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Cherchez la femme : le giallo à l’italienne à l’épreuve des études genre

Philosophes et cinéphiles : pour rester fidèles au thème d’Halloween, l’OrPhi se réjouit de vous convier à cette séance de projection et de discussion autour du film de Dario Argento, L’Oiseau au plumage de cristal (1970). À cette occasion, nous avons l’honneur de recevoir deux étudiants de la section de cinéma de l’UNIL : Blaise Strautmann et Noé Maggetti qui discuteront des problématiques de l’horreur et du genre après la projection du film. Le tout sera suivi d’un moment de discussion dans une atmosphère festive (nous prévoyons, comme à notre habitude, un léger apéritif).

Le giallo, genre cinématographique situé au croisement de l’horreur, du policier et de l’érotisme, connaît son âge d’or en Italie durant les années 1970, notamment sous la caméra de cinéastes comme Mario Bava ou Dario Argento. Le premier film de ce dernier, L’oiseau au plumage de cristal, est réputé pour avoir posé les codes du genre. A l’occasion de la fête d’Halloween, nous proposons une projection de ce long-métrage, qui sera suivie d’une brève lecture du film au prisme des études genre (gender). Cette présentation s’efforcera de montrer comment la représentation des personnages féminins et de leur sexualité matérialise des angoisses liées à l’émancipation des femmes dans une Italie en pleine transition économique et sociale. La présentation sera suivie d’un débat.

Première partie : Projection de L’Oiseau au plumage de cristal (L’ucello dalle piume di cristallo, Dario Argento, 1970, 1h36).

Synopsis : Un écrivain américain en séjour à Rome est témoin d’une tentative de meurtre dans une galerie d’art. Obsédé par cette scène, il mène sa propre enquête, qui le conduira sur les traces d’un mystérieux tueur en série s’attaquant uniquement à des jeunes femmes.

Deuxième partie : Présentation et débat avec Blaise Strautmann et Noé Maggetti.

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À la recherche du temps perdu : « courir après des fantômes »

L’OrPhi a le plaisir de vous inviter à sa première présentation du semestre ! Celle-ci sera donnée par Jonathan Geiser le mardi 16 octobre, c’est Marcel Proust qui sera à l’honneur en ce début d’automne. Ne manquez pas cette occasion de faire enfler votre intellect et de partager avec nous un moment agréable, presque festif après la présentation. Discussion, partage, débat et petit apéro seront au rendez-vous. La conférence a lieu en salle 3174 de l’Anthropole.
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Dans chaque recoin de notre chère langue Française, on trouve dissimulés derrière quelques concepts arrogants, des résidus essoufflés de mythologie. Liberté, esprit, âme, religion, ne sont qu’une poignée d’exemples parmi la multitude de ces abysses avec lesquels trop facilement, on donne du relief à une aberration. Parures de l’aporie, ces concepts agissent comme par magie en conférant à n’importe quel énoncé cette allure d’importance, cet air dramatisant d’autorité qui mette tout le monde d’accord et qui peut être, atteint le paroxysme de son efficacité dans l’expression vocale, et sincèrement affectée du mot amour.

Concept explosif que celui d’amour, contagieux. Une légende raconterait même qu’on y aurait glissé l’univers (…) deux fois ! Big bang de la sémantique, conciliateur d’antinomies, l’amour est philia, éros, ying et yang, beurre et argent du beurre… De la copulation au pudding de grand mère, il est l’ingrédient qui a toujours manqué, manque encore et manquera toujours à tous ceux qui, perplexes, résistent à définir le sens de leurs vies avec un seul mot…

Car si la destruction du concept est chose aisée, la reconstruction de ce qu’il renferme s’avère être une entreprise disons, un peu plus ambitieuse… Heureusement donc, pour tous les destructeurs en manque d’inspiration, qu’il existe des œuvres comme La Recherche du temps perdu. Car au-delà de son labyrinthe de longues phrases, derrière son illustre madeleine égotique ou par-dessus tout autre lieu commun que sa réception a bien voulu lui associer, La Recherche suggère, entre bien d’autres choses, un témoignage sur la condition humaine qui précisément, apparaît au travers d’une analyse originale de ces univers multiples et variés, cachés derrière le mot amour.

Une analyse que je me propose d’utiliser comme axe thématique afin d’introduire à cette œuvre qui, de par son statut de monument de la littérature française, est trop souvent laissée loin de soi, dans cette catégorie bien large remplie d’objets savants qu’à un moment ou à un autre, « il faudra bien qu’on lise ». Ainsi, tout en m’appuyant sur La Recherche en vue d’interroger le concept d’amour, j’essaierai en retour de m’appuyer sur cette interrogation afin de ramener vers l’intimité une œuvre dont l’auteur voulait qu’elle aide ses lecteurs à « être les propres lecteurs d’eux-mêmes ».
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Nous nous réjouissons de vous y retrouver nombreuses et nombreux !

