Lettre ouverte en soutien au FC Hardegger

Non l’interdiction par la Direction de l’UNIL d’événements en soutien aux Palestinien·nes !

Nous, associations universitaires, syndicats, étudiant·es, professeur·es, assistant·es/doctorant·es et employé·es de l’Université de Lausanne, faisons part de notre vive inquiétude vis-à-vis de la position de la Direction de l’UNIL face aux évènements au Proche-Orient et à la réponse apportée par l’Université face à une initiative de solidarité avec la population civile de la bande de Gaza.
Un tournoi de football visant à récolter des fonds pour des organisations caritatives palestiniennes actives dans la fourniture d’aide humanitaire à Gaza devait être organisé le 29 octobre 2023. Ce tournoi, initié par le FC Hardegger et soutenu par le Groupe Regards Critiques, devait se dérouler sur l’un des terrains de l’Université disponible à la location. Il a été purement et simplement interdit car jugé « d’ordre politique » par la Direction de l’UNIL, celle-ci ne souhaitant pas « entrer en matière dans le cadre d’un soutien en relation avec un conflit politique ». Cet évènement, interdit par l’Université de Lausanne sur une base arbitraire, ne revendiquait aucune position, ni affiliation politique particulière, mais visait simplement à collecter des dons dans un objectif humanitaire.
Nous sommes surpris·es et choqué·es par cette décision, car cette même Direction a apporté à plusieurs reprises par le passé, et à raison, son soutien à la population ukrainienne victime de l’invasion et de l’occupation de l’armée russe. Dans ce cadre, il est inquiétant que l’Université de Lausanne impose une différence de traitement dans le soutien à apporter entre les populations civiles ukrainiennes victimes de l’invasion russe en 2022 et celles palestiniennes victimes de la politique d’occupation, de colonisation et d’oppression menées par l’État d’Israël, qui s’apparentent à une situation d’apartheid selon des organisations de défense des droits humains comme Amnesty International et Human Rights Watch.
Les signataires de la présente lettre souhaitent affirmer :

  • leur indignation face à la décision de l’Université de Lausanne d’interdire un tournoi de football visant à récolter des fonds pour de l’aide humanitaire à destination de la bande de Gaza
  • leur soutien et solidarité au FC Hardegger, victime de cette interdiction arbitraire
  • leur volonté de ne pas voir se répéter une interdiction de ce genre de manifestations de la part de la Direction de l’UNIL
  • leur droit, ainsi que celui de tous les membres de la communauté universitaire, à soutenir par des actions pacifiques et à but humanitaire les populations palestiniennes face aux politiques de l’État israélien violant le droit international et les droits fondamentaux des Palestinien·nes.
    Pour plus d’information, voir le communiqué de presse du FC Hardegger.

Associations signataires: Groupe Regards Critiques, Groupe Musulman Universitaire, SSP section étudiante, Syndicat SUD-EP, NoCap, Association des Juristes Engagées, Grève Féministe UNIL, Amnesty HEL, Centre en études genre CEG.

Plus de 30 ans après les accords d’Oslo, où va la Palestine ?

Joseph Daher enseigne à l’Université de Lausanne, en Suisse, et est professeur affilié à
l’Institut universitaire européen de Florence, en Italie, où il participe au projet « Syrian
Trajectories ». Il est l’auteur des livres « Syrie, le martyre d’une révolution » (Syllepse 2022),
et Hezbollah, un Un fondamentalisme religieux à l’épreuve du néolibéralisme (Syllepse
2020).
 
Plus de trente ans après les accords d’Oslo conclus en 1993, plus personne ne s’en sert pour
parler de la situation en Palestine. Il n’est plus question du « processus de paix » qui était
pourtant la norme dans les années 1990 et 2000, tant la situation s’est éloignée des espoirs
suscités par ces accords. Au contraire, la situation des Palestinien.nes n’a cessé de se
détériorer avec la multiplication et l’intensification des crimes et violations de droits humains
commis par la politique d’occupation et discriminatoire de l’Etat d’Israel.
 
Les politiques de l’État israélien sont la continuité de ces politiques criminelles de nettoyage
ethnique qui remontent à la création de l’État en 1948, et qui entraîna la Nakba (ou «
catastrophe » en arabe) du peuple palestinien. On estime que plus de 800 000 Palestinien.nes
furent chassé.es de leurs foyers, devenant des réfugié.es. Iels sont aujourd’hui plus de 6
millions.
 
