Février 2021
Turquie : Autoritarisme, Néolibéralisme et Islamo-Nationalisme
Intervenant :Uraz Aydin, journaliste et militant de la gauche radicale
La montée de l’autoritarisme en Turquie n’a cessé de s’accélérer depuis la tentative manquée de coup d’État d’une fraction de l’armée en juillet 2016. Les violences à la fois étatiques et extra-étatiques se sont multipliées ces dernières années contre toute forme d’opposition, en particulier les organisations kurdes, tandis que plus de 150,000 fonctionnaires ont été suspendus ou radiés de leurs fonctions. Le président Erdogan et son parti de l’AKP en coalition avec l’extrême-droite maintient sa volonté également d’étendre son pouvoir autoritaire à tous les institutions non étatiques du pays.
Cette croissance continuelle de l’autoritarisme sous un régime de plus en plus autocratique s’est également accompagnée d’un approfondissement des difficultés économiques, notamment la montée du chômage et des inégalités sociales dans le pays. En même temps, le gouvernement de l’AKP a multiplié les interventions étrangères, notamment en Syrie du nord contre les enclaves kurdes, en Lybie et dans la guerre Arménie-Azerbaïdjan aux côtés de ce dernier.
Dans cette perspective, comment analyser la montée de l’autoritarisme en Turquie? Quels sont les moyens employés par le régime d’Erdogan pour étendre son pouvoir ? Qui sont les acteurs et actrices qui s’y opposent et comment?
Quelles perspectives pour la gauche américaine ces prochaines années ?
Discussion introduite par Dan La Botz, académicien, journaliste, auteur américain et membre de l’organisation politique Democratic Socialists of America et de Solidarity.
Le 20 janvier dernier, le 46 président des Etats-Unis, Joseph Biden, est entré en fonctions. De nombreuses et nombreux commentateurs et commentatrices voient son élection, suite au vote favorable de 51,3% des votant.e.s, comme la promesse de jours meilleurs pour la population des Etats-Unis et, plus largement, à l’échelle internationale.
Il est vrai que le président démocrate réduit la caisse de résonnance qu’offrait Trump aux groupuscules d’extrême-droite, avec sa politique et ses déclarations ouvertement racistes et misogynes. Au niveau du marché du travail, le plan d’investissements publics massifs de 19 mille milliards de dollars qu’il annonce laisse augurer un renforcement de la fiscalité américaine et la réduction du taux de chômage (de plus de 10% en janvier 2020). Sur le plan de la politique extérieure, le multimillionnaire Biden annonce un retour des Etats-Unis au sein des organisations et traités internationaux avec lesquels son prédécesseur avait rompu (Organisation mondiale de la santé, Accords climatiques de Paris, Iran).
Au-delà de ces mesures, le nouveau président annonce-t-il un réel changement de cap de la politique américaine ? Qu’est-ce que le Parti démocrate et les intérêts de quels groupes sociaux défend-il ? Quelle politique Biden a-t-il mené lorsqu’il était vice-président sous Obama ? Quel rôle le Congrès américain joue-t-il et par qui est-il dominé ? Quels sont les déterminants de la politique internationale américaine ? Dans quelle mesure les forces progressistes sont-elles en mesure d’infléchir la politique états-uniennes ces prochaines années ? Qu’est-ce que la class ouvrière et les syndicat peuvent faire ? Quel est le poids des Democratic Socialists of America, force de gauche au sein du Parti démocrate ? Le mouvement Black Lives Matter est-il organisé durablement ?
Pour discuter des enjeux autour de la situation aux Etats-Unis, le Groupe regards critiques (GRC) vous invite à participer à sa prochaine séance.
Mars 2021
Autoritarisme numérique et espace public en Russie. Le « phénomène Navalny »
Discussion introduite par: Olga Bronnikova, enseignante-chercheuse à l’Université Grenoble Alpes et spécialiste des frontières numériques et résistance en ligne.