Le comité de l’OrPhi.

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Événement Festif

Apéro de la rentrée

Chères et chers,

L’OrPhi a l’immense plaisir de vous retrouver toutes et tous à l’occasion de son incontournable apéro de rentrée le mercredi 10 octobre 2018. Cela sera l’occasion de partager nos expériences estivales – philosophiques ou moins – autour de quelques verres et petits plats et de profiter d’une ambiance festive avant d’avancer trop loin dans le semestre! Comme à notre habitude, nous poursuivons ces événements sur le mode participatif du fameux « buffet canadien » et nous prévoirons de fournir nous-mêmes déjà quelques boissons et « substances apéritives ».

Nous comptons sur vous et nous réjouissons d’ores et déjà de vous y voir nombreuses et nombreux!

Amicalement,

Le comité de l’OrPhi

 

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Événement

« Les étudiant.e.s en philo grillent »

Mises à jour du 23 mai 2018 : en raison d’une météo peu propice à des grillades, nous nous retrouverons dès 17h30 en coeur de section de philosophie (ANT 5099) ! Le principe reste le même (sans les grills) : nous nous chargeons d’apporter quelques bières mais tout met ou boisson délicieusement préparés par vos soins seront les bienvenus pour cet apéro canadien, à tout à l’heure !

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Chères et chers, l’OrPhi se réjouit de vous convier toutes et tous à son ultime événement du semestre de printemps 2018 le mercredi 23 mai prochain dès 18h.

Si le ciel nous le permet, nous serons heureux de partager ce moment festif avec vous au bord du lac dans le Parc Louis Bourget. Conformément à tous nos derniers événements, celui-ci se fera également sur un mode participatif. Des grills et du charbon seront à disposition et nous prévoyons aussi quelques bières. Pour le reste, nous comptons sur les talents culinaires et la générosité de chacun pour le bon déroulement de ce banquet en plein air !

Si le ciel décide d’être moins clément, nous nous retrouverons comme à notre habitude au coeur de section de philosophie (ANT 5099). Nous mettrons à jour cet article et l’événement Facebook pour vous tenir au courant du lieu définitif le jour même.

Nous nous réjouissons de vous retrouver pour ce dernier moment convivial avant la longue pause estivale !

 

Vous retrouverez toutes ces informations sur nos affiches et notre page Facebook.

 

 

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F. Fanon et H. Marcuse : penseurs de l’aliénation

L’OrPhi vous invite à sa toute dernière présentation du semestre que nous avons l’honneur de confier à Donatien Léger qui nous parlera, pour l’occasion, de la pensée des philosophes Fanon et Marcuse autour de l’aliénation.

Rejoignez-nous pour ce dernier moment de partage tant intellectuel que – presque – festif : après la présentation, nous aurons l’occasion de profiter d’un moment de débat et de discussion, suivi, comme à son habitude, d’un petit apéro (avant le tout grand qui viendra clôturer le semestre prochainement!)

Nous nous réjouissons de vous y retrouver nombreuses et nombreux avant cette longue pause estivale!

 

Si l’on voit associé aujourd’hui, en tant qu’incarnation théorique de la révolte de Mai 68, les noms d’Herbert Marcuse et de Frantz Fanon, on oublie volontiers d’établir en quoi leur pensée peut s’apparenter. Pour provoquer cette rencontre, notre exposé entend retracer un geste politique et philosophique commun qui, comme condition de possibilité d’émancipation de l’homme, s’attache à dénoncer les motifs de son aliénation. Pour ce faire, il s’agira de contextualiser historiquement leur trajectoire intellectuelle, en montrant notamment combien leur concept d’aliénation fut tributaire d’un triple horizon théorique : le marxisme, la psychanalyse et l’existentialisme. L’enjeu consistera à interroger la manière dont Marcuse et Fanon surent concilier ces différents champs et contribuèrent à un renouveau critique et politique. Enfin, nous aborderons la question de l’inscription et de l’influence du concept d’aliénation dans les luttes historiques auxquelles ces deux auteurs participèrent : la décolonisation et la révolte soixante-huitard.

 

 

Retrouvez toutes les informations relatives à l’événement sur notre page Facebook ainsi que nos affiches.

 

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Colloque du CREALP – Perspectives contemporaines en épistémologie : constructivisme et phénoménologie

L’OrPhi a l’immense plaisir de vous inviter à son nouvel événement qui se déroulera les 19 et 20 avril 2018. Nous avons l’honneur d’organiser ce colloque en collaboration avec trois membres actifs du CREALP (Centre de Recherches en Epistémologie, Analyse Logique et Phénoménologique) : Albino Attilio Lanciani, Carlos Lobo et Piergiorgio Quadranti. 

