Le collectif R à Saint-Laurent: défense des réfugié.e.s sur fond de crise migratoire

Jeudi 1er octobre, 17h15
Géopolis, salle 2224

les bateaux coulent

Conférence présentée par Pierre Conscience, militant du Collectif R, membre du Groupe Regards Critiques et de solidaritéS Vaud.

Le 8 mars dernier, lorsque le Collectif R ouvrait un refuge dans l’église de St-Laurent pour y protéger des personnes menacées de renvoi, il sortait dans la foulée un manifeste condamnant l’application des accords de Dublin, dans le canton de Vaud. Ces accords permettent aux autorités suisses de renvoyer sans entrée en matière des migrant.e.s vers des pays de transit comme L’Italie ou la Hongrie, dans lesquels ‘ils/elles n’ont parfois jamais mis les pieds, et où les conditions de vie pour les réfugié.e.s prennent de plus en plus les contours d’une grave crise humanitaire.

Aujourd’hui, après six mois d’existence, le Collectif R a obtenu une première victoire: plusieurs migrant.e.s en lutte ont, grâce au refuge, échappé à un renvoi forcé, et entrent en procédure d’asile ordinaire. Cependant, la machine inhumaine des renvois-Dublin menacent encore des dizaines de personnes. Dans un contexte de crise migratoire profonde dans toute l’Europe, la Confédération perdure une politique d’asile mortifère à l’égard de centaines de personnes fuyant la guerre, les persécution ou la misère. Face à cet immobilisme, et dans un contexte où les accords de Dublin sont en train de sauter dans toute L’Europe, la lutte du refuge de St-Laurent semble plus que jamais ancrée dans l’actualité.

Comment est né le projet d’un refuge pour protéger des migrant.e.s? Quelles formes revêt la lutte du Collectif au quotidien? Quelles perspectives pour ses militant.e.s et les réfugié.e.s dans les mois venir?

Racisme d’Etat: La Suisse et sa politique migratoire sur fond de crises

Jeudi 24 septembre, 17h15
Géopolis, salle 2207

affiche du 24 septembre

Avec Jean-Michel Dolivo, député, avocat et membre de solidaritéS Vaud.

Pourquoi parler de racisme d’état, d’islamophobie et de discriminations dans la patrie dépositaire des Conventions de Genève et qui a la responsabilité de faire respecter le droit international humanitaire dans des situations concrètes de conflit??

Car dans la réalité, la Suisse est très loin de cette image de garante du droit international et du respect des Droits humains pour tous et toutes…

En Suisse, le racisme d’Etat est inscrit dans la loi: jusqu’en 2008, la loi fixait, noir sur blanc, que les autorités devaient tenir compte du «?degré de surpopulation étrangère?» lorsqu’elles délivraient une autorisation de séjour. Aujourd’hui, la loi utilise pudiquement (!) l’expression «?d’évolution socio-démographique?»…

La conseillère fédérale en charge des questions de migration et d’asile, la socialiste Simonetta Sommaruga, a mis en place des centres fédéraux de procédure pour accélérer les renvois et veut augmenter massivement le nombre de centres de détention administrative pour enfermer les migrant·e·s en situation irrégulière.

La Méditerranée est devenue le plus grand cimetière marin du monde, La Suisse, comme l’Europe forteresse, porte une lourde responsabilité dans ce drame. Ces migrant-e-s sont les premières victimes des désordres du monde, avec leurs cohortes de misère, leurs guerres fabriquées pour asseoir la domination des puissants et leurs gouvernements totalement corrompus, à la solde des intérêts des Etats occidentaux.

Quelles sont les logiques des politiques migratoires mises en œuvre en Suisse ou en Europe?? Quels sont les rapports de ces politiques avec la crise économique et sociale qui se développe aujourd’hui?? Pourquoi le racisme se développe aujourd’hui avec une telle force??

L’antiracisme dans la communication d’Egalité et Réconciliation

Jeudi 07 mai, 17h15
Géopolis, salle 2121

Avec Elsa Gimenez, assistante en sociologie à l’université de Lausanne.

Depuis plusieurs années le collectif Egalité et Réconciliation dirigé par Alain Soral se développe et gagne du terrain. Ce collectif français longtemps proche du front national et qui nourrit des relations avec des mouvements d’extrême droite s’empare pourtant d’espaces thématiques historiquement réservés à la gauche. C’est le cas de l’antiracisme. Afin de comprendre la position de ce collectif dans ces luttes il est possible d’identifier au sein de la communication d’E&R différentes déclinaisons : du non-racisme à l’anti-antiracisme.

 

Secularism and Sexuality: A Genealogy through Family Law

Le Groupe Regards Critiques soutient la conférence publique co-organisée par l’Institut des Etudes genre et le Programme doctoral en Etudes genre CUSO dans le cadre du module doctoral «Le genre tout terrain. Des sexualités au religieux: quelles approches anthropologiques du genre?» (UNIGE, 5-6 mai 2015).

Mardi 5 mais 30, 18h15
Uni Mail, salle MS 150

Adresse: 40 bd du Pont-d’Arve, Genève.

