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Thérapie du langage et philosophie transitionnelle

Thérapie du langage et philosophie transitionnelle
Donald Winnicott et Ludwig Wittgenstein


Mon travail part d’une simple intuition : il y a un dialogue possible entre la psychanalyse de Winnicott et la philosophie du langage de Wittgenstein.
En partant de la notion de thérapie, je propose un parcours à travers les écrits des deux auteurs en tentant de rapprocher au maximum leur riche pensée et leurs apports précieux. A partir de leur position critique face au freudisme et des similitudes entre les notions de « jeux de langage » et de « phénomènes transitionnels », un raprochement peut être établi. Tous deux finissent effectivement par proposer une approche « thérapeutique » originale : par le langage chez Wittgenstein et par le jeu chez Winnicott.
La question qui constitue le noyau de ma problématique est donc la suivante :
Peut-on concevoir une forme thérapeutique hybride qui couplerait les avantages respectifs des deux approches, philosophique et psychanalytique ?

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Subjectivité et politique chez Félix Guattari

Mardi 10 décembre l’Orphi vous propose une conférence qui s’annonce très intéressante :

Subjectivité et politique chez Félix Guattari

Écarté sciemment des débats universitaires, Félix Guattari – lui qui n’a jamais voulu faire école – a pourtant produit une œuvre considérable dont l’actualité est étonnante. Psychanalyste, philosophe, militant radicalement à gauche et poète à ses dernières heures, il a travaillé toute sa vie à la clinique de La Borde, haut lieu de la psychothérapie institutionnelle. Il a suivi le séminaire de Jacques Lacan, qui fut son psychanalyste et a produit une œuvre philosophique florissante en collaboration avec Gilles Deleuze. Souvent assimilé à l’antipsychiatrie et au relativisme généralisé de la pensée contemporaine – alors qu’il en fut un des plus importants pourfendeurs – il apparait aujourd’hui nécessaire d’introduire sa pensée, largement méconnue, en rendant à nouveau visible son rapport à la psychanalyse et de montrer en quoi il remet le formalisme analytique sur ses pieds, en lien avec le monde et la politique.

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Apéro de la rentrée

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Apéro de l’Orphi !

L’OrPhi vous convie à son… 

•    Apéro de fin d’année : mercredi 29 mai dès 18h00 au coeur de section (5099) ou autour de la table de Ping-Pong/Terrasse de l’Anthropole (…selon le temps). 

Dernier apéro de l’année : c’est l’occasion de faire (…ou re-faire) connaissance et de passer un moment ensemble. Toujours la même formule : l’apéro se veut participatif, chacun peut amener ce qu’il désire. Nous amènerons une certaine quantité de nourriture et quelques boissons, et comptons sur vous pour compléter cela!

 
On espère que vous viendrez nombreux tant étudiantEs que professeurEs, d’ici là : tout de bon

Amicalement,

Le comité de l’Orphi.
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Théories et pratiques de la philosophie avec les enfants : enjeux et problèmes

l’OrPhi vous propose d’assister à…
 
Théories et pratiques de la philosophie avec les enfants : enjeux et problèmes. Présentation donnée par Hélène Courbat, mercredi 22 mai à 18h00, dans la salle 3021 de l’Anthropole.
 
Les différents courants de ce que l’on appelle aujourd’hui « philosophie pour enfants » se donnent comme un ensemble de théories et de pratiques toutes issues du travail inaugural de Matthew Lipman, datant de la fin des années 70.
 
Si la pratique de la philosophie avec les enfants fait actuellement l’objet d’un engouement médiatique, c’est peut-être parce qu’elle vient déranger et interroger un certain nombre d’habitudes acquises tant du côté de la philosophie que de celui de l’éducation. Premièrement, en amenant cette branche jusqu’alors réservée aux étudiants du gymnase et des études supérieures dans de jeunes classes où l’écrit n’est pas maîtrisé, ces pratiques infèrent la possibilité d’aborder la philosophie en dehors de toute textualité. Deuxièmement, elles affirment que les enfants peuvent avoir accès à une réflexion hautement conceptuelle et abstraite, bien avant ce que semblent concevoir les plans d’études actuels. Enfin, elles soutiennent l’importance de la construction de ce que l’on appelle « esprit critique et créatif » et de compétences dialogiques prioritairement sur la transmission de contenus de types culturel et scientifique, interrogeant par là la notion même de « contenu à transmettre ».
 
