelle remise en question ».

De la Pologne au Salvador en passant par les Etats-Unis, nous assistons à une remise en question des droits sexuels et reproductifs et du principe de liberté à disposer de son propre corps. Si l’autonomie corporelle et reproductive des femmes et des personnes ayant un utérus a toujours été un sujet de débat public, dépossédant le plus souvent les premières concernées de leur agentivité quant à leurs choix, l’on assiste depuis quelques années à une cristallisation et à un durcissement des positions conservatrices sur ces questions, durcissement porté par des mouvements politiques réactionnaires, soutenu par un contexte de précarisation économique et de racisme, transphobie et validisme structurels. Quelles conséquences ces menaces sur les droits sexuels et reproductifs ont-elles sur les personnes concernées, notamment sur celles structurellement déjà marginalisées et quelles stratégies de mobilisation en réponse à ces menaces constantes sont possibles?
Pour en discuter nous aurons le plaisir d’accueillir Paola Salwan Daher, représentante du plaidoyer auprès de l’ONU au centre pour les droits reproductifs et militante féministe.
On se réjouit de vous y voir nombreux.ses!

Le GRC

Conférence/débat : les violences domestiques en Suisse romande

Jeudi 12 avril 2018, 17h15-19h, salle 2129 de géopolis.

Dans le cadre de son cycle de conférence sur l’actualité des mouvements féministes, le Groupe Regards Critiques a le plaisir de vous inviter à sa prochaine conférence/discussion intitulée  » Violences domestiques en Suisse romande : évolution, prise en charge et prévention ».

Longtemps cachées, déniées et considérées comme honteuses par ses victimes, les violences domestiques n’en sont pas moins une réalité concrètes qui tue, en Suisse, une femme toute les deux semaines. En plus du meurtre, les femmes subissent également toute une série de violences : chantages, viols conjugaux, pressions psychologiques, violence physique et verbale.
Quelles est la situation en Suisse et plus particulièrement en Suisse romande ? Quelles évolutions observe-t-on depuis une quinzaine d’années dans la prise en charges des violences domestiques ? Quelles ont été les effets des différents programmes mis en place ?

Ces différents questionnements ont fait l’objet d’un récent ouvrage rédigé par Nataly Viens Python, directrice de la Haute école de santé Fribourg et Marie-Claude Hofner, ancien médecin associée à l’Unité de Médecine des Violences du CHUV que nous aurons le plaisir d’accueillir pour animer cette table-ronde.

En espérant vous voir nombreuses et nombreux,

Le GRC

Table-ronde : « L’université, une entreprise comme les autres ? Le néolibéralisme à l’assaut des hautes études »

Hier soir a eu lieu la table-ronde portant sur la libéralisation de l’université, où nous avons eu le plaisir d’écouter Antoine Chollet (enseignant – chercheur en pensée politique à l’UNIL et membre du Syndicat SSP Vaud) et Raphaël Ramuz (secrétaire syndical en charge de l’enseignement et des hautes écoles au Syndicat SSP Vaud).

« On parle toujours du choix à faire entre le travail en entreprise et le monde académique. Mais à l’Uni aussi, il y a la possibilité de créer sa propre entreprise. L’EPFL a déjà cette culture que j’aimerais développer à l’UNIL ».
Il faut promouvoir l’esprit entrepreneurial à l’université, voici un des chevaux de bataille de Nouria Hernandez. La rectrice de l’Unil est bien loin de faire cavalière seule : en effet, l’idéologie néolibérale se diffuse dans l’ensemble du champ académique et se déploie en un éventail de mesures, signaux et autre discours. L’âpre bataille qui a été menée par nos camarades de l’Université de Fribourg et que poursuivent les étudiant-es de l’EPFL contre la hausse des taxes d’études n’en est qu’un exemple.
On peut lui ajouter, entre autres, l’augmentation continue de la part de financements privés dans les fonds de recherche, la précarisation des contrats de travail, en passant par la promotion de stages « professionnalisants » sous-payés. Une telle politique entrave non seulement l’accès aux études supérieures, mais s’en prend également à la production de savoirs.

