Cycle de conférences : Actualité des mobilisations féministes

Ce semestre, le Groupe Regards Critiques a décidé de modifier un peu sa formule et d’organiser deux cycles de conférence, l’un sur l’actualité des résistances panafricaines et l’autre sur le féminisme.
Les conférences de ce deuxième cycle aborderont des thématiques telles que la production artistique féministe (que cela signifie-t-il d’être un.e artiste féministe, comment mettre en place des dynamiques féministes dans les sphères culturelles, …), les droits et santé sexuels et reproductifs au niveau global, ou encore l’implication de mouvements féministes dans des luttes syndicales notamment en Suisse. Le but étant de donner une vision large du féminisme et de son inscription dans différents mouvements sociaux, à l’échelle nationale comme internationale.

Image: manifestation de solidarité à Bruxelles contre l’atteinte au droit à l’IVG en Pologne.

Brocante Nouvelles Questions Féministes & apéritif

https://scontent.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/15107198_1815825231962531_6395700396678080006_n.jpg?oh=7c3a4a3848af7dd7820674c6ff5e46f5&oe=58BA817BEn collaboration avec la revue Nouvelles Questions Féministes, et à l’occasion de la parution de son dernier numéro « Féminismes dans les pays arabes », le Groupes Regards critique organise un apéro/brocante au cours de laquelle vous pourrez vous procurer des exemplaires de la revue. Ainsi, pour tout numéro récent acheté, vous pourrez choisir gratuitement trois numéros plus anciens. Un apéritif sera par ailleurs proposé par le Groupe Regards Critiques !

Jeudi 24 novembre 2016 UNIL-Mouline Géopolis salle 2121 dès 17h15

Fondée en 1981 par Simone de Beauvoir, Christine Delphy, Claude Hennequin et Emmanuèle de Lesseps, NQF fait suite à la revue Questions féministes créée en 1977. Depuis 2001, NQF s’est dotée d’un comité de rédaction franco-suisse, sous la responsabilité de Christine Delphy (CNRS, Paris) et Patricia Roux (ancienne professeure de l’Université de Lausanne). Incluant plus de 40 femmes, ce comité se veut le carrefour d’expériences multiples : par les ancrages disciplinaires de ses membres (anthropologie, droit, géographie, histoire, linguistique, littérature, philosophie, science politique, sociologie), par sa composante intergénérationnelle, par la diversité des formes d’engagement de ses membres.

Cette revue francophone internationale diffuse des articles scientifiques dans les disciplines des sciences humaines et sociales, qui examinent les processus sociaux à l’origine des inégalités et des discriminations de genre. Elle vise à améliorer et à diffuser les connaissances dans le domaine des études sur le genre ou études féministes par l’animation du débat scientifique et la circulation des savoirs dans ce champ de recherche, notamment en traduisant des articles de langue étrangère et en accueillant des textes concernant toutes les aires géographiques. Ainsi, elle publie des recherches empiriques comme des réflexions théoriques, en privilégiant les travaux qui analysent les effets structurels des rapports sociaux de sexe. Tous les sujets sont abordés : travail, éducation, justice, famille, sexualité, santé, mouvements sociaux, médias… Par ailleurs, en accordant une large place aux recherches qui étudient comment divers systèmes de hiérarchisation sociale contribuent à produire des configurations particulières du système de genre, elle s’inscrit en cela dans le sillage des études sur l’imbrication des rapports sociaux. Finalement, elle s’adresse à celles et à ceux (pouvoirs publics, associations, étudiant·e·s…) qui souhaitent transformer ces rapports sociaux et trouver les moyens intellectuels de construire l’égalité.

On espère vous y voir nombreux et nombreuses !

Le Groupe Regards Critiques (GRC)

« Valaisan-ne-s contre l’interdiction du port du voile à l’école »

Mercredi 4 mai, 17h15
Géopolis, salle 2121

dessin voile à l'écoleMarlene Carvalhosa Barbosa, membre du collectif VIVE, diplômée de l’Université de Lausanne en Sciences sociales et chercheuse à la Haute école de travail social Fribourg (HETS-FR).