Ces questions seront abordées au travers notamment d’une mise en tension de différentes thèses dans le domaine, de documents vidéo de pratique en classe, mais aussi de l’expérience et des questionnements de l’oratrice, riche d’un parcours sur le terrain au sein d’écoles publiques et privées, avec des enfants de 4 à 16 ans.
 
Toutes ces informations se trouvent également sur nos affiches, notre Page Facebook ainsi que notre site

 

En espérant vous y voir nombreuses et nombreux, nous vous souhaitons une agréable semaine.
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Qu’est-ce que la philosophie de la culture ?

Si les cultural studies et, dans une moindre mesure, la sociologie de la culture, sont des disciplines ou des champs disciplinaires bien identifiés dans le milieu académique, il n’en va pas de même de la philosophie de la culture, du moins dans l’espace francophone. En soi, l’expression de « philosophie de la culture » sonne de manière familière, à l’image par exemple de philosophie « de l’art », « des sciences » et de toutes les philosophies de quelque chose. Mais cette familiarité dans l’expression constitue en réalité un obstacle à sa compréhension. En effet, pour la philosophie de la culture telle que nous la défendons, « culture » désigne moins un domaine d’objet parmi d’autres qu’une certaine manière de questionner et de se rapporter philosophiquement à tout objet. À ce titre, la philosophie de la culture est l’un des grands programmes philosophiques nés au début du siècle dernier, aux côtés de la phénoménologie, du pragmatisme, de la philosophie sociale (théorie critique) ou de la philosophie du langage ordinaire. En un mot : face aux processus massifs d’objectivation (économiques, techniques, scientifiques…) qui s’emparent de la vie dans la période moderne et particulièrement après la révolution industrielle, la philosophie de la culture demande quelle attitude la vie peut bien adopter face à ses propres productions et dans quelle mesure elle peut se les réapproprier.

Ce programme a sa forme classique : celle donnée par Cassirer dans les années 1920 ; il a son moment de fondation problématique, une dizaine d’année plus tôt, autour de Simmel et de la revue Logos : Journal international de philosophie de la culture fondée en 1910. Nous commencerons par là. Il faudra toutefois remonter encore, dans une démarche historique et généalogique, pour dresser les contours des champs problématiques qui ont nourri la philosophie de la culture à ses commencements : critique nietzschéenne de la culture moderne et philosophie de la vie, analyse marxienne de la forme marchandise, essor des sciences de la culture, philosophies de la valeur. L’intention n’est pas seulement d’intelligibilité historique. Il s’agit de rappeler des potentialités critiques susceptibles d’actualisation dans une perspective contemporaine en philosophie de la culture. Ceci établi, nous pourrons indiquer quelques-unes des orientations ou versions ultérieures de ce programme et sa différence d’avec les projets, concurrents ou complémentaires, que sont la critique sociale, la sociologie de la culture ou les cultural studies.

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Création/Créativité : regards croisés

CherEs étudiantEs et professeurEs,
 
Du jeudi 11 avril au vendredi 12 avril, l’OrPhi a l’immense plaisir de vous convier à…

 

Création/Créativité : regards croisés
Colloque de l’OrPhi en collaboration avec le CREALP.
 
Jeudi 11 avril (2121 Géopolis) : 
 
17:15 – 19:15 : Albino Lanciani. Le jeu et le jeu esthétique.
Les phénoménologues se sont souvent occupés d’esthétique et d’art. Il suffit de se souvenir des recherches de Merleau-Ponty, de Dufrenne et d’Ingarden. Husserl lui-même a donné plusieurs sujets de recherche dans ce domaine. Curieusement, peut-être parce qu’il s’agissait de la « petite monnaie » si chère au fondateur de la phénoménologie, on a presque oublié ses recherches sur le thème esthétique. Dans cet exposé l’on reprendra les analyses de Husserliana XXIII, celles consacrées en particulier au monde de la phantasia et de l’imagination. En effet, que se passe-t-il lorsqu’on va assister à une pièce de théâtre ? Comment se fait-il qu’à un certain moment on décroche du monde réel pour s’immerger dans le monde du comme si ?
Il s’agira donc d’explorer le statut ontologique de ce qu’on va créer dans un vécu esthétique, d’en établir les rapports avec le monde de la réalité, mais surtout d’en voir les relations avec le monde du jeu (dans tous ses sens) qui apparaît désormais comme le pivot soutenant la création au sens large. Le vécu esthétique n’est plus seulement l’un des éléments spécifiques de la contemplation artistique, mais l’une des composantes essentielles de tout acte de création.
 