Dans le cadre de cette conférence, nous reviendrons sur les origines et dynamiques
historiques de la cause palestinienne jusqu’à aujourd’hui. Nous nous poserons également les
questions suivantes : quelle solidarité internationale avec la Palestine ? Quel lien entre les
processus révolutionnaires au Moyen Orient et en Afrique du Nord et la Palestine ? Quelle
solution pour la question palestinienne ?
 
Pour en discuter ensemble, nous accueillerons Joseph Daher.

Mardi 21 novembre 2023, 18h00, salle 2144, Géopolis – UNIL

Projection – Discussion en commémoration des 50 ans du coup d’État de Pinochet au Chili

Pour commémorer les 50 ans depuis le coup d’État du 11 septembre 1973 au Chili, le Groupe Regards Critiques vous propose la projection de Me duele la memoria (2018) réalisé par Iara Heredia Lozar et Bastien Genoux. Le documentaire sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice !

En 1973, le coup d’État chilien orchestré par Augusto Pinochet, soutenu par les forces armées chiliennes et les États-Unis, a mis en place une dictature militaire violente qui a perduré jusqu’en 1990. Cette période a profondément marqué la population chilienne et laissé des séquelles. Me duele la memoria explore ce moment de l’histoire à travers les yeux de résistant∙e∙s et d’exilé∙e∙s chillien∙ne∙s en Suisse. Leurs témoignages et leurs vies nous rappellent l’importance de la mémoire collective pour bâtir un monde meilleur, porté par l’espoir du socialisme.

L’événement sera suivi d’un apéritif convivial !

Jeudi 5 octobre 2023, 18h00, salle 2144 – Géopolis, UNIL

Initiative pour un salaire minimum vaudois : enjeux sociaux et féministes avec les initiatives genevoises et neuchâteloises

Après Neuchâtel, Jura et Genève, Vaud pourrait devenir le quatrième canton romand à se doter d’un salaire minimum ! 

Élaboré par une large coalition de syndicats et de partis de gauche, l’initiative « pour le droit à vivre dignement de son travail » vise à instaurer un salaire minimum de 23.- de l’heure pour lutter contre la sous-enchère salariale, renforcer les conventions collectives de travail et lutter contre les discriminations salariales faites aux femmes.

Pour comprendre les enjeux sociaux et féministes et les possibles conséquences d’une telle initiative sur la vie des travailleurs et des travailleuses du canton de Vaud, le Groupe Regards Critiques et le Collectif féministe de la HETSL ont le plaisir d’accueillir Marianne Ebel, militante féministe à la Marche Mondiale des Femmes et membre de solidaritéS Neuchâtel, ainsi qu’Alessandro Pelizzari, directeur de la HETSL et ancien secrétaire régional d’Unia Genève !

Mercredi 17 mai à 18h15

Auditoire B040 à la Haute École de travail social et de la santé Lausanne (HETSL)

Table ronde : Mobilisations féministes populaires et pluralités des modes d’actions en Amérique latine et en Suisse

Le prochain événement du GRC sera une table ronde !

Quels sont les modes d’action à disposition des mouvements féministes au Brésil, en Suisse et au Chili, pour la mobilisation et le plaidoyer ? La discussion passera en revue les outils utilisés, à partir des expériences concrètes des militantes, mais aussi des divers lieux et contextes de mobilisation – Nord / Sud global, lieux de travail ou de formation et contexte universitaire en particulier.

Avec les interventions d’Alessandra Ceregatti et de Clara Almeida Lozar, et la modération par Marianne Ebel.

Cette table ronde est co-organisée par le Groupe Regards Critiques de l’UNIL et E-CHANGER.

Avec le soutien de la Fédération Genevoise de Coopération et de la Ville de Genève.

Mercredi 3 mai 2023, à 18h15, salle 2055 Anthropole – UNIL.

La place financière, le paradis fiscal suisse et la débâcle du Crédit Suisse

Discussion introduite par Sébastien Guex, Professeur d’histoire contemporaine à l’université de Lausanne, Spécialiste de la politique monétaire et financière de la Suisse et de la genèse du secret bancaire. Il travaille actuellement sur le processus qui mène à l’émergence de la Suisse comme paradis fiscal.

