Ce semestre, le Groupe Regards Critiques a décidé de modifier un peu sa formule et d’organiser deux cycles de conférences, l’un sur les mouvements féministes, et l’autre sur l’actualité des résistances panafricaines. Face au constat selon lequel les sociétés, institutions et luttes africaines ne sont pas considérées au sein de l’université (ou lorsqu’elles le sont, on les réduit au statut d’objet de politiques de développement), le GRC a souhaité ouvrir une discussion et une réflexion collectives sur l’actualité des mouvements sociaux des sociétés civiles africaines.
Comment parler de l’Afrique depuis l’Occident, et ce, sans aboutir à une vision essentialisée, réductrice et anhistorique des enjeux sociaux, politiques, et économiques qui traversent le continent ? Comment rendre compte de cette diversité tout en considérant les trajectoires et problématiques communes auxquelles ces pays ont été confrontés ?
Plus qu’une réponse à ces questions, les quelques conférences que nous allons vous proposer au cours du semestre espèrent ouvrir un dialogue, et encourager les membres du corps universitaire, les militant.e.s et sympathisant.e.s à réfléchir à ces enjeux, et à davantage considérer les luttes des sociétés civiles africaines comme étant des processus politiques à part entière, dignes d’être discutés au sein de nos espaces, tant universitaires que militants.
En image : action au Burkina Faso au cours de laquelle des militant.e.s ont renommé la plus grande avenue de Ouagadougou. De boulevard Charles de Gaulle, elle a été rebaptisée boulevard Thomas Sankara à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron.