Résistances et luttes populaires au royaume du Bahreïn et dans les monarchies du Golfe

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Avec Maryam al-Khawaja, activiste et co-directrice du Centre du Golfe pour les droits de l’homme, Bahreïn

Jeudi 6 octobre 2016, 17h15
Géopolis, salle 2121

En 2011, des manifestations massives dans la foulée des soulèvements populaires en Egypte et Tunisie faisaient trembler la monarchie du Bahreïn. Les forces militaires du Conseil de Coopération du Golfe, composé en grande majorité de militaires saoudiens, suppléées par les forces de sécurité du Bahreïn, interviennent alors pour réprimer le mouvement populaire face à la menace d’une propagation de la révolution à la région du Golfe. Les masses populaires du Bahreïn ont poursuivi néanmoins leurs mobilisations et actions de résistance jusqu’à aujourd’hui.
Les états occidentaux ne restent pas seulement silencieux face à la répression du régime contre le mouvement populaire, mais elles y participentde manière directe ou indirecte par la livraison d’armes et/ou l’expertise militaire. La Suisse a également exporté du matériel de guerre au Bahreïn.

Maryam Al-Khawaja est l’une des principales militantes des droits de l’homme et de la démocratie au Bahreïn. Elle a été emprisonnée arbitrairement par les autorités du royaume en 2015 après une brève tentative de retour, alors qu’elle souhaitait aider à la libération de son père, l’activiste Abdulhadi Al-Khawaja.

Elle analysera les dynamiques du soulèvement populaire au Bahreïn depuis 2011 jusqu’à aujourd’hui, ainsi que le rôle des puissances régionales, notam- ment les monarchies du Golfe, et inter- nationales dans la répression contre les mouvements démocratiques et sociaux dans le royaume.

Turquie: d’un coup d’état militaire manqué à coup d’état institutionnel?

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Le Groupe Regards Critiques a le plaisir de recommencer une nouvelle année académique et vous invite donc à sa première conférence intitulée:

Le jeudi 29 Septembre, à 17h15
UNIL – Mouline
Géopolis, salle 2121

Avec Ahmet NESIN, journaliste et auteur turc, et membre du Parti Démocratique des Peuples (HDP) en Turquie,
&
Cagla AYKA, universitaire et activiste turc, Université de Genève

Dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 juillet, une fraction de l’armée turque a tenté un coup d’Etat militaire contre le gouvernement de l’AKP, qui s’est soldé par un échec complet. Les raisons de cet échec sont multiples: l’absence du haut commandement et de la plus grande partie de l’armée dans la participation ou le soutien au coup d’Etat; la mobilisation massive de la police fortement contrôlée par l’AKP et des partisans les plus radicaux de l’AKP à Istanbul et à Ankara; l’opposition de tous les partis politiques non gouvernementaux, notamment du Parti Démocratique des Peuples (HDP) pro-kurde, malgré la répression terrible dont il fait l’objet de la part du gouvernement autoritaire de l’AKP.

La réponse du président Recep Tayyip Erdogan et de l’AKP ne s’est pas fait attendre et se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Depuis le 16 juillet, les autorités ont limogé ou arrêté près de 81 000 personnes (soldats, policiers, juges, fonctionnaires), tandis qu’on assiste à un renforcement des politiques liberticides et autoritaires dans le pays. Les populations kurdes ont à nouveau été la cible du gouvernement de l’AKP en Turquie, mais également en Syrie.

Dans cette conférence, nos deux intervenants aborderons donc les conséquences du coup d’état militaire manqué sur la situation politique actuelle en Turquie et sur les résistances populaires, notamment sur les questions des libertés démocratiques et la question kurde.

Venez nombreuses et nombreux!

Identités nationales et nationalisme: retour sur les questions nationales dans les Balkans

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Le Groupe Regards Critique co-organise une conférence avec l’Association des Etudiant.E.s albanais de l’UNIL (AEAUL) qui sera présentée par Bashkim Iseni, docteur ès Sciences politiques (UNIL) et directeur de la plateforme albinfo.ch.