Avec Prof. Saba Mahmood, Département d’anthropologie, Université de Californie – Berkeley.

Saba Mahmood est une spécialiste de l’islam, du genre et de la société égyptienne. Ses recherches se concentrent plus largement sur les liens entre politique religieuse et laïcité dans les sociétés postcoloniales en Europe et au Moyen-Orient avec une attention particulière à la construction du droit, de l’égalité, de l’éthique, de la laïcité et des sexualités. Son travail est surtout connu pour ses analyses sur la construction des frontières entre éthique et politique, libertés et oppressions, religieux et profane, ou encore assujettissement et capacité d’agir (agency). Dans des enquêtes anthropologiques minutieuses, elle rend compte de pratiques rituelles des femmes et propose à partir de ce matériau une critique théorique de la laïcité libérale (Politique de la piété, Le féminisme à l’épreuve du renouveau islamique, Paris, La Découverte, 2009). Depuis quelques années, elle travaille sur les droits des « minorités » non musulmanes au Moyen-Orient et sur la façon dont les conceptualisations normatives de la liberté, de la religion, de la communauté et de la citoyenneté sont dé!nies dans le droit récent en Europe et au Moyen-Orient. Lors de sa conférence, Saba Mahmood reviendra sur ces thèmes a!n d’interroger les notions de « laïcité » et de « sexualité » à travers une généalogie du droit de la famille.

Un courant critique: le marxisme wébérien

Le Groupe Regards Critiques soutient l’événement du GRIME (Groupe de recherche interfacultaire sur les mouvements d’émancipation – histoire, théorie, pratique) .

Jeudi 30 avril, 17h15
Géopolis, salle 2207

Avec Michael Löwy, sociologue, Directeur de recherche émérite au CNRS. Il est l’auteur de dix-sept volumes publiés en vingt-neuf langues, dont Max Weber et les paradoxes de la modernité, Paris, PUF, 2012; Juifs hétérodoxes. Messianisme, romantisme, utopie, Paris, l’Eclat, 2010 ; Esprit de feu. Figures du romantisme anticapitaliste (avec Robert Sayre), Paris, éd. Du Sandre, 2010 ; Sociologie et religion, tome III, Approches insolites (avec Erwan Dianteill), Paris, PUF, 2009 ; Franz Kafka rêveur insoumis, Paris, Stock, 2004, etc.

On oppose volontiers Max Weber et Karl Marx. Certes, le grand sociologue allemand était un libéral, hostile au socialisme. Mais c’était aussi un analyste très critique du capitalisme et de sa course effrénée au profit qui enferme l’humanité moderne dans un système implacable.

En partant de son récent livre, La cage d’acier. Max Weber et le marxisme wébérien, Michael Löwy présentera les différentes filiations de ce qu’il appelle le « marxisme wébérien», de György Lukács à Maurice Merleau-Ponty, en passant par les premier théoriciens de l’Ecole de Francfort. Il montrera aussi que le courant « socialiste romantique » incarné par des auteurs comme Walter Benjamin ou Ernst Bloch n’est pas sans relation avec l’héritage de Weber.

SORTIR DE L’APARTHEID ISRAÉLIEN UNE APPROCHE SUD-AFRICAINE

CONFÉRENCE-DÉBAT SOUTENU PAR LE GRCIsrael-Apartheid

Lundi 27 avril
Unil-Géopolis, salle 2224

avec Na’eem Jeenah, directeur exécutif de l’Institut de recherche Afro-Middle East Center, basé à Johannesburg, Afrique du Sud

En partant de son expérience de chercheur et de militant, Na’eem Jeenah
abordera les questions suivantes : sur quels concepts la société israélienne estelle
fondée ? Comment briser la perception ethnocratique dominante et remplacer
les lois et pratiques discriminatoires? Comment convaincre un public averti à
rejeter la rhétorique israélienne concernant une démocratie juive et une sécurité
basée sur l’exclusion de l’autre, comment obtenir l’application de normes
démocratiques ?

OGRANISATION : BDS-SUISSE ; ACTION PALESTINE ; GROUPE REGARDS CRITIQUES (GRC)

https://fr-fr.facebook.com/actionpalestineUnilEpfl
action.palestine@riseup.net
http://www.bds-info.ch

Etat Islamique: Origine et développement

Jeudi 23 avril, 17h15
Géopolis, salle 2121

Avec Joseph Daher, doctorant à la faculté des SSP à l’Université de Lausanne et membre du courant de la gauche révolutionnaire en Syrie. Ainsi que Ami Jacques Rapin, maître d’enseignement et de recherche l’Institut d’études politiques, historiques et internationales à l’Université de Lausanne.

EI

Le groupe djihadiste de l’Etat Islamique (EI) continue, depuis les évènements tragiques de Paris en Janvier, de faire parler de lui dans les médias. Après les crimes de Paris en Janvier, et l’assassinat des 21 Egyptiens de confessions chrétiennes en février en Lybie, c’est maintenant l’invasion militaire du camp palestinien de Yarmouk à Damas début avril par l’EI qui centralise l’attention des médias.

