Racisme et xénophobie

Actes du colloque 1988

Racisme et xénophobie

Colloque à l’UNIL organisé par le Groupe Regards Critiques 24-25 nov. 1988, Lausanne: Histoire et Société contemporaine, sous la dir. du prof. H.U. JOST, 10/90, 1991.

(épuisé)

P. TORT: Misère de la sociobiologie – pp.7-29

M. VUILLEUMIER: La politique de la Suisse à l’égard des étrangers et des réfugiés à la fin du XIXème siècle et durant les années `20 – pp.31-35

Angela GARRIDO-DELLI PRISCOLI: Les années vingt et la première initiative xénophobe en Suisse – pp.37-45

H.U. JOST: Xénophobie, racisme et antisocialisme en Suisse vers 1900 – pp.47-65

M. RAJSFUS: Histoire officielle et occultation de l’antisémitisme en France – pp.65-79

 

 

Femmes, le mauvais genre?

Actes du colloque 1990

Femmes, le mauvais genre? Les Enjeux du féminsime aujourd’hui. Egalité. Discrimination. Différence.

Colloque à l’UNIL organisé par le Groupe Regards Critiques décembre 1990, Lausanne: Histoire et Société contemporaine, sous la dir. du prof. H.U. JOST, 16/94, 1994.

Texte d’appel au colloque dans L’Auditoire – pp. 9-11

Nicole-Claude MATTHIEU: Les origines de l’oppression des femmes – pp. 13-29

Margaret MARUANI: Le marché du travail ne mélange pas les genres … – pp.31-43

Marie-Thérèse SAUTEBIN: « Au labeur des dames »: le travail au féminin en féminin – pp. 45-57

Stéphanie COONTZ: Les femmes et la famille depuis la seconde guerre mondiale: la crise de la famille américaine analyée d’un point de vue historique – pp. 59-77

Chafia DJEMAME: Intégrisme religieux et condition féminine en Algérie – pp. 79-103

Lydia CIRILLO: Pour une autre « différence » – pp. 105-113

Un dossier de presse – pp. 115-119

 

Bienvenue en Euroland! De l’Europe de Maastricht à l’Euro

Actes du colloque 1997

Actes du colloque organisé par GRC à l’Université de Lausanne les 22 et 23 avril 1997, Les Annuelles 9/1998, Lausanne: Editions Antipodes (Histoire et Société contemporaine), 1998.

F. LOUCA: L’intégration européenne dans le contexte des ondes longues du développement capitaliste – pp.11-26

P. GOWAN: Vers une nouvelle division de l’Europe? – pp.27-54

M. FARRELL: Les privatisations au Royaume-Uni: la consolidation du modèle capitaliste anglo-saxon – pp.55-80

Alisa DEL RE: Citoyenneté politique et représentation féminine en Italie – pp.81-96

Une contribution de membres du groupe:

D. DIRLEWANGER, M. LEIMGRUBER & G.-F. PORDENONE: L’Allemagne a-t-elle encore besoin de la Suisse? Le capitalisme helvétique en Europe (1890-1970) – pp.97-136

Les femmes à l’heure de la mondialisation

Actes du colloque:
« Les femmes à l’heure de la mondialisation ou l’actualité des luttes féministes », 2000

Histoire et mémoire collective des luttes féministes

– Pour une histoire des femmes. Table-ronde, Jacqueline Heinen, Tatau Godinho, Danièle Kergoat

– Mouvement ouvrier et mouvement des femmes. Le tournant du XXe siècle, Jacqueline Heinen

– Naissance d’un mouvement féministe. Le cas du Brésil, Tatau Godinho

– La coordination infirmière, Danièle Kergoat

Sphère privée et sphère publique

– Système capitaliste et structure familiale, Annie Dussuet

– La division sexuelle du travail, Danièle Kergoat

– Femmes et formation, Marcelle Stroobants

– Mondialisation et stratégies de résistance

– Europe de l’Est. Les femmes confrontées aux changements, Jacqueline Heinen

– Luttes féministes au Brésil, Tatau Godinho

– Genre et syndicats, Annick Coupé

– Quels engagements féministes? Tatau Godinho

Prix: 12.- (normal) /10.- (étudiant-e-s, apprenti-e-s, chômeurs-euses, AVS,…)

Commande par e-mail: grc@unil.ch

 

Politiques migratoires en Suisse et en Europe: au service de la libre exploitation?