Vendredi 12 avril (2121 Géopolis) : 
15:30 – 17:30 : Mickaël Tolck. Les créations mentales du lecteur et les limites de l’exégèse littéraire.
Nous considérons aisément les écrivains comme les créateurs d’univers fictionnels, et il est tout aussi évident que ces univers n’existent, en tant que fiction, que s’ils se recomposent dans l’esprit d’un lecteur par l’intermédiaire du texte. De ce fait, nous pouvons ajouter l’idée que le lecteur participe au processus de création. Dès lors, de la constitution d’une illusion référentielle à l’exégèse dépassant nettement les intentions de l’auteur, comment stratifier les différents apports du lecteur dans l’interprétation du texte, sans être soupçonné de trahir l’auteur?? 
Nous proposerons l’état des lieux d’une réflexion à propos de la forgerie des représentations à l’œuvre au fil de la lecture, en nous appuyant dans un second temps sur quelques exemples textuels qui viseront à démontrer que plus un texte se prête au déploiement des représentations, plus nous pouvons garantir la qualité de ce dernier comme objet esthétique indépendamment des intentions conscientes de l’écrivain.   
 
17:30 – 19:30 : Vérène Quadranti. De l’origine archéologique du faire de l’artiste. 
 
Que veut dire créer ? S’il y a des conditions pour que l’on puisse parler de création, quelles sont-elles ? Quel est le lien entre la liberté et la création ? Le terme de création est-il réservé aux seules productions artistiques ? Toute trace manifeste réalisée sur un support est-elle une activité de création ? Ce qui peut se résumer à : quelles sont les conditions à partir desquelles on peut parler de création ?
La condition fondamentale est celle de la liberté, mais que veut-dire liberté ? Est-elle « une indépendance de la volonté se déterminant en vue d’une fin dont elle a l’idée » (Kant) ? Est-elle une soumission de la volonté à la raison (Platon) ? Est-elle la possibilité de dépasser par la raison l’irrationalité du prétendu « sentiment brut » en lui donnant sens ? Est-ce la réalisation du « sentiment brut » ?
Il n’y a pas une Liberté, mais des libertés. Il n’y a de liberté que dans l’action, dans l’engagement. Comme le dit Sartre : « Nous voulons la liberté pour la liberté (étant « condamnés à être libre ») et à travers chaque circonstance particulière » (J. P. Sartre, L’existentialisme est un humanisme).
À mon sens, la liberté n’est pas dans l’immédiateté, mais dans la construction.
 
Toutes les présentations sont organisées comme il suit : une heure de présentation suivie d’une heure (maximum) de questions (un petit apéro aura lieu, les deux jours, à partir de 19:30). 
Ces informations se trouvent également sur nos affiches, notre Page Facebook.
 
S’agissant d’un évènement particulier, nous serions très heureux de vous y voir !  

   

 
Avec nos meilleures salutations,
Le comité de l’OrPhi.

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Beauvoir, Cixous, Butler : Appareils conceptuels de la théorie féministe

La semaine prochaine, l’OrPhi vous propose d’assister à …
 
Beauvoir, Cixous, Butler : Appareils conceptuels de la théorie féministe. Présentation de Julia Cela et Valentine Bovey (Étudiantes à l’UNIL), Jeudi 28 mars à 18h00, dans la salle 3174 de l’Antropole. 
 
Le militantisme, en se désolidarisant de la théorie reporte la question féministe sur l’agir uniquement. Le féminisme, dans son évolution, a pourtant toujours été sous-tendu d’appareils conceptuels complexes rattachés à divers champs des sciences humaines et sociales. C’est donc par l’examen, et plus précisément l’examen de la variété de ces structures théoriques que nous entendons extraire le féminisme du réflexe partisan, organisé autour de principes monolithiques qui se passent de réflexion théorique.
 
Pour ce faire, un parcours tripartite qui se saisit des mutations des théories féministes dans la deuxième partie du XXesiècle. Trois autrices jalonnent ce parcours : Simone de Beauvoir, Hélène Cixous et Judith Butler. Trois manières, donc, de problématiser la question des sexes, du genre et de leur essence dans trois disciplines différentes. Trois académiciennes en lutte. Trois manières de refigurer la question de l’égalité des sexes.
 
Corpus :
 
1949 : Le deuxième sexe, Beauvoir.
1975 : « Le rire de la Méduse » , in : L’Arc, n°61 : Simone de Beauvoir et la lutte des femmes, Cixous.
2010 : Le rire de la Méduse et autres ironies, Cixous.
1990 : Gender Trouble, Butler.
 
Toutes ces informations se trouvent également sur nos affiches, notre Page Facebook
 
En espérant vous y voir nombreuses et nombreux !