Mercredi 11 mai à 17:15 Géopolis salle 2129

Dans le cadre des conflits dans les Balkans ayant débutés dès 1988 dus aux convictions mutuelles de chaque « peuple » d’être les seuls occupants légitimes de telle ou telle région (Kosovo), ou plus généralement dus aux questions territoriales et nationales, cette conférence proposera dans un premier temps de brièvement tracer les moments clés de ces divers conflits, ses raisons et ses conséquences et dans une deuxième partie, revenir sur les identités et questions nationales de la région d’aujourd’hui.

Sachant qu’après le démantèlement de la Yougoslavie titiste, la fièvre nationaliste a été une des principales causes des guerres et conflits, il serait donc nécessaire de revenir sur le cas du « peuple albanais » en particulier, entre nationalisme et patriotisme, du cas de la Macédoine, ainsi que de la composition ethnique du Kosovo actuel ainsi que du cas serbe, sachant que chaque partie interprète en sa faveur les documents de l’époque. Ainsi cette conférence discutera de différentes tendances et propose un regard critique sur une question bouleversante.

Cette conférence sera suivie d’un APERO!

Venez nombreuses et nombreux!

Le GRC et l’AEAUL

« Valaisan-ne-s contre l’interdiction du port du voile à l’école »

Mercredi 4 mai, 17h15
Géopolis, salle 2121

dessin voile à l'écoleMarlene Carvalhosa Barbosa, membre du collectif VIVE, diplômée de l’Université de Lausanne en Sciences sociales et chercheuse à la Haute école de travail social Fribourg (HETS-FR).

Le collectif VIVE est un collectif qui regroupe des personnes qui veulent défendre le droit à l’éducation pour toutes et tous, et qui veulent combattre toutes discriminations basées sur la race, la religion et le sexe. Ces personnes travaillent dans le domaine de l’éducation, sont issues du milieu associatif, sont engagées pour les droits des femmes ou pour la solidarité avec les migrant-e-s ou sont engagées dans un parti politique.

Le collectif VIVE a deux axes d’action: l’engagement politique contre l’initiative « Pour des élèves tête nue dans les écoles valaisannes » et la visibilisation de la situation des jeunes femmes musulmanes valaisannes.

L’initiative lancée par l’UDC-VS « Pour des élèves tête nue dans les écoles valaisannes », vise à interdire aux élèves de porter le voile à l’école.

En priorité, le collectif défend le droit inaliénable à une éducation publique. L’article 28 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CDE) reconnaît le droit de tout enfant à l’éducation sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue ou de religion. Nous nous engageons également à lutter contre les discriminations basées sur la race, la religion et le sexe.

L’école publique doit rester une institution à visée intégrative promouvant l’apprentissage, l’autonomisation et l’émancipation de chacun-e!

Site du collectif VIVE: https://collectifvive.ch/

En espérant vous y voir nombreuses et nombreux,
Le Groupe Regards Critiques (GRC)

Les défis d’une citoyenneté kurde en Turquie

Mardi 10 mai, 17h15
Géopolis, salle 2121

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Avec Engin SUSTAM, chercheur associé IFEA Istanbul, post-doctorant EHESS-Paris. 

Et Cagla AYKA, docteure et hôte académique, InCite, Université de Genève.

Dans le cadre de conflit civil entre les résistants et les citoyens Kurdes face à la politique d’Erdogan en Turquie, et dans cette situation d’alerte face au danger du terrorisme, cette conférence proposera dans un premier temps de brièvement tracer les moments de rupture et les continuités dans la façon dont la citoyenneté à été conçue en Turquie dès la création de la République en 1923 afin de donner une densité historique à la conjoncture politique et sociale actuelle. 

Puis, dans un deuxième temps, nous discuterons des demandes politiques de certains mouvements sociaux contemporains pour la paix et pour les droits en Turquie. Ainsi, au travers des luttes contemporaines, principalement la lutte kurde, cette conférence discutera de différentes tendances pour redéfinir la citoyenneté dans une période de transition clé dans l’histoire de la Turquie contemporaine.   