?L’EI continue en effet de menacer des régions entières en Syrie et en Iraq, tandis que plusieurs groupes au Moyen Orient et en Afrique ont prêté allégeance à l’EI. Son influence continue donc à s’étendre.

?Comment expliquer l’avènement et le développement de l’EI en Iraq, Syrie et ailleurs? Quels sont les objectifs politiques de l’EI? Peut on expliquer les crimes et violences commises par l’EI par la religion islamique, comme avancé souvent par les médias mainstream et certains politiques?

?Nous tenterons de répondre à ces questions et autres durant la conférence.

La situation et les droits des réfugié-e-s en Suisse

Mercredi 15 avril, 17h15
Anthropole, salle 2055

Banderole Renvoi DublinDiscussion avec Dario Lopreno, membre du SSP, militant en défense des droits des immigré·e·s de longue date et témoignages de membres du collectif R.

Quelle est la situation des requérant·e·s d’asile en Suisse? Que contiennent les accords de Dublin? Pourquoi et qui migre? Quelles sont les pratiques de la Suisse en matière d’asile? Quels droits et quelle solidarité défendre?

Depuis le 8 mars, un collectif de migrant·e·s menacé·e·s de renvoi et de personnes solidaires occupent l’Eglise de Saint-Laurent à Lausanne. Ils appellent les autorités à ne pas appliquer les renvois tels que prévus par les accords de Dublin.

Un groupe d’étudiant·e·s organise à l’Université des activités en solidarité, dont cette discussion.

 En 2014, plus de 3500 migrant·e·s sont morts en Méditerranée alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe. Depuis le début de l’année, il n’y a guère de semaine sans que ne s’ajoute de nouvelles victimes. La demande d’asile de ceux et celles qui parviennent en Europe doit, en vertu des accords dits de Dublin, être traitée par le premier Etat traversé, dit «Etat responsable». En réalité, il s’agit d’une véritable «loterie» en raison des disparités de traitement et de respects des droits. Pire, les interdictions de travailler, la marginalisation voire la «rétention» font partie du quotidien de milliers de migrant·e·s.

La Suisse est signataire des accords de Dublin. Comme elle est rarement, en raison de sa position géographique, «Etat responsable du traitement des demandes», elle procède à de nombreux renvois. Ainsi, en 2014, «sur les 8590 personnes [renvoyé·e·s], quelque 6000 demandeurs d’asile ont été déboutés de force, escortés par la police jusqu’à l’avion, et 252 requérants ont dû prendre un vol spécial» (Le Temps, 9.02.2015).

Collectif Unil de soutien au refuge de St-Laurent

Contact: refugeunil@sud-ep.ch

Soutenu par le Groupe Regards Critiques (GRC), le Cercle la brèche.

Accaparement des terres et résistances paysannes au Brésil: la lutte du Mouvement des Sans Terre contre les transnationales de l’agro-business.

Jeudi 16 avril , 17h15
Géopolis, salle 2121

MST banderole

Avec Edi Carlos, membre de la direction du MST. Il a mené des luttes concrètes contre les transnationales de l’agrobusiness au Sud-Est de l’immense Etat de Bahia (Nord-Est du pays).

L’avancée des multinationales actives dans l’agronégoce et l’extraction minière cause un désastre écologique et social au Brésil. La concentration des terres aux mains d’une poignée de grands propriétaires, se renforce encore; les monocultures destinées à l’exportation (soja, eucalyptus, maïs transgénique, canne-à-sucre) remplacent les cultures vivrières, dégradent les sols et l’environnement. Ce mode de production hautement mécanisé emploie peu de main-d’œuvre et expulse les paysans de leurs terres.

Face à l’avancée des transnationales, les mouvements paysans et le Mouvement des Travailleurs ruraux Sans Terre, qui lutte depuis 30 ans pour la réforme agraire au Brésil, se retrouvent face à de nouveaux défis. Il ne s’agit plus de combattre seulement des latifundistes arriérés et violents, mais de modernes entreprises globalisées, dont certaines ont leur siège en Suisse. Pour leur résister, la lutte doit donc s’internationaliser.

Droitisation du mouvement gay

Jeudi 2 avril, 17h15
Géopolis, salle 2121

love gay

Table ronde avec Sébastien Zürcher et Muriel Bruttin, membres du Groupe Regards Critiques.

Historiquement poussées par classes les moins aisées, les luttes LGBT « mainstream » sont désormais en proie à un libéralisme certain qui voit l’égalité des droits comme leur but final. Néanmoins par ce fait elles ne s’intéressent qu’à une classe aisée de la société et infligent un normatisme qui oublie le plus souvent les gens les plus défavorisés (en particulier les personnes de couleur et/ou non-typiques dans leur expression de genre). Ainsi si l’acquisition de droits tels que le mariage et l’adoption gagne du terrain dans les sociétés occidentales, les questions de VIH, de pauvreté et de violences, etc deviennent secondaires et même niées dans l’idée d’une société post-homophobie. Il est donc nécessaire d’examiner les mécanismes liés à ce processus ainsi que les types d’activisme qui œuvrent à une redéfinition en profondeur du genre et de la sexualité.