Le collectif VIVE est un collectif qui regroupe des personnes qui veulent défendre le droit à l’éducation pour toutes et tous, et qui veulent combattre toutes discriminations basées sur la race, la religion et le sexe. Ces personnes travaillent dans le domaine de l’éducation, sont issues du milieu associatif, sont engagées pour les droits des femmes ou pour la solidarité avec les migrant-e-s ou sont engagées dans un parti politique.

Le collectif VIVE a deux axes d’action: l’engagement politique contre l’initiative « Pour des élèves tête nue dans les écoles valaisannes » et la visibilisation de la situation des jeunes femmes musulmanes valaisannes.

L’initiative lancée par l’UDC-VS « Pour des élèves tête nue dans les écoles valaisannes », vise à interdire aux élèves de porter le voile à l’école.

En priorité, le collectif défend le droit inaliénable à une éducation publique. L’article 28 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CDE) reconnaît le droit de tout enfant à l’éducation sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue ou de religion. Nous nous engageons également à lutter contre les discriminations basées sur la race, la religion et le sexe.

L’école publique doit rester une institution à visée intégrative promouvant l’apprentissage, l’autonomisation et l’émancipation de chacun-e!

Site du collectif VIVE: https://collectifvive.ch/

En espérant vous y voir nombreuses et nombreux,
Le Groupe Regards Critiques (GRC)

Le féminisme intersectionnel

Le GRC vous invite à une conférence avec Paola Salwan Daher sur le féminisme intersectionnel.

Paola Salwan Daher est membre du collectif féministe libanais Nasawiya, mais elle est également activiste à solidaritéS. Responsable au Centre pour les droits reproductifs luttant pour le respect et la protection des droits et de la santé sexuels et reproductifs des femmes, elle est également leur représentante aux nations unis.


féminisme intersectionnel
Le concept même d’intersectionnalité trouve son origine et a été mis au point et développé par des activistes et auteures du mouvement afro-féministe, notamment, entre autres, par Angela Davis dans son livre ‘Femmes Race et Classe’, mais aussi par Audre Lorde et bell hooks. L’académicienne afroféministe Kimberlé Crenshaw est la première à théoriser et à mettre en en évidence en 1993 le concept d’intersectionnalité dans son article ‘Intersectionality, Identity Politics and Violence Against Women of Colour’.

Le féminisme intersectionnel postule que les formes de domination et de discrimination comme le racisme, le sexisme et l’homophobie sont en lien, dans un système capitaliste. Ceux et celles qui se disent intersectionnel-les pensent que les rapports de domination ne peuvent être expliqués en laissant de côté une forme ou autre de discrimination/rapport de domination. Le concept même de féminisme intersectionnel prend donc en compte la pluralité des oppressions qui se juxtaposent sur une même personne. Le féminisme intersectionnel prend donc en compte les diverses formes d’oppression qui façonnent l’identité d’une personne et influence ses interactions sociales. De fait, les féministes intersectionnels-les prônent la convergence des luttes non seulement antisexistes mais également anticapitalistes, contre le racisme, l’homophobie, la transphobie ou encore le validisme.

A travers cette conférence nous tenterons d’exposer les fondements et postulats principaux du féminisme intersectionnel, ainsi que les sa mise en application actuelle et le différentes dynamiques qui animent ce mouvement. Nous verrons également les critiques dont le mouvement fait l’objet aussi bien formulées par les mouvements conservateurs mais également au sein des mouvements activistes antiracistes, féministes et/ou de gauche ainsi que ses éventuelles limites. Nous ouvrirons le débat sur la nécessité d’un féminisme
intersectionnel politique.

Un syndicat des travailleurs-euses du sexe, une Prostitution alternative à l’abolitionnisme ?

Jeudi 13 novembre 2014, 17h15Prostitution
Salle 2227, Géopolis

Avec Morgane Merteuil, secrétaire du Syndicat des travailleurs-euses du sexe STRASS (France).

Sujet à de nombreuses controverses, la lutte contre la prostitution fait débat. Plusieurs gouvernements se sont donnés comme objectif de l’abolir. A l’Assemblée nationale française, par exemple, ce projet contribue à gommer les clivages partisans et autorise des alliances allant de la droite conservatrice à la gauche radicale. En juin 2013, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, dit son ambition de faire table rase de la prostitution. De nombreux mouvements féministes adoptent également cette position considérant la prostitution comme une atteinte à la dignité de la femme.