Depuis janvier 2021 des milliers de personnes descendent dans les rues des villes russes. À l’origine de la mobilisation : le soutien à Alexeï Navalny, blogueur empoisonné par les services secrets russes, soigné en Europe et arrêté à son retour dans le pays.
Comment ce blogueur et militant anti-corruption a-t-il pu acquérir une telle stature pour que des centaines des milliers des Russes suivent son appel ? Un des facteurs qui rend une telle mobilisation possible – l’espace numérique extrêmement dynamique en Russie où le web constitue une plateforme d’expression privilégiée pour les journalistes indépendants et les militants politiques et civiques.
L’Internet et surtout les réseaux sociaux sont perçus par le pouvoir russe comme une de ses menaces principales tandis que les citoyens y voient leur dernier bastion de liberté. Quel est l’arsenal des mesures répressives que le pouvoir autoritaire met en place afin d’étouffer les voix dissidentes sur Internet? Comment les internautes russes résistent-ils aux régulations du web et comment se mobilisent-ils politiquement via les réseaux sociaux? Quelles sont leurs techniques de contournement des contraintes en ligne?
Pour en discuter, nous invitons Olga Bronnikova, enseignante-chercheuse à l’Université Grenoble Alpes et spécialiste des frontières numériques et résistance en ligne.
10 ans après les Révolutions « Arabes » : Quand l’Idée de Révolution est Redevenue une Réalité
Discussion introduite par: Joseph Daher, universitaire et militant internationaliste, fondateur du blog Syria Freedom Forever, auteur des livres « Syria After the Uprisings » et le « Hezbollah, un fondamentalisme religieux à l’éprevue du néolibéralisme »
L’éruption des soulèvements populaires dans la région du Moyen Orient et Afrique du Nord (MOAN) il y a maintenant 10 ans a lancé une décennie de résistances à travers le monde, défiant l’ordre capitaliste et autoritaire dans lequel nous vivons. Le déclenchement des processus révolutionnaires de la région du MOAN fait partie des événements majeurs et révolutionnaires de l’histoire humaine. La première vague de révoltes en 2011 a marqué l’ouverture d’une époque inachevée de révolutions et de contre-révolutions au MOAN qui nous concernent toutes et tous.
Les échecs d’un certain nombre de soulèvements à cause de la violence des contre-révolutions n’ont pas empêché, à la fin de 2018 et 2019, une « deuxième vague » des processus révolutionnaires au Soudan, en Algérie, au Liban et en Irak. Deux nouveaux dictateurs sont renversés après 30 ans de pouvoir, tandis que les classes dirigeantes néolibérales confessionnelles au Liban et en Irak ont été défiées.
Cependant dans de nombreux pays, l’autoritarisme n’a pas cessé, mais a augmenté dans bien des cas, accompagné d’une montée toujours plus importante des inégalités sociales,
Dans cette perspective, comment analyser ces soulèvements populaires? Quel « bilan » tiré après une décennie ? Quels rôles ont joué les puissances régionales et internationales dans l’écrasement de ces soulèvements ?
Pandémie, crise globale et écosocialisme
La discussion sera introduite par Daniel Tanuro, ingénieur agronome et environnementaliste ainsi que fondateur de l’ONG belge « climat et justice sociale ». Daniel Tanuro est également membre de la Gauche anticapitaliste belge et est l’auteur de plusieurs ouvrages comme L’impossible capitalisme vert et Trop tard pour être pessimistes ! Écosocialisme ou effondrement
Nous vivons actuellement un événement historique mondial, la crise de la covid. En effet, le nombre de morts dus à la pandémie est considérable, mais surtout la machine capitaliste à profits a été quasiment arrêtée à l’échelle mondiale. Cette crise globale intervient dans un contexte de récession présent depuis 2019 déjà et l’accentue de manière considérable. Le virus a également eu pour effet de déplacer le focus politique et médiatique sur la vie et la mort et non plus sur des considérations purement conjoncturelles et détachées du quotidien de la population. C’est un changement majeur au niveau de l’ambiance idéologique.