Colloque dans le cadre de la campagne contre la nouvelle Loi sur les Etrangers et la révision de la Loi sur l’Asile, mercredi 17 et jeudi 18 mai 2006

Mercredi 17 mai
12h15, salle de conférence de la BCU (Bibliotheque cantonale universitaire, Unithèque, 2eme étage)
La situation des sans-papiers: un enjeu caché de la nouvelle Loi sur les Etrangers

Table-ronde avec Laetitia Carreras, Jean-Michel Dolivo, Sébastien Franco et Sylvie Nzorubara (membres de collectifs de soutien aux sans-papiers)

17h15, salle 2064 Anthropole (Anthropole – BFSH2)
Travail des étranger-e-s en situation irrégulière et délocalisation sur place
Emmanuel Terray, anthropologue, EHESS Paris

Jeudi 18 mai

17h15, salle 2064 Anthropole (Anthropole – BFSH2)
Utilitarisme migratoire et xénophobie en Suisse: ruptures et continuités
Silvia Arlettaz, historienne, Université de Fribourg

A qui profite l’élargissement? Cycle de conférences sur l’élargissement de l’Union européenne aux pays d’Europe de l’Est

27 avril, 2 mai et 12 mai 2005

Programme

Mercredi 27 avril
De la chute du mur aux portes de l’UE : quel bilan?
Catherine Samary
Economiste, Maître de conférences à l’Université de Paris Dauphine, collaboratrice au Monde Diplomatique

lundi 2 mai
Les migrations Est-Ouest dans l’Europe élargie
Alain Morice
Anthropologue, chargé de recherches au CNRS, Paris

Jeudi 12 mai
Egalité des sexes en Europe centrale et orientale: entre espoirs et déconvenues
Maxime Foret
Institut des Etudes Politiques, Paris

Jeudi 19 mai
Les ambiguïtés des effets sociaux de l’adhésion de la Pologne à l’Europe
Stéphana Portet
Sociologue, Universités de Toulouse et de Varsovie

Présentation des thèmes

Les débats autour de la construction de l’UE des 25 se sont intensifiés ces derniers mois. Qu’il s’agisse des débats sur la Constitution européenne, sur le référendum de gauche contre le «paquet» fédéral libre circulation et mesures d’accompagnementou sur les accords Schengen-Dublin, la construction politique et économique de l’Union européenne et son élargissement soulèvent de nombreuses questions. Le Groupe Regards Critiques, refusant de tomber dans un «euro-idôlatrisme» et attaché à défendre le projet d’une autre Europe, sociale et démocratique, veut contribuer à travers ce cycle de conférences à alimenter ces débats.

MERCREDI 27 AVRIL: De la chute du mur aux portes de l’UE: quel bilan?

CATHERINE SAMARY

Avec la chute du système communiste à la fin des années 80, les pays de l’ex-bloc de l’Est étaient censés retrouver – ou dans certains cas découvrir – la démocratie et la prospérité économique qu’annonçait la transition à l’économie de marché. Le bilan est bien moins enthousiasmant que les promesses affichées à l’époque. Marasme économique, inégalités sociales, guerres, instabilité politique… les populations d’Europe de l’Est ont subi de nombreuses souffrances. Aujourd’hui pour une majorité de ces populations, l’adhésion de leurs pays à l’Union Européenne est à nouveau associée à l’espoir d’une amélioration de leurs niveaux de vie. Elles attendent en effet de l’UE qu’elle résorbe les inégalités et le chômage, autrement dit qu’elle soit autre chose qu’un grand marché… Quelles sont les perspectives de cette intégration? Catherine Samary illustrera les dynamiques contradictoires du passage des pays de l’Est de l’ère communiste à l’Europe élargie.

