Nous soutenons la conférence organisée par
la section d’anglais et le centre en Etudes Genre (Liege)
avec Judith Butler
Professeure dans les départements de rhétorique
et de littérature comparée de l’Université de Berkeley
Mercredi 13 novembre, 17h15
Anthropole, 2024
Judith Butler est née le 24 février 1956 dans une famille juive pratiquante. Elle est professeure dans les départements de rhétorique et de littérature comparée de l’Université de Berkeley à San Francisco. Sa thèse en philosophie portait sur les réflexions hégéliennes au vingtième siècle en France. Elle a contribué à mettre en question le féminisme occidental pour l’ouvrir aux théories queer et aux études de genre. Elle est politiquement engagée et membre aujourd’hui du comité de parrainage du Tribunal Russel sur la Palestine, dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009.
Il est notoirement difficile de traduire le concept de gender (genre) dans plusieurs langues. Cette difficulté soulève la question de ce que recouvre précisément ce terme, et d’une difficulté ou énigme inhérente à celui-ci. Si l’on conçoit le genre non pas simplement comme une catégorie culturelle, mais plutôt comme une assignation à être (assignment), il s’ensuit/en résulte que le genre s’inscrit (takes place) dans le cadre d’une scène d’adresse/d’interpellation (a scene of address) : quelqu’un ou une institution donne un nom/nomme (delivers a name), et celui-ci doit être investi, approprié, résisté ou retravaillé par celui, celle-s ou ceux auxquels il s’adresse. Cette scène de traduction, comme l’a proposé Jean Laplanche, est l’une des manières de penser l’« interpellation » de ce type. Dès lors, en quoi cela permet-il de penser autrement l’ ‘intraduisibilité’ du genre, si celui-ci est envisagé comme une fonction de la traduction et de l’interpellation ? Peut-on refuser le genre ? Si oui, à quel prix et avec quelles conséquences ?
Affiche de la Conférence
Le genre est-il (in)traduisible ?
Dossier sur Judith Butler
Judith Butler pour débutant et entretien