Cette pandémie est une pandémie de l’anthropocène, elle est moderne et ne constitue en aucun cas un retour vers des crises sanitaires des temps anciens. En effet, son origine et sa vitesse de diffusion sont le fait d’activités humaines caractéristiques de la période dans laquelle nous vivons. Il est donc important de comprendre que la période que nous traversons n’est pas seulement une crise sanitaire, mais également une crise écologie et sociale bien plus vaste.
C’est dans cette perspective que nous allons nous interroger sur les liens entre la pandémie et la crise environnementale. Dans quel contexte de crise globale s’inscrit la pandémie ? Le SARS-CoV-2 peut-il permettre une prise de conscience sur les dangers de nos modes de production et mettre en péril le capitalisme ? La gestion capitaliste de la pandémie permet-elle de présager la future gestion des effets du bouleversement environnemental ? Quelles perspectives écosocialistes cette crise ouvre-t-elle ?
Avril 2021
Palestine: apartheid, colonialisme, solidarité internationale
La Nakba, l’expulsion de masse des Palestinien.ne.s, réalisée par l’armée des forces sionistes dans le cadre de la création de l’état d’Israël, a débuté en novembre 1947. Aujourd’hui, 74 ans plus tard, la Nakba se poursuit avec l’occupation, le nettoyage ethnique, la colonisation de peuplement et un régime d’apartheid .
La campagne suisse « Apartheid Free Zone » zone libre d’apartheid israélien, s’inspire de l’histoire du mouvement anti-apartheid en Afrique du Sud mené par L’ANC. Cette lutte a généré un énorme élan de solidarité à travers le monde et la pression internationale a contribué à la chute du régime raciste de l’apartheid sud- africain. Si hier l’apartheid était inacceptable en Afrique du Sud, aujourd’hui l’apartheid est inacceptable en Israël/Palestine.
Pourquoi s’opposer à la Loi sur le terrorisme le 13 mai?
Conférence publique avec: Alicia Giraudel – juriste à Amnesty international
Le 13 juin prochain, nous sommes appelé·e·s à nous prononcer sur la loi fédérale sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme (MPT). Cette nouvelle loi donne à la police un pouvoir démesuré, sans surveillance judiciaire et qui permet de mener des enquêtes clandestines contre des personnes n’ayant commis aucune infraction et même contre des enfants. Sous couvert de lutte contre le terrorisme, cette loi d’exception menacerait en fait gravement nos libertés démocratiques et représenterait un risque majeur de dérives autoritaires.
L’introduction d’une définition floue et extensive de « terroriste potentiel » est l’élément central de cette loi. Toute personne menaçant ou cherchant à influencer l’ordre étatique pourrait être qualifiée de terroriste potentiel. Cela justifierait ainsi la surveillance de personnes actives dans les mouvements sociaux (grève des femmes, grève du climat par exemple) ou dans la solidarité avec des occupants (ZAD, immeubles vides…), ou encore dans la solidarité avec des peuples ou communautés opprimées en lutte (Kurdes au moyen orient, ouïgours en Chine, afro-américains aux Etats-Unis, etc.).
Mais au-delà du non-respect de ce qu’il est convenu d’appeler « l’État de droit », cette loi aura des conséquences politiques très inquiétantes. Elles ouvrent notamment la possibilité de légitimer et de développer une islamophobie d’État qui pourra s’appuyer sur des dispositifs légaux particulièrement pernicieux. La stigmatisation et la violation des droits des personnes musulmanes vont se renforcer en même temps que la criminalisation des organisations musulmanes et des mouvements de libération.
La pandémie: Quelles conséquences sur les études et la recherche scientifique?
