Des soulèvements populaires au Moyen Orient et Afrique du Nord à la crise des réfugiés

Jeudi 15crise des réfugiés octobre, 17h15
Géopolis, salle 2224

Conférence présentée par JOSEPH DAHER, docteur en développement de l’université School of Oriental African Studies (SOAS), Londres, et assistant à l’université de Lausanne, et membre de solidaritéS et du Courant de la Gauche Révolutionnaire en Syrie.

L’enthousiasme du début des soulèvements populaires en 2011 après la chute des dictateurs Ben Ali et Mubarak, respectivement en Tunisie et en Egypte, a progressivement laissé la place aujourd’hui à des frustrations et certains mêmes du désespoir. Retour des anciens régimes, répressions, montée du fondamentalisme religieux et des tensions confessionnelles, guerres, etc… dominent les scènes politiques de la région.

La crise des millions de réfugiés, qui a été couvert massivement cet été dans l’espace médiatique européen, est présentée le plus souvent comme une conséquence de l’anarchie provoquée par les soulèvements populaires de 2011 et qui pour certains se sont transformés dans des guerres civiles comme en Lybie et en Syrie. Un certain nombre d’analystes et de représentants de différents gouvernements occidentaux parlent désormais d’ailleurs de la nécessité de coordonner et de négocier avec le régime Assad et ses alliés de la Russie et de la République Islamique d’Iran pour régler le problème de l’afflux de réfugiés en provenance de Syrie en mettant un terme au problème de l’Etat Islamique, considéré le responsable principal du départ de millions de personnes de leurs foyers.

Quel lien entre les processus révolutionnaires au Moyen Orient et en Afrique du Nord et la crise des réfugiés? Qui sont les principaux responsables du départ de millions de personnes de leurs maisons ? Quelles solutions pour sortir de cette crise?

Le collectif R à Saint-Laurent: défense des réfugié.e.s sur fond de crise migratoire

Jeudi 1er octobre, 17h15
Géopolis, salle 2224

les bateaux coulent

Conférence présentée par Pierre Conscience, militant du Collectif R, membre du Groupe Regards Critiques et de solidaritéS Vaud.

Le 8 mars dernier, lorsque le Collectif R ouvrait un refuge dans l’église de St-Laurent pour y protéger des personnes menacées de renvoi, il sortait dans la foulée un manifeste condamnant l’application des accords de Dublin, dans le canton de Vaud. Ces accords permettent aux autorités suisses de renvoyer sans entrée en matière des migrant.e.s vers des pays de transit comme L’Italie ou la Hongrie, dans lesquels ‘ils/elles n’ont parfois jamais mis les pieds, et où les conditions de vie pour les réfugié.e.s prennent de plus en plus les contours d’une grave crise humanitaire.

Aujourd’hui, après six mois d’existence, le Collectif R a obtenu une première victoire: plusieurs migrant.e.s en lutte ont, grâce au refuge, échappé à un renvoi forcé, et entrent en procédure d’asile ordinaire. Cependant, la machine inhumaine des renvois-Dublin menacent encore des dizaines de personnes. Dans un contexte de crise migratoire profonde dans toute l’Europe, la Confédération perdure une politique d’asile mortifère à l’égard de centaines de personnes fuyant la guerre, les persécution ou la misère. Face à cet immobilisme, et dans un contexte où les accords de Dublin sont en train de sauter dans toute L’Europe, la lutte du refuge de St-Laurent semble plus que jamais ancrée dans l’actualité.

Comment est né le projet d’un refuge pour protéger des migrant.e.s? Quelles formes revêt la lutte du Collectif au quotidien? Quelles perspectives pour ses militant.e.s et les réfugié.e.s dans les mois venir?

Racisme d’Etat: La Suisse et sa politique migratoire sur fond de crises

Jeudi 24 septembre, 17h15
Géopolis, salle 2207

affiche du 24 septembre

Avec Jean-Michel Dolivo, député, avocat et membre de solidaritéS Vaud.

Pourquoi parler de racisme d’état, d’islamophobie et de discriminations dans la patrie dépositaire des Conventions de Genève et qui a la responsabilité de faire respecter le droit international humanitaire dans des situations concrètes de conflit??

Car dans la réalité, la Suisse est très loin de cette image de garante du droit international et du respect des Droits humains pour tous et toutes…

En Suisse, le racisme d’Etat est inscrit dans la loi: jusqu’en 2008, la loi fixait, noir sur blanc, que les autorités devaient tenir compte du «?degré de surpopulation étrangère?» lorsqu’elles délivraient une autorisation de séjour. Aujourd’hui, la loi utilise pudiquement (!) l’expression «?d’évolution socio-démographique?»…

La conseillère fédérale en charge des questions de migration et d’asile, la socialiste Simonetta Sommaruga, a mis en place des centres fédéraux de procédure pour accélérer les renvois et veut augmenter massivement le nombre de centres de détention administrative pour enfermer les migrant·e·s en situation irrégulière.

