L’Université à l’ère numérique: nouvelles technologies et servitudes?

Mercredi 13 avril, 17h15
Géopolis, salle 2221

cartoon facebook

Avec Florent Gouget, professeur de Lettres à Lyon, membre de la revue L’Inventaire et auteur de plusieurs articles dont « L’école à l’époque de son reconditionnement technologique » (L’école, la servitude au programme, Editions La Lenteur).

Et Jonas Schnyder, Diplômé en Science politique à l’Université de Lausanne, chargé de recherche à l’ISS, et auteur d’un mémoire de Maîtrise intitulé « Bildung et Technologie, Le conflit des Modernités universitaires ».

« « L’Ecole à l’époque de son reconditionnement technologique », était donc à l’origine une réaction à un document bureaucratique de promotion de « l’école numérique ». Le rapport en question est un témoignage éloquent de la modernisation accélérée subie par l’école française ces dernières années, à travers l’introduction systématique de l’outil informatique, aussi bien dans le domaine pédagogique que dans le domaine administratif (ordinateurs bien sûr, mais aussi tableaux numériques, cahiers de texte en ligne, etc.). Cet élan modernisateur vise à parachever quarante années de réformes de l’éducation, dont on peut dire (sans idéaliser l’école moderne) qu’elles auront consisté à exproprier les professeurs de leur capacité à transmettre des savoirs aux élèves, d’abord par l’appauvrissement des enseignements, puis par la mise à l’écart des enseignants eux-mêmes. Exemple récent, on publie à la va-vite de nouveaux manuels scolaires qui ressemblent à s’y méprendre à une page web, en attendant de remplacer purement et simplement lesdites manuels par un site internet. Sans préjuger du degré exact auquel l’école future tentera de se passer des enseignants, Florent Gouget décrit comme suit le stade ultime de cette évolution : permettre enfin que les élèves soient capables de trouver les réponses à un QCM sur Google. », (« Editorial », Ecole, La servitude au programme, La Lenteur, 2010)

Venez nombreuses et nombreux,

Le Groupe Regards Critiques (GRC)

Les luttes anti-extractives au Brésil

Jeudi 7 avril, 17h15
Géopolis, salle 2221

spéculation mat 1ère

Avec Léon Volet, militant au sein du Collectif Contre la Spéculation sur les Matières Premières.

Lorsque des barrages retenant les déchets d’une mine de fer se rompent dans le Minas Gerais, l’Articulation internationale des victimes de Vale est la première organisation à déclarer qu’il ne s’agit pas d’un accident mais de la conséquence d’un modèle d’exploitation massive de la nature. Ainsi, revenir sur les causes de cette tragédie permet de s’intéresser aux luttes contre l’entreprise suisse Vale S.A. et de se plonger dans les mouvements de résistances contre l’extractivisme minier au Brésil.

Cette conférence est organisée à l’occasion du Forum et manifestation contre le sommet des PILLEURS et POLLUEURS à Lausanne qui aura lieu le samedi 9 avril 2016.

VENEZ NOMBREUSES ET NOMBREUX!! 

Racisme et islamophobie d’Etat : de la justification du système colonial à celle de l’Europe forteresse

Jeudi 22 octobre, 17h15
Géopolis, salle 2224europe forteresse

Conférence présentée par David PIJOAN, militant anti-raciste et membre du NPA en France.

Les militant-e-s engagé-e-s dans les luttes de solidarité avec les migrant-e-s dénoncent souvent des “lois racistes” sur l’immigration ou même un “Etat raciste”.

Mais comment entendre ces formules ? Le racisme n’est-il pas une réaction individuelle, un délit sanctionné , justement, par la loi ? Pourquoi le racisme fait-il bien système dans nos sociétés ? ll faut se pencher sur notre histoire : sans lui comment justifier l’esclavage et la colonisation ou l’expansion impérialiste du capitalisme européen ?

Enfin, l’islamophobie n’est elle pas un des nouveaux visages de ce racisme, point commun de toutes les droites extrêmes ou populistes en ascension actuellement en Europe ?

Des soulèvements populaires au Moyen Orient et Afrique du Nord à la crise des réfugiés

Jeudi 15crise des réfugiés octobre, 17h15
Géopolis, salle 2224

Conférence présentée par JOSEPH DAHER, docteur en développement de l’université School of Oriental African Studies (SOAS), Londres, et assistant à l’université de Lausanne, et membre de solidaritéS et du Courant de la Gauche Révolutionnaire en Syrie.

L’enthousiasme du début des soulèvements populaires en 2011 après la chute des dictateurs Ben Ali et Mubarak, respectivement en Tunisie et en Egypte, a progressivement laissé la place aujourd’hui à des frustrations et certains mêmes du désespoir. Retour des anciens régimes, répressions, montée du fondamentalisme religieux et des tensions confessionnelles, guerres, etc… dominent les scènes politiques de la région.

La crise des millions de réfugiés, qui a été couvert massivement cet été dans l’espace médiatique européen, est présentée le plus souvent comme une conséquence de l’anarchie provoquée par les soulèvements populaires de 2011 et qui pour certains se sont transformés dans des guerres civiles comme en Lybie et en Syrie. Un certain nombre d’analystes et de représentants de différents gouvernements occidentaux parlent désormais d’ailleurs de la nécessité de coordonner et de négocier avec le régime Assad et ses alliés de la Russie et de la République Islamique d’Iran pour régler le problème de l’afflux de réfugiés en provenance de Syrie en mettant un terme au problème de l’Etat Islamique, considéré le responsable principal du départ de millions de personnes de leurs foyers.