LUNDI 2 MAI : Les migrations Est-Ouest dans l’Europe élargie

ALAIN MORICE

Depuis que l’Union européenne s’est agrandie aux nouveaux Etats membres, les déclarations alarmistes sur «les risques migratoires» en provenance de l’Est se sont multipliés. Certains pays de l’UE ont limité la libre circulation des travailleurs/euses en provenance des nouveaux pays membres. Cette décision a été justifiée au nom de la protection des salarié-e-s et des chômeurs/euses de cette concurrence. Or derrière ces mesures prétendant protéger le marché du travail se cache la défense des intérêts des employeurs. Il ne s’agit en effet nullement de préserver l’emploi et les droits sociaux mais de mettre en place un système d’exportation de la force de travail et de mise en concurrence des salarié-e-s à l’échelle européenne. Ainsi la directive nommée Bolkestein – directive de l’UE sur la libéralisation des services- permettra par exemple à n’importe quelle entreprise implantée en Pologne d’envoyer ses salarié-e-s en France sans que ceux-ci/celles-ci n’acquièrent un droit de sejour et sans qu’ils/elles ne bénéficient des protections du droit au travail français. Cette forme de «délocalisation sur place» crée ainsi une catégorie de «migrants détachés» mis en concurrence avec les salarié-e-s sur le marché du travail et ouvre la voie au dumping salarial et social.

JEUDI 12 MAI: Egalité des sexes en Europe centrale et orientale: entre espoirs et déconvenues

MAXIME FOREST

Les quelques acquis en matière d’égalité hérités de la période communiste ont été balayés avec le passage à l’économie de marché. Egalité d’accès aux études et au marché du travail, services sociaux et médicaux, garde des enfants… ces avancées ont été remises en cause avec l’implosion du système communiste. Et les femmes ont constaté à une vitesse accélérée les ravages du néolibéralisme. Elles forment aujourd’hui la majorité des chômeurs, sont les premières touchées par la pauvreté et ont vu s’accroître leurs charges domestiques et éducatives dans la famille. Faut-il néanmoins se limiter à ce constat pessimiste sur la situation des femmes à l’Est? Quels sont les évolutions récentes et les potentiels de changements? L’émergence de revendications féministes ou la participation accrue des femmes à la vie sociale et politique ne sont-ils pas le signe d’un renouveau possible des rapports de genre dans ces pays ?

JEUDI 19 MAI: Les ambiguïtés des effets sociaux de l’adhésion de la Pologne à l’Europe

STEPHANE PORTET

Quel est le «prix à payer» par les Polonais-es pour l’adhésion de leur pays à l’Europe ?

Quelles sont les contraintes que la Pologne doit respecter dans le cadre de son entrée dans

l’Union Européenne ? Fermeture des frontières à l’Est ; restructuration du secteur public et industriel; ouverture des marchés aux entreprises étrangères… la liste est longue et le coût social de l’adhésion est à craindre. Pour la Pologne, l’intégration européenne s’inscrit en effet dans un sillon libéral déjà très profond qui va se trouver renforcé. Si le respect de normes européennes limitera dans certains cas l’ultra-libéralisme du gouvernement polonais, l’adhésion légitimera pourtant le choix de ce dernier d’accélérer la restructuration de son économie dans un sens encore plus libéral. A coup sûr le taux de chômage et le niveau des prestations sociales en subiront les effets. Tout cela au nom d’une Europe dont la plupart des organisations politiques n’avaient vanté que les mérites …

 

LES ÉTATS-UNIS : GUERRES MILITAIRES ET GUERRES SOCIALES, ENTRE DOMINATION IMPÉRIALISTE ET RAVAGES DU NÉOLIBÉRALISME

Mercredi 5 et jeudi 6 mai 2004
Lieu: UNIL, Salle de conférence de la BCU (Bibliothèque cantonale universitaire), bâtiment central (Banane), 2ème étage.
Entrée libre