La Méditerranée est devenue le plus grand cimetière marin du monde, La Suisse, comme l’Europe forteresse, porte une lourde responsabilité dans ce drame. Ces migrant-e-s sont les premières victimes des désordres du monde, avec leurs cohortes de misère, leurs guerres fabriquées pour asseoir la domination des puissants et leurs gouvernements totalement corrompus, à la solde des intérêts des Etats occidentaux.

Quelles sont les logiques des politiques migratoires mises en œuvre en Suisse ou en Europe?? Quels sont les rapports de ces politiques avec la crise économique et sociale qui se développe aujourd’hui?? Pourquoi le racisme se développe aujourd’hui avec une telle force??

Un courant critique: le marxisme wébérien

Le Groupe Regards Critiques soutient l’événement du GRIME (Groupe de recherche interfacultaire sur les mouvements d’émancipation – histoire, théorie, pratique) .

Jeudi 30 avril, 17h15
Géopolis, salle 2207

Avec Michael Löwy, sociologue, Directeur de recherche émérite au CNRS. Il est l’auteur de dix-sept volumes publiés en vingt-neuf langues, dont Max Weber et les paradoxes de la modernité, Paris, PUF, 2012; Juifs hétérodoxes. Messianisme, romantisme, utopie, Paris, l’Eclat, 2010 ; Esprit de feu. Figures du romantisme anticapitaliste (avec Robert Sayre), Paris, éd. Du Sandre, 2010 ; Sociologie et religion, tome III, Approches insolites (avec Erwan Dianteill), Paris, PUF, 2009 ; Franz Kafka rêveur insoumis, Paris, Stock, 2004, etc.

On oppose volontiers Max Weber et Karl Marx. Certes, le grand sociologue allemand était un libéral, hostile au socialisme. Mais c’était aussi un analyste très critique du capitalisme et de sa course effrénée au profit qui enferme l’humanité moderne dans un système implacable.

En partant de son récent livre, La cage d’acier. Max Weber et le marxisme wébérien, Michael Löwy présentera les différentes filiations de ce qu’il appelle le « marxisme wébérien», de György Lukács à Maurice Merleau-Ponty, en passant par les premier théoriciens de l’Ecole de Francfort. Il montrera aussi que le courant « socialiste romantique » incarné par des auteurs comme Walter Benjamin ou Ernst Bloch n’est pas sans relation avec l’héritage de Weber.

SORTIR DE L’APARTHEID ISRAÉLIEN UNE APPROCHE SUD-AFRICAINE

CONFÉRENCE-DÉBAT SOUTENU PAR LE GRCIsrael-Apartheid

Lundi 27 avril
Unil-Géopolis, salle 2224

avec Na’eem Jeenah, directeur exécutif de l’Institut de recherche Afro-Middle East Center, basé à Johannesburg, Afrique du Sud

En partant de son expérience de chercheur et de militant, Na’eem Jeenah
abordera les questions suivantes : sur quels concepts la société israélienne estelle
fondée ? Comment briser la perception ethnocratique dominante et remplacer
les lois et pratiques discriminatoires? Comment convaincre un public averti à
rejeter la rhétorique israélienne concernant une démocratie juive et une sécurité
basée sur l’exclusion de l’autre, comment obtenir l’application de normes
démocratiques ?

OGRANISATION : BDS-SUISSE ; ACTION PALESTINE ; GROUPE REGARDS CRITIQUES (GRC)

https://fr-fr.facebook.com/actionpalestineUnilEpfl
action.palestine@riseup.net
http://www.bds-info.ch

Etat Islamique: Origine et développement

Jeudi 23 avril, 17h15
Géopolis, salle 2121

Avec Joseph Daher, doctorant à la faculté des SSP à l’Université de Lausanne et membre du courant de la gauche révolutionnaire en Syrie. Ainsi que Ami Jacques Rapin, maître d’enseignement et de recherche l’Institut d’études politiques, historiques et internationales à l’Université de Lausanne.

EI

Le groupe djihadiste de l’Etat Islamique (EI) continue, depuis les évènements tragiques de Paris en Janvier, de faire parler de lui dans les médias. Après les crimes de Paris en Janvier, et l’assassinat des 21 Egyptiens de confessions chrétiennes en février en Lybie, c’est maintenant l’invasion militaire du camp palestinien de Yarmouk à Damas début avril par l’EI qui centralise l’attention des médias.

?L’EI continue en effet de menacer des régions entières en Syrie et en Iraq, tandis que plusieurs groupes au Moyen Orient et en Afrique ont prêté allégeance à l’EI. Son influence continue donc à s’étendre.

?Comment expliquer l’avènement et le développement de l’EI en Iraq, Syrie et ailleurs? Quels sont les objectifs politiques de l’EI? Peut on expliquer les crimes et violences commises par l’EI par la religion islamique, comme avancé souvent par les médias mainstream et certains politiques?

?Nous tenterons de répondre à ces questions et autres durant la conférence.