L’Université à l’ère numérique: nouvelles technologies et servitudes?

Mercredi 13 avril, 17h15
Géopolis, salle 2221

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Avec Florent Gouget, professeur de Lettres à Lyon, membre de la revue L’Inventaire et auteur de plusieurs articles dont « L’école à l’époque de son reconditionnement technologique » (L’école, la servitude au programme, Editions La Lenteur).

Et Jonas Schnyder, Diplômé en Science politique à l’Université de Lausanne, chargé de recherche à l’ISS, et auteur d’un mémoire de Maîtrise intitulé « Bildung et Technologie, Le conflit des Modernités universitaires ».

« « L’Ecole à l’époque de son reconditionnement technologique », était donc à l’origine une réaction à un document bureaucratique de promotion de « l’école numérique ». Le rapport en question est un témoignage éloquent de la modernisation accélérée subie par l’école française ces dernières années, à travers l’introduction systématique de l’outil informatique, aussi bien dans le domaine pédagogique que dans le domaine administratif (ordinateurs bien sûr, mais aussi tableaux numériques, cahiers de texte en ligne, etc.). Cet élan modernisateur vise à parachever quarante années de réformes de l’éducation, dont on peut dire (sans idéaliser l’école moderne) qu’elles auront consisté à exproprier les professeurs de leur capacité à transmettre des savoirs aux élèves, d’abord par l’appauvrissement des enseignements, puis par la mise à l’écart des enseignants eux-mêmes. Exemple récent, on publie à la va-vite de nouveaux manuels scolaires qui ressemblent à s’y méprendre à une page web, en attendant de remplacer purement et simplement lesdites manuels par un site internet. Sans préjuger du degré exact auquel l’école future tentera de se passer des enseignants, Florent Gouget décrit comme suit le stade ultime de cette évolution : permettre enfin que les élèves soient capables de trouver les réponses à un QCM sur Google. », (« Editorial », Ecole, La servitude au programme, La Lenteur, 2010)

Venez nombreuses et nombreux,

Le Groupe Regards Critiques (GRC)

Les luttes anti-extractives au Brésil

Jeudi 7 avril, 17h15
Géopolis, salle 2221

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Avec Léon Volet, militant au sein du Collectif Contre la Spéculation sur les Matières Premières.

Lorsque des barrages retenant les déchets d’une mine de fer se rompent dans le Minas Gerais, l’Articulation internationale des victimes de Vale est la première organisation à déclarer qu’il ne s’agit pas d’un accident mais de la conséquence d’un modèle d’exploitation massive de la nature. Ainsi, revenir sur les causes de cette tragédie permet de s’intéresser aux luttes contre l’entreprise suisse Vale S.A. et de se plonger dans les mouvements de résistances contre l’extractivisme minier au Brésil.

Cette conférence est organisée à l’occasion du Forum et manifestation contre le sommet des PILLEURS et POLLUEURS à Lausanne qui aura lieu le samedi 9 avril 2016.

VENEZ NOMBREUSES ET NOMBREUX!! 

Le féminisme intersectionnel

Le GRC vous invite à une conférence avec Paola Salwan Daher sur le féminisme intersectionnel.

Paola Salwan Daher est membre du collectif féministe libanais Nasawiya, mais elle est également activiste à solidaritéS. Responsable au Centre pour les droits reproductifs luttant pour le respect et la protection des droits et de la santé sexuels et reproductifs des femmes, elle est également leur représentante aux nations unis.


féminisme intersectionnel
Le concept même d’intersectionnalité trouve son origine et a été mis au point et développé par des activistes et auteures du mouvement afro-féministe, notamment, entre autres, par Angela Davis dans son livre ‘Femmes Race et Classe’, mais aussi par Audre Lorde et bell hooks. L’académicienne afroféministe Kimberlé Crenshaw est la première à théoriser et à mettre en en évidence en 1993 le concept d’intersectionnalité dans son article ‘Intersectionality, Identity Politics and Violence Against Women of Colour’.