Programme

Mercredi 5 mai

10h15 – 11h30
La dimension militaire de l’hégémonie américaine,
Gilbert Achcar (Université Paris VIII)

12h15 – 13h30
Table-ronde sur les élections américaines,
au BFSH-1, salle 273 avec tou-te-s les invité-e-s

15h15 – 16h30
La finance mondialisée au service du dollar ?
Peter Gowan (University of North London)

Jeudi 6 mai

9h15 – 10h30
La dynamique du capitalisme américain: un éclairage historique
Gérard Duménil (directeur de recherche au CNRS)

11h – 12h15
Les coûts sociaux du libéralisme américain, les conséquences d’une société de marché
Isabelle Richet (Université Paris X)

14h15 – 15h30
Oppression et résistances des femmes dans la société américaine,
Angela Hubler (Université du Kansas)

 Sujet

Les Etats-Unis sont souvent présentés comme l’icône d’une société idéale, soutenue par une économie dynamique et constituant un exemple à suivre pour les autres pays. Cette description ressort plus du mythe que de la réalité, et derrière le « rêve américain » d’une infime couche de la population, se cache le cauchemar du plus grand nombre. Mais dénoncer le mythe ne suffit pas à comprendre quels en sont les ressorts. Pour cela, nous tenterons d’éclairer les les dimensions d’exploitation et d’oppression qui soutiennent la position étatsunienne, afin de montrer que sa situation constitue une exception et qu’elle a pour prix une extrême violence sociale, militaire et économique. D’une part, la société américaine, pour peu que l’on dépasse les images d’Epinal qui nous sont offertes par les médias, est une société profondément inégalitaire, dans laquelle une véritable « guerre sociale » intérieure permet d’entretenir l’énorme exploitation des salariés. Les « working poor » de plus en plus nombreux, le sous-développement des systèmes sociaux, la surexploitation des femmes, le chômage des noir-e-s illustrent l’extrême violence sociale qui constitue l’envers du décor du libéralisme américain tant envié par les gouvernements européens.

D’autre part, l’exemplarité des Etats-Unis est forgée par une position internationale particulière, basée sur des rap p o rts de fo rces internationaux contrôlés de manière hégémonique par les Etats-Unis. Ce contrôle est construit sur des niveaux différents mais intimement liés, qui forment un véritable système impérialiste. Tout d’abord, la mainmise des Etats-Unis sur les mécanismes financiers leur permet d’orienter à leur profit le fonctionnement des marchés financiers internationaux, ce qui n’est pas étranger à l’extrême instabilité qui a ravagé et ravagera encore l’économie de pays entiers. Ensuite, l’économie américaine fonctionne en ponctionnant des capitaux du monde entier, à la fois en empruntant aux autres pays, ce qui en fait un pays extrêmement endetté, mais également en retirant des profits très élevés de ses investissements directs à l’étranger, alors que les investissements étrangers aux Etats-Unis sont beaucoup moins bien rémunérés. Enfin, la puissance militaire américaine reste plus que jamais l’un des piliers de cette domination, la politique de guerre et d’occupation en Irak est le dernier exemple en date de la capacité américaine à lier stratégie géopolitique et intérêts économiques. Les intervenant-e-s, spécialistes de ces questions, devraient nous permettre, sans tomber dans l’anti-américanisme, de débattre de la situation et de commencer à mettre en lumière les acteurs et les mécanismes du théâtre d’ombre du rêve américain…

Intervenant-e-s

Gilbert Achcar
Université Paris VIII, auteur de L’Orient incandescent, le Moyen-Orient au miroir marxiste, Page 2, 2003 et de Le choc des barbaries, 10/18, 2002

Gérard Duménil
Economiste, directeur de recherches au CNRS-CEPREMAP, auteur de Economie marxiste du capitalisme, La Découverte, 2003 et de La dynamique du capital. Un siècle d’économie américaine, PUF, 1996 (avec D. Lévy)

Peter Gowan
University of North London auteur de The Global Gamble. Washington’s Faustian Bid for World Dominance, Verso, 1999