Nous refusons la marchandisation toujours croissante des hautes études, qui se traduit dans les actions et propos des directions universitaires, mais aussi dans ceux de la Confédération, qui voit les lieux d’études supérieures comme des « employeurs très attrayants » en concurrence et qui se félicite de la haute « productivité » de ses scientifiques.
Quelle place pour l’émancipation, si l’université est pensée comme un espace de formation professionnel rentable, réservée à une élite économique, où les recherches sont dictées par les besoins du marché ?  »

Les interventions et discussions ont été filmées. Vous pouvez les visionner ici: https://www.youtube.com/watch?v=-RVQN7gl2EI&list=UU1IwdaIsoeyFfzA5kNW7HLQ&index=0

Bon visionnage !

Table ronde : « L’université, une entreprise comme les autres ? Le néolibéralisme à l’assaut des hautes études »

Mardi 27 mars, 17h30, géopolis 1628.

Le groupe étudiant de solidaritéS Vaud et le Groupe Regards Critiquesont le plaisir de vous inviter à la table-ronde : « L’université, une entreprise comme les autres ? Le néolibéralisme à l’assaut des hautes études ».

« On parle toujours du choix à faire entre le travail en entreprise et le monde académique. Mais à l’Uni aussi, il y a la possibilité de créer sa propre entreprise. L’EPFL a déjà cette culture que j’aimerais développer à l’UNIL ».
Il faut promouvoir l’esprit entrepreneurial à l’université, voici un des chevaux de bataille de Nouria Hernandez. La rectrice de l’Unil est bien loin de faire cavalière seule : en effet, l’idéologie néolibérale se diffuse dans l’ensemble du champ académique et se déploie en un éventail de mesures, signaux et autre discours. L’âpre bataille qui a été menée par nos camarades de l’Université de Fribourg et que poursuivent les étudiant-es de l’EPFL contre la hausse des taxes d’études n’en est qu’un exemple.
On peut lui ajouter, entre autres, l’augmentation continue de la part de financements privés dans les fonds de recherche, la précarisation des contrats de travail, en passant par la promotion de stages « professionnalisants » sous-payés. Une telle politique entrave non seulement l’accès aux études supérieures, mais s’en prend également à la production de savoirs.

Nous refusons la marchandisation toujours croissante des hautes études, qui se traduit dans les actions et propos des directions universitaires, mais aussi dans ceux de la Confédération, qui voit les lieux d’études supérieures comme des « employeurs très attrayants » en concurrence et qui se félicite de la haute « productivité » de ses scientifiques.
Quelle place pour l’émancipation, si l’université est pensée comme un espace de formation professionnel rentable, réservée à une élite économique, où les recherches sont dictées par les besoins du marché ?

Pour en discuter, nous aurons le plaisir d’écouter Antoine Chollet (Maître d’enseignement et de recherche à l’UNIL) et Raphaël Ramuz (secrétaire syndical en charge de l’enseignement et des hautes écoles au SSP) pour une table ronde, suivie d’un apéritif.

On vous attend nombreux.se.s !

Le groupe étudiant de solidaritéS vaud & le GRC

Cycle de conférences : Actualité des mobilisations féministes

Ce semestre, le Groupe Regards Critiques a décidé de modifier un peu sa formule et d’organiser deux cycles de conférence, l’un sur l’actualité des résistances panafricaines et l’autre sur le féminisme.
Les conférences de ce deuxième cycle aborderont des thématiques telles que la production artistique féministe (que cela signifie-t-il d’être un.e artiste féministe, comment mettre en place des dynamiques féministes dans les sphères culturelles, …), les droits et santé sexuels et reproductifs au niveau global, ou encore l’implication de mouvements féministes dans des luttes syndicales notamment en Suisse. Le but étant de donner une vision large du féminisme et de son inscription dans différents mouvements sociaux, à l’échelle nationale comme internationale.

Image: manifestation de solidarité à Bruxelles contre l’atteinte au droit à l’IVG en Pologne.

Conférence/débat : « Initiative pour le remboursement des soins dentaires : quels enjeux pour quelles perspectives ? »

Jeudi 22 février 2018, à 17h15, géopolis 2129.

Pour sa rentrée universitaire, le Groupe Regards Critiques a le plaisir de vous convier à une conférence/débat intitulée « Initiative pour le remboursement des soins dentaires : quels enjeux pour quelles perspectives ? ».

