Nous soutenons la conférence organisée par
le Groupe de recherche interfacultaire sur les mouvements d’émancipation (GRIME).
avec Stéphane Haber
Professeur de philosophie à l’université Paris-X Nanterre, spécialiste des théories de l’aliénation en référence à Marx et à Freud.
Mardi 19 novembre, 17h15
Geopolis, salle n° 2227
Dans son dernier livre – Penser le néocapitalisme, Paris, Les Prairies ordinaires, 2013 – l’auteur montre que l’univers économique du capitalisme s’organise autour d’une tendance au toujours plus qui débouche sur un mouvement d’expansion global (toujours plus de capitalisme) ; il s’organise aussi autour d’habitudes et d’institutions qui, tout à la fois, expriment et stimulent un tel impératif d’accroissement illimité.
Pourquoi ces deux caractéristiques ? Parce que la société capitaliste abrite des «puissances autonomes» (des mondes propres, tels que l’univers de la finance, des entreprises, des dispositifs techniques, etc.) qui, sur la base de la logique du profit, visent inexorablement leur reproduction élargie. Elles trouvent les moyens de poursuivre cette fin en entrant en synergie les unes avec les autres.
Ces puissances, devenues trop autonomes, trop remuantes, trop imbues d’elles-mêmes par rapport aux intérêts humains les plus généraux et les plus importants nous dépossèdent de notre capacité de vivre et d’agir. Une telle approche permet de comprendre la nature du «néocapitalisme» : l’âge où ces puissances autonomes se présentant sous une forme décomplexée, exigent de toute la vie sociale et psychique qu’elle se cale sur leurs exigences propulsives d’accélération et de performance.
Entretiens avec/ et textes de Stéphane Haber
L’aliénation comme dépossession des besoins vitaux
Une crise globale qui attend encore sa résolution
Du néolibéralisme au néocapitalisme ? Quelques réflexions à partir de Foucault