Quel lien entre les processus révolutionnaires au Moyen Orient et en Afrique du Nord et la crise des réfugiés? Qui sont les principaux responsables du départ de millions de personnes de leurs maisons ? Quelles solutions pour sortir de cette crise?

Un courant critique: le marxisme wébérien

Le Groupe Regards Critiques soutient l’événement du GRIME (Groupe de recherche interfacultaire sur les mouvements d’émancipation – histoire, théorie, pratique) .

Jeudi 30 avril, 17h15
Géopolis, salle 2207

Avec Michael Löwy, sociologue, Directeur de recherche émérite au CNRS. Il est l’auteur de dix-sept volumes publiés en vingt-neuf langues, dont Max Weber et les paradoxes de la modernité, Paris, PUF, 2012; Juifs hétérodoxes. Messianisme, romantisme, utopie, Paris, l’Eclat, 2010 ; Esprit de feu. Figures du romantisme anticapitaliste (avec Robert Sayre), Paris, éd. Du Sandre, 2010 ; Sociologie et religion, tome III, Approches insolites (avec Erwan Dianteill), Paris, PUF, 2009 ; Franz Kafka rêveur insoumis, Paris, Stock, 2004, etc.

On oppose volontiers Max Weber et Karl Marx. Certes, le grand sociologue allemand était un libéral, hostile au socialisme. Mais c’était aussi un analyste très critique du capitalisme et de sa course effrénée au profit qui enferme l’humanité moderne dans un système implacable.

En partant de son récent livre, La cage d’acier. Max Weber et le marxisme wébérien, Michael Löwy présentera les différentes filiations de ce qu’il appelle le « marxisme wébérien», de György Lukács à Maurice Merleau-Ponty, en passant par les premier théoriciens de l’Ecole de Francfort. Il montrera aussi que le courant « socialiste romantique » incarné par des auteurs comme Walter Benjamin ou Ernst Bloch n’est pas sans relation avec l’héritage de Weber.

La situation et les droits des réfugié-e-s en Suisse

Mercredi 15 avril, 17h15
Anthropole, salle 2055

Banderole Renvoi DublinDiscussion avec Dario Lopreno, membre du SSP, militant en défense des droits des immigré·e·s de longue date et témoignages de membres du collectif R.

Quelle est la situation des requérant·e·s d’asile en Suisse? Que contiennent les accords de Dublin? Pourquoi et qui migre? Quelles sont les pratiques de la Suisse en matière d’asile? Quels droits et quelle solidarité défendre?

Depuis le 8 mars, un collectif de migrant·e·s menacé·e·s de renvoi et de personnes solidaires occupent l’Eglise de Saint-Laurent à Lausanne. Ils appellent les autorités à ne pas appliquer les renvois tels que prévus par les accords de Dublin.

Un groupe d’étudiant·e·s organise à l’Université des activités en solidarité, dont cette discussion.

 En 2014, plus de 3500 migrant·e·s sont morts en Méditerranée alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe. Depuis le début de l’année, il n’y a guère de semaine sans que ne s’ajoute de nouvelles victimes. La demande d’asile de ceux et celles qui parviennent en Europe doit, en vertu des accords dits de Dublin, être traitée par le premier Etat traversé, dit «Etat responsable». En réalité, il s’agit d’une véritable «loterie» en raison des disparités de traitement et de respects des droits. Pire, les interdictions de travailler, la marginalisation voire la «rétention» font partie du quotidien de milliers de migrant·e·s.

La Suisse est signataire des accords de Dublin. Comme elle est rarement, en raison de sa position géographique, «Etat responsable du traitement des demandes», elle procède à de nombreux renvois. Ainsi, en 2014, «sur les 8590 personnes [renvoyé·e·s], quelque 6000 demandeurs d’asile ont été déboutés de force, escortés par la police jusqu’à l’avion, et 252 requérants ont dû prendre un vol spécial» (Le Temps, 9.02.2015).

Collectif Unil de soutien au refuge de St-Laurent

Contact: refugeunil@sud-ep.ch

Soutenu par le Groupe Regards Critiques (GRC), le Cercle la brèche.

Droitisation du mouvement gay

Jeudi 2 avril, 17h15
Géopolis, salle 2121

love gay

Table ronde avec Sébastien Zürcher et Muriel Bruttin, membres du Groupe Regards Critiques.

Historiquement poussées par classes les moins aisées, les luttes LGBT « mainstream » sont désormais en proie à un libéralisme certain qui voit l’égalité des droits comme leur but final. Néanmoins par ce fait elles ne s’intéressent qu’à une classe aisée de la société et infligent un normatisme qui oublie le plus souvent les gens les plus défavorisés (en particulier les personnes de couleur et/ou non-typiques dans leur expression de genre). Ainsi si l’acquisition de droits tels que le mariage et l’adoption gagne du terrain dans les sociétés occidentales, les questions de VIH, de pauvreté et de violences, etc deviennent secondaires et même niées dans l’idée d’une société post-homophobie. Il est donc nécessaire d’examiner les mécanismes liés à ce processus ainsi que les types d’activisme qui œuvrent à une redéfinition en profondeur du genre et de la sexualité.