Le projet expose un débat télévisé du futur. Après un passage filmé et projeté où un rôle de journaliste introduit le débat, deux intervenants prennent la parole pour défendre leur position quant à une possible fin de la guerre. Les contraintes du débat sont les suivantes : chacun des orateurs dispose d’un quota de temps de 15 minutes, lequel se voit activé et mis en pause par la pression d’un interrupteur. La parole est passée de l’un à l’autre comme lors d’une partie d’échecs. Lors du débat, des points sont comptabilisés comme pour un match en fonction des outils rhétoriques déployés par les intervenants.
Les deux intervenants se distinguent par leurs opinions autant que par leur rhétorique. D’un côté, nous avons un rhéteur sanguin qui parle avec véhémence et une gestuelle ample : il défend que la fin de la guerre est possible et nécessaire ; de l’autre, nous avons un rhéteur calme, réfléchi à la gestuelle plus sobre : il défend que l’homme ne peut se passer de la guerre.