« Polar à la française » – Cycle de projections

J’AI TOUJOURS RÊVÉ D’ÊTRE UN GANGSTER
Réalisé par Samuel Benchetrit · Avec Anna Mouglalis, Edouard Baer, Jean Rochefort
France · 2008 · 108′ · v.o. fr.

Lundi 1er octobre | 19h
Foyer de la Grange de Dorigny

Entrée libre

L’histoire d’un vieux resto-route minable où s’entrecroisent d’autres histoires peu glorieuses: un braqueur sans arme, une serveuse apprentie braqueuse, des kidnappeurs amateurs qui enlèvent une ado suicidaire, deux chanteurs qui parlent d’un tube volé et cinq septuagénaires qui se retrouvent pour un dernier coup…

Véritable hommage à une multitude de genres, du film noir américain à la comédie Audiardesque, J’ai toujours rêvé d’être un gangster pourrait être résumé comme un Pulp Fiction en noir et blanc à la française, la vulgarité et la violence de Tarantino laissant place à la poésie et à l’absurde de Samuel Benchetrit. Servie par un casting inter-générationnel où de vieilles gloires croisent de jeunes pousses, cette comédie sombre et loufoque trouve sa force dans l’alchimie improbable que le cinéaste français parvient à créer entre ses gangsters de seconde zone.

SÉRIE NOIRE
Réalisé par Alain Corneau · Avec Patrick Dewaere, Marie Trintignant, Bernard Blier
France · 1979 · 115′ · v.o. fr.

Lundi 15 octobre | 19h
SV1717 (EPFL)

Entrée libre

Franck, représentant de commerce, traîne son existence minable dans la triste banlieue parisienne. Ce porte-à-porte laborieux fait bientôt la rencontre de Mona, une adolescente de 17 ans forcée à se prostituer par sa tante. Ils se découvrent alors un même but: fuir leur morne condition, quitte à employer les moyens les plus expéditifs…

Patrick Dewaere, légende du cinéma français des années 1970, interprète l’un de ses rôles les plus bouleversants dans Série noire. Il réalise un numéro d’équilibriste inquiétant, à deux doigts de sombrer dans la folie, et rend imperceptible la frontière entre l’acteur et son personnage. Ce film d’une noirceur tant visuelle que dans son propos met en lumière une misère humaine presque repoussante entre pauvreté, bassesse et meurtre. La tristesse de la banlieue parisienne ne fait qu’accentuer la détresse sociale et économique qui entraîne le film et ses personnages dans les ténèbres.

LE CERCLE ROUGE
Réalisé par Jean-Pierre Melville · Avec Alain Delon, Yves Montand, Bourvil
France · 1970 · 140′ · v.o. fr.

Un voleur charismatique (Delon) croise la route d’un fugitif (Gian Maria Volonté) et d’un ex-flic alcoolique (Montand). Ils projettent alors de commettre le vol ultime. Ce trio élégant et incohérent se retrouve au coeur d’un dangereux jeu du chat et de la souris avec l’insondable et déterminé inspecteur Mattei (Bourvil).

Grand classique du film policier, Le Cercle rouge réunit trois acteurs iconiques du cinéma populaire. Bourvil, connu pour ses rôles de grand dadais aux côtés de Louis de Funès, joue avec la mort dans ce qui fut le dernier rôle de sa carrière. Yves Montand, également chanteur, impose dans ce film son calme pesant. Enfin, Alain Delon, qui a fait du film policier son genre de prédilection, complète ce trio d’exception. À la réalisation, Jean-Pierre Melville instaure une ambiance d’une froideur funeste, où règne le silence et la solitude. Une ambiance symbolisée par la séquence du braquage, longue de 25 minutes durant laquelle aucune parole n’est prononcée.