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Lundi 9 novembre 2015 : Les étudiants en philo lisent

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Essai de réappropriation philosophique de l’Art Brut
par Raphaël Pyroth

18h00 – 20h00, Anthropole 5099

Textes disponibles dans la section ressources du site de l’OrPhi

« A nouveau une séance un peu insolite aux Etudiants en philo lisent. Ce n’est en effet pas d’un philosophe que je vais vous parler, mais d’un peintre, Jean Dubuffet. Ce n’est toutefois pas aux œuvres plastiques de ce dernier que nous allons nous intéresser, mais bien à ses écrits.

Comme vous le savez, ou allez le découvrir bientôt, Jean Dubuffet est le créateur de ce que l’on appelle encore aujourd’hui «l’art brut». L’art brut est actuellement une notion qui est en vogue, on en parle beaucoup et partout, spécialement à Lausanne qui abrite la Collection de l’Art Brut, composée en majeure partie d’œuvres récoltées par Jean Dubuffet.

Elle semble cependant flotter dans un espèce de flou définitionnel : si tout le monde en parle, peu ou prou sont capables d’en cerner vraiment les contours.

La raison en est, c’est en tout cas une hypothèse qui demande vérification, que «l’art brut» n’est habituellement pas regardé depuis le champ qui lui correspond. On a en effet tendance à oublier que l’art brut est une construction discursive avant d’être une collection d’œuvres, et donc à regarder cette dernière comme une «catégorie artistique».

J’aimerais donc en tenter une lecture autre, en partant des textes de Jean Dubuffet pour voir comment se construit un véritable concept philosophique d’art brut.

Pour ce faire, nous allons parcourir deux «moments» de Jean Dubuffet, entre lesquels une évolution de la pensée se fait sentir, transformant une intuition romantique en concept. Honneur aux valeurs sauvages, qui pourrait être considéré comme un « manifeste pour l’art brut », constituera notre texte d’accroche pour ce premier moment. Pour la deuxième phase, je vous ai préparé une petite compilation de textes de maturité, principalement extraits d’Asphyxiante Culture et de Textures. »
Raphaël Pyroth