Un aide pour les personnes en situation d’exil pour accéder à une formation à l’Unil ou la terminer
L’association UNIL sans frontières offre un aide aux personnes en situation d’exil pour essayer de surmonter ensemble les difficultés qu’elles rencontrent pour accéder à une formation universitaire ou la terminer.
Elle intervient à plusieurs niveaux :
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- Administratif : suivi concernant l’équivalence des diplômes, immatriculation
- Financier : demande d’aide économique
- Accompagnement : tutorat, information
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Des mesures pour promouvoir l’accès à l’Université et l’obtention de diplômes de la part de personnes en situation d’exil
Parallèlement,
UNIL sans frontières entend
sensibiliser la communauté universitaire et agir auprès des autorités universitaires et des pouvoirs publics en charge du domaine de l’asile.
Il s’agit de concevoir et de mettre en place un ensemble de
mesures permettant aux étudiant.e.s et aux aspirants étudiant.e.s en situation d’exil de surmonter les obstacles et difficultés qu’elles et ils rencontrent pour accéder à une formation universitaire ou la terminer avec succès.
Pourquoi UNIL sans frontières ?
Les personnes en situation d’exil rencontrent des difficultés considérables. C’est notamment le cas de celles qui souhaitent réaliser un projet d’études dans leur pays d’accueil. En Suisse, les pouvoirs publics les orientent vers une formation professionnelle afin de les intégrer le plus rapidement possible au marché du travail, au détriment d’un projet de formation dans les hautes écoles. Il est difficile de recenser précisément le nombre de personnes concernées. Les chiffres de l’Office européen des statistiques sont néanmoins frappants :
En 2016,
59% des demandeur.euse.s d’asile sont âgé.e.s entre 14 à 34 ans, et donc
potentiellement concerné.e.s par un projet d’études.
Courant 2016,
l’absence de réflexion politique sur la question de l’intégration des réfugié.e.s dans les hautes écoles a été soulevée au Conseil national et au Grand Conseil vaudois. L’
UNES (Union nationale des étudiant.e.s de Suisse) propose un programme intitulé
Projet réfugié-e-s « perspectives – études » qui vise à soutenir les initiatives prises en ce sens, également relayées par la presse. Le programme
Horizon académique de l’Université de Genève a intégré 35 personnes à la rentrée 2017, après avoir reçu plus de 80 dossiers.
La demande est réelle : elle exige un programme spécifique en mesure de répondre aux difficultés que rencontrent les personnes concernées.
À l’UNIL, la Direction inclut la question de l’accès des personnes réfugiées aux hautes études dans son
Plan d’intention 2017-2021. Toutefois, les dispositions prévues
restent insuffisantes pour répondre concrètement aux barrières symboliques et matérielles qui entravent l’intégration des personnes concernées. Elles ne tiennent pas compte de la majorité des personnes dépourvues des différents types de ressources nécessaires à la réalisation de leur projet universitaire. Au-delà des ressources financières, il s’agit de répondre à
des exigences administratives et linguistiques propres à l’accès à l’enseignement supérieur dans le canton de Vaud.
Fondée à l’automne 2017,
UNIL sans frontières réunit des membres de la communauté universitaire et des personnes externes. Elle s’inscrit dans un mouvement plus large
de défense et de promotion du droit d’asile en Suisse, ainsi que de soutien et de solidarité avec les personnes en situation d’exil.
UNIL sans frontières trouve son origine dans les journées organisées dans les murs de l’UNIL en mars 2016. L’association s’inscrit dans les réflexions sur l’asile menées dans le canton de Vaud depuis de nombreuses années, et plus récemment par le
Collectif R contre les accords de Dublin.
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