Les universités, comme beaucoup d’autres secteurs de la société, ont vu leur quotidien fortement bouleversé par la pandémie. Fermeture des campus et des archives, télétravail, enseignement à distance, examens en ligne – tant de mesures imposées pour des raisons sanitaires qui impactent aussi bien les étudiant·e·s que le corps enseignant et le personnel intermédiaire. Tous et toutes voient leurs conditions de travail et d’études se détériorer.
Les étudiant·e·s se retrouvent isolé·e·s socialement et abandonné·e·s par les institutions académiques. L’enseignement à distance ne favorise guère la motivation, tandis que le confinement peut résulter en une détresse psychologique. La gestion actuelle de la crise sanitaire tend également à renforcer les inégalités : l’accès à un réseau internet de qualité ainsi que le cadre propice aux études ne sont pas à la portée de tout le monde. Les étudiant·e·s qui ne peuvent pas compter sur le soutien de leurs familles et qui travaillaient pour financer leurs études se retrouvent dans une situation encore plus précaire. La restauration et la culture, ces secteurs économiques qui recrutent le plus des étudiants, sont aussi ceux qui ont été le plus touchés par les mesures sanitaires.
Chez les chercheurs·euses, enseignant·e·s et assistant·e·s pour qui l’enseignement à distance ne permet pas des conditions de travail adéquates, même son de cloche. Bon nombre d’entre eux et elles ne sont plus en mesure de continuer leurs recherches. Effectivement, la pandémie rend de facto certains terrains de recherches inaccessibles, que ce soit pour des raisons logistiques ou de sécurité sanitaire. Ces problèmes rencontrés rendent l’impératif de production académique difficile, voire impossible à accomplir.
Durant cette conférence nous allons justement explorer ces difficultés rencontrées par la communauté scientifique en nous demandant : Les mesures sanitaires préconisées par les universités sont-elles adéquates ? Comment remédier aux dysfonctionnements actuels ? Quelles sont les revendications des étudiant·e·s ? Et des corps enseignants et intermédiaires ? Les problèmes actuels ont-ils pour seules causes les mesures sanitaires ? N’est-il pas nécessaire de repenser le modèle actuel de recherche scientifique ?
Pandémie et crise économique mondiale
Depuis une année, suite à la pandémie de covid-19, l’économie mondiale se trouve dans une profonde crise économique. Il s’agit certainement de la plus grave crise depuis celle déclenchée par le crach boursier de 1929. Le PIB mondial a reculé de plus de 5% en 2020. En système capitaliste, les coûts d’une telle crise sont immédiatement répercutés sur celles et ceux qui n’ont que leur force de travail pour (sur)vivre, tandis que quelques-uns se remplissent les poches. D’un côté, la faim dans le monde augmente, de larges pans du salariat et de la « classe moyenne » sont précarisés, et les conditions de travail sont détériorées. De l’autre côté, pour prendre un des exemples les plus outranciers, la fortune de Jeff Bezos, propriétaire d’Amazon, bondit à 200 milliards de dollars (+70%).
Durant cette séance, nous vous proposons d’essayer de mieux saisir les contours de la crise économique au sein de laquelle nous nous trouvons. Quelle était la situation économique mondiale avant que n’apparaisse la pandémie ? La pandémie a-t-elle déclenché la crise ? Quelles sont les caractéristiques spécifiques à cette crise économique ? Certaines régions du monde sont-elles plus touchées que d’autres ? Quelles sont les principales conséquences sociales et politiques de la crise ? Quelles mesures financières et monétaire les milieux dirigeants ont-ils pris face à la crise ? Quelles perspectives pour une gauche digne de ce nom?
La possibilité du fascisme en France ?
Discussion introduite par Ugo Palheta, sociologue à l’Université de Lille, auteur notamment de « Stratégie et Parti » avec Daniel Bensaïd et Julien Salingue (2016) et de « La possibilité du fascisme » (2018).
