Le Café des Voyageurs – Coline Ladetto

Théâtre: création originale / mise en scène / projet étudiants/professionnels du théâtre

Distribution féminine : Iris Dwir-Goldberg, Melie Fellay, Coline Ladetto, Margot Prod’hom.

Distribution masculine : Michael Groneberg, Vincent Laughery, Thibaud Mettraux, Grégory Thonney.

Le Café des Voyageurs est une comédie schizophrène écrite par Coline Ladetto.

Elle s’inspire librement de la nouvelle homonyme de Corinna Bille (paru dans la Fraise Noire), auteure valaisanne du XXe siècle. Une version pour sept personnages étant déjà achevée, Coline prépare actuellement une pour quatre: Victoire la mère dominante fête chaque année l’anniversaire de son fils défunt; Robert son majordome adore Madame et joue volontiers à son jeu; Margot la fiancée du fils mort, en mal de fiancé, veut arrêter ce jeu, mais sans succès; Germain le jeune homme est enlevé à la gare pour jouer, cette année, le fils perdu et retrouvé.

L’intrigue : La mère a perdu son fils depuis plus de vingt ans lors d’un accident de train, alors qu’il se rendait chez elle pour dîner. Celle-ci, chaque année, demande à son majordome d’aller chercher à la gare, au hasard, un jeune homme pour dîner avec elle, ce dîner qu’elle ne pourra jamais avoir avec son fils. Généralement tout se passe bien, mais cette année-là, le jeune homme que choisit le cocher ressemble énormément au fils mort…
Le déni de la réalité douloureuse et la fuite de cette mère dans un monde imagé sont le résultat de la colère contre le destin et du désir d’une vie heureuse – elle ne peut accepter l’absurdité de la vie. Le désir de le revoir est si fort qu’elle se dresse devant la mort, quitte à en perdre la raison. Travailler sur cette colère et ce désir sera essentiel pour aborder ces personnages. La mise en vibration de ces deux sentiments permettra d’aborder le jeu de la folie, sans l’aborder de front.

L’originalité de cette pièce est sa réflexion sur, et le jeu avec les limites entre la narration et la mimêsis. En effet, les personnages de la pièce jouent eux-mêmes une mise en scène dans laquelle ils utilisent la troisième personne du singulier pour parler d’eux-mêmes. Ils ne disent donc pas Je, mais Il ou Elle.

Comment jouer cela ? A quel jeu correspond cette écriture ? Voici un des questionnements qui animera la recherche des comédiens et de la mise en scène et qui rendra palpitant, espérons-le, les représentations.

Depuis l’été 2013, Coline Ladetto met en scène cette pièce avec deux équipes d’étudiant-e-s, l’adaptant au cours des répétitions. Ces dernières ont lieu, depuis septembre 2013, une à deux fois par semaine, toujours les mardis soirs de 17h-20h30, et parfois le mercredi soir. Dans l’idéal, deux distributions sont prévues, une masculine et une féminine.

Au printemps 2014, Coline mettra en scène la même pièce à 4 personnes avec des comédiens professionnels au Petithéâtre de Sion. A voir où nous mènera le partage des expériences entre les trois mises en scène.