Le 4 mars prochain, les Vaudois.e.s voteront sur l’initiative cantonale pour le remboursement des soins dentaires.
Comment l’initiative a-t-elle été conçue ? Quels sont les enjeux politiques, économiques et sociaux qui sous-tendent la création d’une nouvelle assurance sociale cantonale ?
Pour en débattre, nous avons le plaisir de recevoir Pierre Conscience, coordinateur du comité d’initiative, et conseiller communal Ensemble à Gauche, et Sonya Butera, députée et médecin-dentiste.

Venez nombreux.se.s, on se réjouit de vous retrouver !
Le GRC

Conférence/ débat : « Inutile de se révolter ? Ce qu’il reste de la révolution égyptienne »

Jeudi 7 décembre 2017, 17h15-19h00, géopolis 2121

Le GRC vous invite à une conférence intitulée « Inutile de se révolter ? Ce qu’il reste de la révolution égyptienne », avec Youssef El Chazli.

Presque sept ans après le déclenchement de la révolution du 25 janvier ayant mis fin au règne de Hosni Moubarak, les grands espoirs qu’elle avait suscités semble bien lointains. Avec une restauration autoritaire sans merci, la répression de la jeunesse révolutionnaire, une situation économique catastrophique et un contexte régional de plus en plus instable, les Égyptiens semblent être, une fois de plus, condamnés au malheur politique. Que reste-t-il, cependant, de l’élan démocratique de 2011 ? A-t-il été complètement anéanti ? Quelles leçons tirer de ces sept années ? Serait-il « inutile de se soulever » ?

Youssef El Chazli est doctorant en science politique aux universités de Lausanne et de Paris 1. Il est membre associé au CRAPUL et au CEDEJ (Le Caire) et collabore occasionnellement à Mada Masr et Al-Shourouk.

Venez nombreux.se.s !
Le GRC

La Suisse coloniale et esclavagiste : rencontre avec le collectif Cooperaxion

Jeudi 30 novembre 2017, 17h15, salle 2121 de géopolis.

Le GRC a le plaisir de vous convier à une conférence intitulée « La Suisse coloniale et esclavagiste : rencontre avec le collectif Cooperaxion« .

L’arrivée des européens aux Amériques et en Afrique, la soumission des populations locales et le système colonial qui s’est instauré dans ces espaces a façonné notre société. Malgré sa disparition (au moins nominale) ses conséquences, son idéologie et sa mission civilisatrice persistent jusqu’à nos jours. Même si elle n’a pas été une puissance coloniale ou maritime, la Suisse a été profondément impliquée dans le vaste réseau Européen de commerce colonial, a contribué à sa manutention et a ainsi été marquée par son discours. 

A travers de son projet en Suisse, le collectif Cooperaxion s’interroge sur les vestiges du colonialisme en Suisse et cherche à sensibiliser l’opinion publique sur l’implication de la Suisse et des personnalités suisses dans le système colonial et sur ses conséquences.

Cooperaxion est une fondation active au Brésil, au Libéria et en Suisse depuis plus d’une décennie. Elle promeut à travers des projets concrets la responsabilité sociale sous les anciennes routes du commerce transatlantique d’êtres humains et de marchandises.

Ces trois pays sont différemment marqués par les conséquences du système colonial. Au Brésil, Cooperaxion est alliée à neuf communautés quilombolas dans leur lutte pour la reconnaissance de leur territoire et pour des nouvelles perspectives sociales et économiques locales. Au Libéria, en partenariat avec les organisations locales YOCADS et Green Cities, Cooperaxion s’engage dans la promotion sociale et économique de la jeunesse des communautés urbaines à Monrovia. En Suisse, à travers des visites guidées, des événements et des cartes interactives, Cooperaxion développe un projet d’éducation et procure sensibiliser l’opinion publique sur l’implication de la Suisse et des personnalités suisses dans le système colonial et ses conséquences.

Venez nombreux.se.s !

Le GRC

Conférence/discussion : « les luttes de l’immigration, une force politique autonome ? »

Le jeudi 23 novembre 2017, 17h15, géopolis 2121.

Le Groupe Regards Critiques a le plaisir d’inviter deux militant.e.s du Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires, et vous convie donc à une séance qui portera sur les luttes de l »immigration en France.

Plus précisemment, ces deux militant.e.s viendront présenter le FUIQP, puis il s’agira de discuter de l’articulation de l’oppression de classe, de race, et de sexe, et de la possibilité de construction d’une force politique autonome des immigrations et des quartiers populaires.

On se réjouit de vous y retrouver !

Le GRC