Comment la droite dure, voire fasciste, a-t-elle évolué en France après quatre années sous Macron ? Le Front national, parti d’extrême droite français, avait obtenu plus d’un cinquième des voix au deuxième tour des élections présidentielles de 2017. Comment caractériser son évolution depuis lors ? Le contexte politique peut-il toujours être caractérisé comme contenant la « possibilité du fascisme » ?
Plus largement, comment peut-on décrire le contexte politique français aujourd’hui et son évolution récente ? Peut-on encore percevoir des traces du « Mouvement des Gilets jaunes », apparu fin 2018 ? Comment la gauche radicale française se présente-t-elle de nos jours ?
Mai 2021
Grève pour l’Avenir : Pourquoi se mobiliser à l’université ?
Discussion introduite par: Steven Tamburini, militant de la Grève du Climat et solidaritéS, membre du Syndicat des Services Publics (SSP) et engagé au sein de la Grève pour l’Avenir
La Grève pour l’Avenir, mouvement initié par la Grève du Climat en 2019 et composé de mouvements sociaux (Grève féministe ou Extinction Rebellion), syndicats (Unia, SSP, SIT, etc.), associations et ONGs (Alliance Climatique, Greenpeace, Grands-parents pour le Climat, etc.) ou de groupes autonomes et progressistes, organisera sa première journée de grèves et mobilisations le vendredi 21 mai prochain partout en Suisse ! Pour mieux comprendre ce nouveau et récent mouvement, quatre axes seront développés :
- Les origines et buts initiaux ou actuels du mouvement de la Grève pour l’Avenir ;
- Comment s’organise la Grève pour l’Avenir, qui sont les organisations et personnes mobilisées, quelles sont leurs revendications et messages principaux, les convergences positives et les difficultés ;
- Globalement ce qu’il se passera concrètement le vendredi 21 mai partout en Suisse et, plus spécifiquement, pourquoi et comment se mobiliser sur les lieux de formation et notamment à l’université ;
- Les perspectives et priorités politiques qui se dessinent au-delà du 21 mai pour la Grève pour l’Avenir.
Chacun de ces points intégrera une analyse plus spécifique (mais pas uniquement) à la place des collectifs universitaires, les liens avec les associations et organisations syndicales s’y mobilisant, ce qu’il y sera ou peut être encore fait, enfin, les perspectives politiques que nous devons construire, ici et maintenant, sur les lieux de formation et de manière unitaire.
Septembre 2021
Quels enjeux autour de l’initiative pour les transports publics gratuits ?
Conférence-débat avec: Franziska Meinherz: Membre du Comité d’initiative,Conseillère communale (Ensemble à Gauche), docteure (EPFL) spécialiste en mobilité et urbanisme.
Une initiative vient d’être lancée, notamment par le POP, solidaritéS et la Grève du climat, pour la gratuité des transports publiques dans le canton de Vaud. Quels enjeux écologistes et sociaux cette initiative soulève-t-elle ? Quelles leçons peut-on tirer à partir des régions qui ont déjà introduit une telle mesure ? Comment les transports publics seraient-ils financés ?
AVS 21 : les femmes sont en colère !
En juin dernier, le Conseil national adoptait le projet AVS 21 qui prévoit une augmentation de l’âge de la retraite féminine de 64 à 65 ans. Cependant, la majorité de la population a déjà voté deux fois contre une augmentation de l’âge de la retraite, en 2004 puis en 2017. Le rejet de ce projet est également au cœur des multiples revendications exprimées dans les mobilisations féministes, tandis que les syndicats exigent du Parlement qu’il améliore la situation des femmes plutôt que de réformer l’AVS sur leur dos.
Pour discuter des enjeux de ce projet qui vont bien au-delà de l’augmentation de l’âge de retraite, nous vous invitons à cette conférence avec Michela Bovolenta, secrétaire centrale du Syndicat des Services Publics.