Le féminisme intersectionnel postule que les formes de domination et de discrimination comme le racisme, le sexisme et l’homophobie sont en lien, dans un système capitaliste. Ceux et celles qui se disent intersectionnel-les pensent que les rapports de domination ne peuvent être expliqués en laissant de côté une forme ou autre de discrimination/rapport de domination. Le concept même de féminisme intersectionnel prend donc en compte la pluralité des oppressions qui se juxtaposent sur une même personne. Le féminisme intersectionnel prend donc en compte les diverses formes d’oppression qui façonnent l’identité d’une personne et influence ses interactions sociales. De fait, les féministes intersectionnels-les prônent la convergence des luttes non seulement antisexistes mais également anticapitalistes, contre le racisme, l’homophobie, la transphobie ou encore le validisme.

A travers cette conférence nous tenterons d’exposer les fondements et postulats principaux du féminisme intersectionnel, ainsi que les sa mise en application actuelle et le différentes dynamiques qui animent ce mouvement. Nous verrons également les critiques dont le mouvement fait l’objet aussi bien formulées par les mouvements conservateurs mais également au sein des mouvements activistes antiracistes, féministes et/ou de gauche ainsi que ses éventuelles limites. Nous ouvrirons le débat sur la nécessité d’un féminisme
intersectionnel politique.

Racisme et islamophobie d’Etat : de la justification du système colonial à celle de l’Europe forteresse

Jeudi 22 octobre, 17h15
Géopolis, salle 2224europe forteresse

Conférence présentée par David PIJOAN, militant anti-raciste et membre du NPA en France.

Les militant-e-s engagé-e-s dans les luttes de solidarité avec les migrant-e-s dénoncent souvent des “lois racistes” sur l’immigration ou même un “Etat raciste”.

Mais comment entendre ces formules ? Le racisme n’est-il pas une réaction individuelle, un délit sanctionné , justement, par la loi ? Pourquoi le racisme fait-il bien système dans nos sociétés ? ll faut se pencher sur notre histoire : sans lui comment justifier l’esclavage et la colonisation ou l’expansion impérialiste du capitalisme européen ?

Enfin, l’islamophobie n’est elle pas un des nouveaux visages de ce racisme, point commun de toutes les droites extrêmes ou populistes en ascension actuellement en Europe ?

Des soulèvements populaires au Moyen Orient et Afrique du Nord à la crise des réfugiés

Jeudi 15crise des réfugiés octobre, 17h15
Géopolis, salle 2224

Conférence présentée par JOSEPH DAHER, docteur en développement de l’université School of Oriental African Studies (SOAS), Londres, et assistant à l’université de Lausanne, et membre de solidaritéS et du Courant de la Gauche Révolutionnaire en Syrie.

L’enthousiasme du début des soulèvements populaires en 2011 après la chute des dictateurs Ben Ali et Mubarak, respectivement en Tunisie et en Egypte, a progressivement laissé la place aujourd’hui à des frustrations et certains mêmes du désespoir. Retour des anciens régimes, répressions, montée du fondamentalisme religieux et des tensions confessionnelles, guerres, etc… dominent les scènes politiques de la région.

La crise des millions de réfugiés, qui a été couvert massivement cet été dans l’espace médiatique européen, est présentée le plus souvent comme une conséquence de l’anarchie provoquée par les soulèvements populaires de 2011 et qui pour certains se sont transformés dans des guerres civiles comme en Lybie et en Syrie. Un certain nombre d’analystes et de représentants de différents gouvernements occidentaux parlent désormais d’ailleurs de la nécessité de coordonner et de négocier avec le régime Assad et ses alliés de la Russie et de la République Islamique d’Iran pour régler le problème de l’afflux de réfugiés en provenance de Syrie en mettant un terme au problème de l’Etat Islamique, considéré le responsable principal du départ de millions de personnes de leurs foyers.

Quel lien entre les processus révolutionnaires au Moyen Orient et en Afrique du Nord et la crise des réfugiés? Qui sont les principaux responsables du départ de millions de personnes de leurs maisons ? Quelles solutions pour sortir de cette crise?