Les lois visant l’abolition suscitent de nombreuses interrogations et critiques. Ne suppriment-elles pas le droit aux travailleuses du sexe à s’exprimer sur leur propre pratique ? Comment ces travailleuses conçoivent les enjeux entourant les velléités d’abolir ce qui fait leur source de revenu? Quels sont, à leurs yeux, les moyens de leur émancipation ? Comment vivent-elles les discours et les mesures politiques qui cherchent à leur imposer des normes qu’elles n’ont pas contribué à façonner ? Dans quelle mesure les lois abolitionnistes ne contribuent-elles pas à une stigmatisation, une précarisation et une exclusion renforcée des prostituées ? Quelle solution alternative peut porter un syndicat des travailleurs/euses du sexe ?

Morgane Merteuil est la porte-parole du Strass, jeune syndicat autogéré des travailleurs et travailleuses du sexe, créé en France en 2009. Une organisation qui défend « les droits des personnes exerçant un travail sexuel, c’est-à-dire toute forme d’activité rémunérée engageant directement la sexualité de la personne qui l’exerce  ». Le syndicat entend donc non seulement défendre les droits des prostitué.e.s et des escorts, mais aussi ceux des hôte.sse.s, des acteurs et actrices pornographiques, des opérateurs et opératrices de téléphone rose, et des masseurs et masseuses érotiques. Revendiquant l’application du droit commun pour les travailleurSEs du sexe, le Strass réclame le droit à exercer un travail sexuel en disposant d’un égal accès aux droits sociaux et économiques dont jouissent l’ensemble des travailleurs.

Vidéo
Prostitution : faut-il abolir ou réglementer ? (Geopolitis)

Articles
Morgane Merteuil et Damien Simonin, « Les travailleuses du sexe peuvent-elles penser leur émancipation ? Sur quelques effets excluants des discours abolitionnistes », Contretemps (http://www.contretemps.eu)

Morgane Merteuil, « Un tournant réactionnaire et nationaliste », Le Monde, 28 novembre 2013.

Prostitution: Vers une pénalisation des clients (Arte)

Articles académiques
Voir Actes de la recherche en sciences sociales, 2013/3 (N° 198), Genèse et logiques des politiques de prostitution en France. Accessible depuis les bases de données en ligne de l’UNIL en passant par CAIRN INFO Revue
ARSS

 

 

 

 

 

 

Projet unbreakable

tumblr_n4azj3ejJH1r65rllo1_1280Présentation avec Grace Brown et Kaelyn Siversky, les fondatrices du projet unbreakable.

Ce lundi 28 avril à 18:00,
Géopolis 1620

Nous organisons cette séance avec le collectif « Slutwalk » (Marche des salopes). Vous pouvez les contacter sur facebook et visiter leur site internet. La présentation aura lieu en anglais mais une traduction sera disponible. Un apéro suivra la présentation.

La mission du Projet Unbreakable est de sensibiliser aux problèmes des violences sexuelles et encourager les témoignages à travers
l’art. Depuis la naissance du projet en octobre 2011, plus de deux milles photos de surviviant-e-s de violences sexuelles tenant des pancartes avec une phrase de leur agresseur ont été publiées.

Vous pouvez visiter le site du projet ou suivre la page facebook.

Le genre est-il (in)traduisible ?

Nous soutenons la conférence organisée parJudith-Butler
la section d’anglais et le centre en Etudes Genre (Liege)

avec  Judith Butler
Professeure dans les départements de rhétorique
et de littérature comparée de l’Université de Berkeley

Mercredi 13 novembre, 17h15
Anthropole, 2024

Judith Butler est née le 24 février 1956 dans une famille juive pratiquante. Elle est professeure dans les départements de rhétorique et de littérature comparée de l’Université de Berkeley à San Francisco. Sa thèse en philosophie portait sur les réflexions hégéliennes au vingtième siècle en France. Elle a contribué à mettre en question le féminisme occidental pour l’ouvrir aux théories queer et aux études de genre. Elle est politiquement engagée et membre aujourd’hui du comité de parrainage du Tribunal Russel sur la Palestine, dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009.