Angela Hubler
Professeure en études genre, Université du Kansas, militante engagée dans la campagne pour des salaires permettant de vivre décemment

Isabelle Richet
Université Paris X, auteure de Les dégâts du libéralisme. Etats-Unis, une société de marché, Textuel, 2002

 

Migrations: enjeux et perspectives

15 et 16 avril 2003

Programme

Migrations, travail et mondialisation
Andrea de Bonis
Docteur à l’université de Venise

Migrations et Sans-papiers
Lionel Roche
Secrétaire permanent du Centre de Contact Suisses-Immigrés/SOS Racisme Fribourg
Membre du collectif de soutien aux sans-papiers de Fribourg et de la coordination nationale

La conférence sera suivie de Témoignages de Sans-Papiers

Guerres, dominations et migrations
Charles-André Udry
Economiste, rédacteur de la revue A l’encontre

 

L’ACTUALITÉ DE L’IMPÉRIALISME AU DÉBUT DU XXIème SIÈCLE

Les 30 avril et 1er mai 2002
Grange de Dorigny, UNIL, Lausanne

Sujet

Dans le contexte des conquêtes coloniales du XIX siècle, les premiers usages du terme impérialisme exaltaient la grandeur de la nation britannique et de sa mission civilisatrice. Hobson fut le premier à dénoncer cette mystification et a établir une relation directe entre le fonctionnement du système économique et l’impérialisme.

Mais ce sont les auteurs du mouvement ouvrier du début du XX siècle, en particulier Lénine, Boukharine et Rosa Luxemburg, qui ont développé une critique radicale de l’impérialisme, en dénonçant l’exploitation des pays du sud. La théorie de ces marxistes sur l’impérialisme ne se limite pas au rapports nord-sud mais constitue une analyse plus globale du développement du capitalisme. Pour ces auteurs, l’impérialisme est étroitement lié au développement du capitalisme, il répond à des besoins du système – notamment en termes d’approvisionnement en matières premières et en main d’oeuvre bon marché – mais surtout à la nécessité permanente de trouver des nouveaux débouchés pour les marchandises et pour les investissements.

A ce moment s’ouvre un débat au sein du mouvement ouvrier : le capitalisme peut-il se développer indéfiniment sur la seule base du marché interne ou a-t-il besoin de mener une politique impérialiste pour accumuler le capital ? Ce n’est pas le seul débat que la question de l’impérialisme suscite: l’allemand Kautsky développe l’idée, fortement combattue par Lénine et Luxemburg, que les ententes capitalistes qui sont entrain de se développer permettront au capitalisme d’avoir une gestion pacifique du monde et dépasser un certains nombre de contradictions du système. Or l’histoire de ce siècle a montré que ces ententes n’ont pas mis un terme aux rivalités inter-impérialistes. Toutefois cette question reprend de l?actualité, dans un contexte où les puissances capitalistes, sous l’hégémonie américaine, semblent privilégier des accords internationaux.

La loi du développement inégale et combiné de Trotsky constitue un autre apport important à l’analyse de l’impérialisme. Selon cette loi, le capitalisme tend à s’étendre au monde entier, mais ne le fait pas de manière linéaire et harmonieuse. On aboutit plutôt dans les pays économiquement retardataires à un développement accéléré de certains secteurs, cohabitant avec d?autres laissés à l’abandon et le maintient de structures socialement et politiquement archaïques.

Plusieurs auteurs ont contribué par la suite à développer et actualiser l’analyse du capitalisme. Après la Deuxième guerre mondiale, et particulièrement pendant les années ’60 – ’70, les auteurs de la théorie de la dépendance renouent avec le concept d’impérialisme. Il s’agit avant tout d’une vision critique du processus de décolonisation, qui dénonce la persistance de la domination et de la dépendance des pays de la périphérie. Les théoriciens de la dépendance montrent que, loin de diminuer, la dépendance et le sous-développement continuent à augmenter.

Enfin plusieurs contributions plus récentes ont permis d’actualiser la théorie de l’impérialisme. Ces auteurs, qui se réfèrent souvent au textes marxistes classiques, montrent les constantes mais aussi l’évolution et les différentes phases du capitalisme jusqu’à l’heure de la mondialisation.