La crise actuelle de Crédit Suisse et, de ce fait, de la place financière suisse, n’est pas due à des errements de la direction ou le résultat d’une mauvaise gestion, mais le produit logique d’un choix fait par le petit cercle qui dirige les banques et ses représentants politiques. Ce choix est de faire de la Suisse un haut lieu (peut être le plus important au monde) de la fraude fiscale et du blanchiment d’argent. Pour essayer de comprendre la crise actuelle, il faut donc se pencher sur l’histoire de la place financière suisse et sur la genèse de la Suisse comme paradis fiscal.

Ainsi durant cette séance, nous nous demanderons comment et pourquoi la Suisse est devenue un paradis fiscal ? Quel rôle joue aujourd’hui la Suisse et sa place financière dans le capitalisme mondial et l’évasion fiscale ? Quelles sont les conséquences actuelles de cette politique ? Et quelles peuvent être les évolutions futures ?

Jeudi 06 avril 2023 dans la salle 2144 à Géopolis. Au plaisir de vous voir prochainement !

Ukraine: 1 an après l’invasion

Salle 2144, bâtiment Géopolis à l’Unil

Jeudi 23.03.2023 à 18h30

Après les huit ans de guerre « hybride » à l’est de l’Ukraine, le 24 février 2022, la Russie lance l’invasion militaire à large échelle avec l’objectif d’une disparition de l’Ukraine en tant qu’État et société indépendants. Confrontées à une résistance massive de la population, les forces armées russes s’engagent dans une stratégie  de terreur systémique envers les civils. Cette violation flagrante du droit international a aussi déclenché une crise majeure, mettant en péril le système de sécurité globale.
Comment analyser les motivations et les objectifs de la Russie? Quelle est la situation actuelle en Ukraine? Comment se positionne la Suisse sur la question et quelles en sont les répercussions? 

Pour réfléchir sur l’ensemble de ces questions, nous avons le plaisir d’accueillir Hanna Perekhoda, fondatrice du Comité Ukraine Vaud et politiste et historienne à l’université de Lausanne qui travaille sur les imaginaires nationaux et la fabrique des frontières en Russie et en Ukraine.

La conférence sera suivie d’un apéro !

Assemblée Générale du GRC

Salle 2144, bâtiment Géopolis à l’Unil

Jeudi 16.03.2023 à 18h15

Venez à notre prochaine Assembée Générale le 16.03.2023 à 18h15 dans la salle 2144 de Géopolis à l’Université de Lausanne. Cette AG est ouverte à tout le monde. À l’ordre du jour : une présentation du GRC, de nos futurs projets et de nos prochaines actions critiques. La réunion sera suivie d’un apéritif convivial !

Venez nous rencontrer et discuter avec nous !

Conférence “Écosocialisme ou catastrophe!”

En NEF273, bâtiment Internef à l’Unil

Jeudi 12.05.2022 à 18h00

“ Le capitalisme ne peut exister sans croissance. Il a besoin d’une expansion permanente de la production et de la consommation, de l’accumulation du capital, de la maximisation du profit. Ce processus de croissance illimitée, basé sur l’exploitation des énergies fossiles depuis le 18ème siècle, conduit à la catastrophe écologique, au changement climatique, et menace l’extinction de la vie sur la planète. Les 26 conférences COP de l’ONU sur le changement climatique de ces 30 dernières années témoignent de l’absence totale de volonté des élites dirigeantes d’arrêter la course vers l’abîme.

Toute véritable alternative à cette dynamique perverse et destructrice doit être radicale, c’est-à-dire s’attaquer aux racines du problème : le système capitaliste, sa dynamique d’exploitation et d’extractivisme, son productivisme aveugle et obsessionnel. L’ecosocialisme est une alternative radicale, qui associe les idées fondamentales du socialisme et les impératifs écologiques. Il implique l’appropriation sociale des principaux moyens de production et une planification démocratique, participative et écologique. Les principales décisions sur les priorités de production et de consommation seront décidées par les gens eux-mêmes, afin de satisfaire les besoins sociaux réels tout en respectant les limites écologiques de la planète.”

Nous nous réjouissons de vous y voir nombreux, -euses!