Octobre 2021
Où va l’impérialisme US après le retrait des troupes états-uniennes d’Afghanistan ?
Comment peut-on caractériser le retrait des troupes américaines d’Afghanistan? Est-il comparable à la défaite en Irak? Maintenant que les États-Unis ont officiellement retiré leurs troupes d’Afghanistan, quelle forme va prendre l’impérialisme américain ? Quelle stratégie diplomatique et militaire vont-ils adopter? Quelle sera la place occupée par les États-Unis. dans les rapports de force diplomatiques au Moyen-Orient ?
Pour discuter ces questions nous vous invitons à notre prochaine séance animée par Joseph Daher, universitaire et militant internationaliste.
Novembre 2021
Violences faites aux femmes : quand les droits reproductifs sont bafoués
Paola Daher, Senior Global Advocacy Advisor au Centre pour les Droits Reproductifs et co-créatrice de Hammam Radio
Les droits sexuels et reproductifs, sujet au cœur des enjeux féministes contemporains, peuvent représenter de véritables violences quand ils sont restreints ou violés.Quels sont les développements relatifs à ces droits et quelles sont les forces qui œuvrent à leur démantèlement dans des pays comme les États- Unis ou la Pologne ? Quel est l’impact de ces formes de violence, en particulier sur les personnes marginalisées ou précaires ? Comment se mobiliser collectivement, notamment dans le cadre de la convergence des luttes, autour de ces problématiques ?
Février 2022
Conflit Ukraine – Russie : contexte, analyse, perspectives.
Le régime de Vladimir Poutine a amassé plus de 150 000 soldats russes aux frontières de l’Ukraine. Les développements actuels sont graves et extrêmement dangereux pour la paix. Nous assistons à la plus grande mobilisation de forces militaires en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Si le peuple ukrainien est le premier touché, les menaces concernent tous les acteurs impliqués dans la spirale belliqueuse de la crise actuelle, en particulier tous les peuples d’Europe. Les conséquences d’une guerre seront horribles, à la fois en termes humains et en termes d’aggravation des relations entre les puissances impériales dotées d’armes nucléaires.
Qu’est-ce qui explique la crise actuelle ? Comment en sommes-nous arrivés là et quels sont les rôles des différents pouvoirs ? Que veut Poutine et quelle est sa stratégie actuelle? Comment les forces politiques progressistes ukrainiennes et russes voient-elles la situation ? Et pourquoi leurs points de vue sont-ils absents dans les débats médiatiques occidentaux ?
Conférence-débat donnée par Hanna Perekhoda, doctorante à l’Institut d’études politiques de l’Université de Lausanne.
Mai 2022
Conférence “Écosocialisme ou catastrophe!”
“Le capitalisme ne peut exister sans croissance. Il a besoin d’une expansion permanente de la production et de la consommation, de l’accumulation du capital, de la maximisation du profit. Ce processus de croissance illimitée, basé sur l’exploitation des énergies fossiles depuis le 18ème siècle, conduit à la catastrophe écologique, au changement climatique, et menace l’extinction de la vie sur la planète. Les 26 conférences COP de l’ONU sur le changement climatique de ces 30 dernières années témoignent de l’absence totale de volonté des élites dirigeantes d’arrêter la course vers l’abîme.
Toute véritable alternative à cette dynamique perverse et destructrice doit être radicale, c’est-à-dire s’attaquer aux racines du problème : le système capitaliste, sa dynamique d’exploitation et d’extractivisme, son productivisme aveugle et obsessionnel. L’ecosocialisme est une alternative radicale, qui associe les idées fondamentales du socialisme et les impératifs écologiques. Il implique l’appropriation sociale des principaux moyens de production et une planification démocratique, participative et écologique. Les principales décisions sur les priorités de production et de consommation seront décidées par les gens eux-mêmes, afin de satisfaire les besoins sociaux réels tout en respectant les limites écologiques de la planète.”