Programme

Mardi 30 avril

9h00-10h30: Impérialismes en Amérique Latine. par Claudio Katz.

10h45-12h15: Résistances : le cas de la lutte des paysans sans terre au Brésil. par Irma Brunetto.

14h30-16h00: Philippines: nouveau front de l’impérialisme américain. par Eva Olaer Ferraren.

Mercredi 1er mai

9h00-10h30: La mondialisation armée. par Paolo Gilardi.

10h45-12h15: Un nouvel impérialisme à l’aube du 21ème siècle? par François Chesnais.

13h30-16h00: Table ronde : les enjeux de la révolte du peuple argentin. avec Claudio Katz, François Chesnais, Charles-André Udry

Conférenciers

Claudio Katz:

Prof. d’économie à l’université de Buenos Aires, Argentine.

Irma Brunetto:

Militante du Mouvement des Sans Terre, Brésil

Eva Olaer Ferraren:

Militante d’une ONG, île de Mindanao, Philippines.

Paolo Gilardi:

Militant du GSsA et du Mouvement pour le socialisme.

François Chesnais:

Economiste, membre du conseil scientifique d’ATTAC, Paris.

Charles-André Udry.:

Rédacteur-en-chef de la revue A l’encontre.

 

La formation entre reproduction des inégalités et progrès social ?

Les 28 et 29 mars 2001

Dossier de textes:
Un dossier de textes est disponible au prix (des photocopies) de 5.-
Vous pouvez le demander en écrivant à grc@unil.ch

Sujet

En Europe le débat sur l’école fleurit. La droite néo-libérale véhicule une idée: l’école est en crise car il y a trop d’école, trop longtemps, pour tous. De cet a priori, elle fait découler divers projets de réformes. Le défi qui s’impose aux enseignant(e)s ne partageant pas ces options est sérieux. En effet, comment peut-on poursuivre, simultanément, un accès massif à l’éducation et à la maîtrise de savoirs indispensables? La définition d’une réforme de l’école, faisant échec aux contre-réformes qui ne disent pas toujours leur nom, exige l’examen des diverses fonctions de l’école. En les précisant et en définissant leur hiérarchie comme leur articulation, la logique des divers projets discutée peut être mieux appréhendée.

Programme

Mercredi 28 mars

10h00 : La situation des femmes dans le systèmes éducatifs par Marcelle Stroobants.

13h30 : La crise actuelle de l’école et sa refondation nécessaire par Samuel Joshua.

16h00 : Table ronde avec Cilette Cretton, Samuel Joshua et Charles Heimberg. Thème : La sélection scolaire.

Jeudi 29 Mars

10h00 : L’école sous la coupe des marchands par Nico Hirtt.

13h30 : L’école à l’heure du new public management. Quels enjeux ? par Thomas Ragni. Annulé.

 

Conférenciers

Cilette Cretton :

Rédactrice de «L’Educateur ».

Charles Heimberg :

Enseignant, SSP-Genève.

Nico Hirtt :

Animateur, en Belgique, de l’association «Appel pour une école démocratique », auteur de L’Ecole sacrifiée (EPO, 1996) et de Tableau Noir (avec

Gérard de Selys, EPO, 1998) et Les nouveaux maîtres de l’Ecole, L’enseignement européen sous la coupe des marchés.

Samuel Joshua :

Professeur en sciences de l’éducation à l’Université d’Aix-Marseille.S Il a publié en 1999 l’Ecole entre crise et refondation.

Thomas Ragni :

Animateurs du groupe enseignants du Syndicat des Services Publics, Zürich.

Marcelle Stroobants :

Professeur de sociologie du travail à l’Université Libre de Bruxelles, auteur de Savoir-faire et compétences au travail, Une sociologie de la fabrication des aptitudes, Bruxelles, éditions de L’Université de Bruxelles, Collection  » Sociologie du travail et des organisations « , Bruxelles, 1993.