Il est notoirement difficile de traduire le concept de gender (genre) dans plusieurs langues. Cette difficulté soulève la question de ce que recouvre précisément ce terme, et d’une difficulté ou énigme inhérente à celui-ci. Si l’on conçoit le genre non pas simplement comme une catégorie culturelle, mais plutôt comme une assignation à être (assignment), il s’ensuit/en résulte que le genre s’inscrit (takes place) dans le cadre d’une scène d’adresse/d’interpellation (a scene of address) : quelqu’un ou une institution donne un nom/nomme (delivers a name), et celui-ci doit être investi, approprié, résisté ou retravaillé par celui, celle-s ou ceux auxquels il s’adresse. Cette scène de traduction, comme l’a proposé Jean Laplanche, est l’une des manières de penser l’« interpellation » de ce type. Dès lors, en quoi cela permet-il de penser autrement l’ ‘intraduisibilité’ du genre, si celui-ci est envisagé comme une fonction de la traduction et de l’interpellation ? Peut-on refuser le genre ? Si oui, à quel prix et avec quelles conséquences ?

Affiche de la Conférence
Le genre est-il (in)traduisible ?

Dossier sur Judith Butler
Judith Butler pour débutant et entretien

 

Jeux vidéos: une culture sexiste ?

Conférence-débatGeeks
avec  Mar_Lard
Gameuse féministe et auteure de nombreux articles web sur le sexisme dans la culture geek

Exceptionnellement
LUNDI 11 novembre, 17h1
5
Géopolis, 2129

Les jeux vidéo constituent un média de plus en plus connu et pratiqué, dont beaucoup d’adeptes forment des communautés de jeux. On pointe souvent du doigt la violence dans les jeux vidéos, mais l’on parle plus rarement de la représentation des femmes qu’ils véhiculent. Tantôt victimes et trophées, tantôt objets de fantasme masculin hétérosexuel, les personnages féminins véhiculent de nombreux stéréotypes sur les femmes. Une grande partie de la communauté des joueurs semble aveugle au problème, même lorsque ce sexisme se retrouve dans les interactions avec les joueuses. Plutôt que de tenter de l’analyser ou d’y remédier c’est un déferlement de déni qui s’abat sur toute personne qui ose pointer du doigt ce problème. Comment identifier et venir à bout de ce phénomène ?Pour y répondre, le Groupe Regards Critiques a décidé d’inviter Mar_Lard. Cette dernière a écrit un dossier complet sur le sexisme dans ce média. Cette conférence-débat permettra d’entendre les arguments de Mar_Lard et de discuter des moyens de supprimer ce sexisme dans un média largement présent dans la société.

Texte de Mar_Lard
Sexisme chez les geeks : Pourquoi notre communauté est malade, et comment y remédier

Video Feminist Frequency
The Tropes vs Women in Video Games project aims to examine the plot devices and patterns most often associated with female characters in gaming from a systemic, big picture perspective.

 

 

La prostitution, un travail ou un esclavage?

Conférence avec Anne Ansermet Pagot directrice de l’association « Fleur de pavé »
Jeudi 18 avril 2013, 17h15,
Salle 3028  , Anthropole (Unil)

Le Groupe Regard Critique a décidé de se poser la question de la prostitution. Cette dernière a toujours posé de multiples problèmes à la société. Alors que certains pays ont criminalisé l’exercice même de la prostitution d’autres ont tenté de la gérer de manière plus ou moins réglementée. Entre la prohibition, l’abolition et la réglementation, il est difficile de se faire une idée d’autant plus que le sujet est considéré comme moralement sensible.

Le GRC a souhaité ouvrir le débat en se demandant si on peut considérer la prostitution comme un travail. Si c’est le cas comment peut-on encadrer cette activité alors qu’elle n’est pas considérée légitime ? Quels sont les problèmes spécifiques rencontrés par les personnes qui se prostituent ?

Pour répondre à ces questions nous avons invité l’association Fleur de Pavé à venir présenter leur avis durant cette séance. Cette association a vu le jour en 1996 pour accompagner des femmes toxicomanes qui se prostituent à Lausanne. Les activités concernent autant la prévention contre les maladies sexuellement transmissibles que l’aide juridique et administrative pour toutes personnes qui se prostituent.

Site internet de l’association « Fleur de pavé »