L’écharde – Amina Gudzevic

La troupe Avant-Garde

La troupe Avant-Garde est une troupe amateur qui est composée majoritairement d’étudiants de l’université de Lausanne, mais aussi d’autres filières d’études. Elle a été crée en parallèle de ce projet en lice pour le Fécule festival 2017. Tous ont déjà des années de théâtre derrière eux, que ce soit dans des troupes amateurs ou au sein d’un conservatoire. Bien que leurs parcours soient différents, une chose les réunit ici : la motivation et l’engouement de donner vie, ensemble, à ce projet.  Par leur expérience, les comédiens ont à leur disposition un espace d’interprétation large qui leur permet de construire leur jeu et d’allier leurs forces.

L’écharde, un texte d’Amina Gudzevic

 « Laisse ta voix s’élever si haut qu’elle résonnera dans le coeur de tous. Laisse ton corps bouger pour que la gravité elle-même ait l’impression d’être de trop. »

Dans « L’écharde », on ne situe l’action ni dans le temps, ni dans l’espace. La pièce débute par des sons, des cris, la terreur et les détonations. Le public est dans le noir, il entend mais ne voit rien. Puis nous faisons connaissance avec Simon, le protagoniste de la pièce. Simon est journaliste, il vient d’y avoir une fusillade, probablement un acte terroriste. Il est sur l’affaire et espère ainsi  que sa plume prendra plus de valeur au sein du journal dans lequel il travaille. Constance, sa femme, ne comprend pas la manière dont Simon interprète les évènements : alors qu’il y voit des responsabilités qui vont lui amener de la reconnaissance et une promotion, Constance, elle, pense aux victimes, aux familles. Elle tente de le raisonner mais lorsque l’affaire prend des proportions incontrôlables Constance se range alors du côté de Simon. En effet, Marc, le « boss » de Simon au journal, lui demande d’intégrer une interview d’une rescapée de la fusillade à son article.

L’écharde. Image droits réservés ®Damien Carnal

Simon rencontre Lola, une jeune comédienne orpheline et vieille amie de sa femme. Lors de leur rencontre, Simon prend conscience que parfois, on ne peut pas dire l’horreur. Lola ne veut, et ne peut pas mettre des mots sur ce qu’elle a vécu. Mais soudain, tout deux prennent conscience que l’art leur permet d’exprimer là où les mots échouent. Ici nous parlons d’art total, il s’agit de peinture, de danse, de musique…

L’écharde. Image droits réservés ®Damien Carnal

La réflexion se pose sur le point suivant : Comment parler d’Horreur, lors d’évènements qui exigent le devoir de mémoire de manière autre que la parole ? Comment toucher les gens, la population, sans inspirer la haine et la division ?

Note d’intention 

La pièce est composée sous forme de tableaux qui se succèdent. Dans celle-ci seront intégrées des performances artistiques (danse, chant, peinture) afin de créer un espace  où le corps prend autant de place que la parole.

L’écharde. Image droits réservés ®Damien Carnal
Participants 

Amina Gudzevic – Auteur/Metteur en scène

Werly Marion – Scénographie/Metteur en scène

Praz Hadrien – comédien, rôle de Simon

Lamon Fiona – comédienne, rôle de Constance

Hugentobler  Thibault – comédien, rôle de Marc

Volckaert Orlane – comédienne rôle de Lola

Article rédigé par Amina Gudzevic

Pour en savoir plus…

Marek Chojecki a écrit Convaincre par l’art, une critique de la pièce d’Amina. La critique a été publiée sur le site de l’Atelier Critique organisé par la section de Français de l’UNIL. 

Sur lebillet.ch il est également possible de lire Rencontre – Amina Gudzevic, une jeune femme à l’allure engagée à propos de L’écharde.