La situation et les droits des réfugié-e-s en Suisse

Mercredi 15 avril, 17h15
Anthropole, salle 2055

Banderole Renvoi DublinDiscussion avec Dario Lopreno, membre du SSP, militant en défense des droits des immigré·e·s de longue date et témoignages de membres du collectif R.

Quelle est la situation des requérant·e·s d’asile en Suisse? Que contiennent les accords de Dublin? Pourquoi et qui migre? Quelles sont les pratiques de la Suisse en matière d’asile? Quels droits et quelle solidarité défendre?

Depuis le 8 mars, un collectif de migrant·e·s menacé·e·s de renvoi et de personnes solidaires occupent l’Eglise de Saint-Laurent à Lausanne. Ils appellent les autorités à ne pas appliquer les renvois tels que prévus par les accords de Dublin.

Un groupe d’étudiant·e·s organise à l’Université des activités en solidarité, dont cette discussion.

 En 2014, plus de 3500 migrant·e·s sont morts en Méditerranée alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe. Depuis le début de l’année, il n’y a guère de semaine sans que ne s’ajoute de nouvelles victimes. La demande d’asile de ceux et celles qui parviennent en Europe doit, en vertu des accords dits de Dublin, être traitée par le premier Etat traversé, dit «Etat responsable». En réalité, il s’agit d’une véritable «loterie» en raison des disparités de traitement et de respects des droits. Pire, les interdictions de travailler, la marginalisation voire la «rétention» font partie du quotidien de milliers de migrant·e·s.

La Suisse est signataire des accords de Dublin. Comme elle est rarement, en raison de sa position géographique, «Etat responsable du traitement des demandes», elle procède à de nombreux renvois. Ainsi, en 2014, «sur les 8590 personnes [renvoyé·e·s], quelque 6000 demandeurs d’asile ont été déboutés de force, escortés par la police jusqu’à l’avion, et 252 requérants ont dû prendre un vol spécial» (Le Temps, 9.02.2015).

Collectif Unil de soutien au refuge de St-Laurent

Contact: refugeunil@sud-ep.ch

Soutenu par le Groupe Regards Critiques (GRC), le Cercle la brèche.

Accaparement des terres et résistances paysannes au Brésil: la lutte du Mouvement des Sans Terre contre les transnationales de l’agro-business.

Jeudi 16 avril , 17h15
Géopolis, salle 2121

MST banderole

Avec Edi Carlos, membre de la direction du MST. Il a mené des luttes concrètes contre les transnationales de l’agrobusiness au Sud-Est de l’immense Etat de Bahia (Nord-Est du pays).

L’avancée des multinationales actives dans l’agronégoce et l’extraction minière cause un désastre écologique et social au Brésil. La concentration des terres aux mains d’une poignée de grands propriétaires, se renforce encore; les monocultures destinées à l’exportation (soja, eucalyptus, maïs transgénique, canne-à-sucre) remplacent les cultures vivrières, dégradent les sols et l’environnement. Ce mode de production hautement mécanisé emploie peu de main-d’œuvre et expulse les paysans de leurs terres.

Face à l’avancée des transnationales, les mouvements paysans et le Mouvement des Travailleurs ruraux Sans Terre, qui lutte depuis 30 ans pour la réforme agraire au Brésil, se retrouvent face à de nouveaux défis. Il ne s’agit plus de combattre seulement des latifundistes arriérés et violents, mais de modernes entreprises globalisées, dont certaines ont leur siège en Suisse. Pour leur résister, la lutte doit donc s’internationaliser.

Boycott académique: rôle des universités

Jeudi 26 mars, 17h15
Géopolis, salle 2121

BDSAvec Eva Gammenthaler, militante de la campagne BDS Suisse qui appelle au Boycott, aux Sanctions et aux Retraits des Investissements contre Israël jusqu’à ce qu’il applique le Droit International et les principes universels des Droits Humains. Diplômée en relations internationales et membre active du groupe BDS à l’Université Libre de Bruxelles, elle viendra nous parler de la question du boycott académique, en expliquant la complicité des universités israéliennes dans l’occupation des territoires palestiniens, et les différentes actions que l’on peut mener ici dans nos universités pour s’y opposer. Le rôle des acteurs académiques (profs, assistants) sera aussi discuté. Ses propos seront appuyés par des illustrations d’actions, dans lesquelles elle a activement participé, qui rappellent que le boycott académique, notamment en Suisse, a déjà remporté des victoires.

Apartheid en Israël : en quoi cela me concerne?

Mercredi 25 mars, 17h15
Géopolis, salle 2137

International Israeli Apartheid Week 2015

mur gazaAvec Olivia Zémor, journaliste de métier et co-fondatrice de l’association CAPJPO-EuroPalestine, viendra nous parler des modalités et des particularités du système d’apartheid israélien. Elle expliquera ensuite les raisons pour lesquelles la situation palestinienne nous concerne et présentera certains moyens d’action que nous avons à notre disposition. Elle nous parlera ainsi plus particulièrement de la campagne de Boycott Désinvestissements et Sanctions (BDS), initiée par des organisations de la société civile palestinienne en 2005, et actuellement menée dans de nombreux pays du monde.