 

Brèves biographies des intervenants :

Albino Attilio Lanciani est l’un des membres fondateurs du CREALP. Il a soutenu ses thèses à l’Université Libre de Bruxelles, où il a été élève de Marc Richir, et à l’École Normale Supérieure de Lyon. Ses intérêts de recherche portent sur les problèmes de la théorie de la connaissance, aussi bien dans le milieu scientifique qu’artistique. Parmi ses publications signalons, Mathématiques et musique. Les labyrinthes de la phénoménologie (Krisis). Un vol. 22 x 14 de 276 pp. Grenoble, Jerôme Millon, 2001 ; Phénoménologie des sciences cognitives, Ed. Mémoires des Annales de phénoménologie, Beauvais, 2003 ; Les perdants. Dialogue sur la philosophie contemporaine, Metispresses, Genèvre, 2007 ; Analyse phénoménologique du concept de probabilité, Hermann, Paris, 2012 ; Idee per una filosofia della matematica, Esculapio, Bologne, 2014 ; « Husserl’s project of reform of logic and its outcomes in Gian-Carlo Rota», Revue de Synthèse, Tome 138, 2017, Cambridge University Press.

Carlos Lobo est professeur de philosophie en Première Supérieure (à Caen). Directeur de programme au Collège International de Philosophie et membre du Centre de Philosophie des Sciences de l’Université. de Lisbonne, ses recherches relèvent d’une phénoménologique rigoureuse et ouverte, en dialogue avec les figures de l’épistémologie, de la philosophie et des sciences contemporaines, attentive également aux questions de l’affectivité, de l’action ou de l’esthétique. Il a récemment publié :  « Digging out the roots of affective fallacy », Eikasia, Septembre, Madrid, 2016, pp. 321-349. « Le maniérisme épistémologique de Gilles Châtelet, Relativité et exploration de l’a priori esthétique chez Husserl selon Weyl et Châtelet », Revue de Synthèse, Tome 138, 2017, Cambridge University Press ; «  Some reasons to reopen the question of the foundation of probability theory following Gian-Carlo Rota’s way », in Philosophers and Mathematics, in Honor of Prof. Roshdi Rashed, éd. Hassan Tahiri, Springer, 2018.  « Husserl’s Reform of Logic. An introduction », in The New Yearbook for Phenomenology and Phennomenologicaêl Philosophy, Routledge, 217, pp. 16-48. Traducteur, il vient de publier en 2018 chez Métis Presses, une version française de Hermann Weyl,  Philosophie des mathématiques et des sciences de la nature (Préface co-écrite avec Françoise Balibar).

Piergiorgio Quadranti. Après des études en physique théorique et en philosophie à l’université de Genève, il effectue sa thèse de doctorat avec Carl Friedrich von Weizsäcker (Max-Planck-Institut Starnberg) sur les fondements de l’épistémologie de Piaget, avec qui il collabore par ailleurs pendant près de 10 ans. Dans sa thèse, il propose un nouveau paradigme interprétatif, combiné avec une option constructiviste radicale. Parallèlement à son métier de professeur de philosophie et de physique au collège, il dédie ses recherches au développement de ce nouveau paradigme, en collaborant notamment avec Carlos Ulises Moulines, Wolfgang Balzer et J. D. Sneed. Parmi ces travaux on peut citer Le devenir de l’autre : sur les fondements ontologiques de l’épistémologie de Piaget (Droz, 1984), (Piaget)2 (Peter Lang, 1992) et La raison constructrice : essai de réalisme constructiviste pour une ontologie quantique (Peter Lang, 2007).

 

Résumés des présentations : 

Un chapitre de la refondation de la logique formelle par la phénoménologie. La notion de Fundierung 

On a assisté, au long des décennies, à l’apparition de plusieurs démarches cohérentes avec la proposition originaire de la phénoménologie comme « science rigoureuse ». À ce sujet, on peut considérer de manière particulièrement attentive celles visant à la création d’une logique plus adhérente à l’architecture de la connaissance proposée par cette école philosophique. L’un des piliers fondamentaux de cette attitude est représenté, sans aucun doute, par le concept de Fundierung. Ce concept est introduit lors de la IIIe Recherche Logique de Husserl et, malgré sa fonctionnalité apparente, il n’est pratiquement plus utilisé dans la suite de son œuvre. La plupart des occurrences de ce concept sont présentes dans les différents volumes des Husserliana, surtout ceux qui publient les manuscrits inédits du philosophe allemand. Notre projet n’est pas de comprendre pourquoi cette notion s’est pratiquement évaporée dans la suite du travail publié par Husserl lui-même, mais plutôt d’en récupérer le grand pouvoir explicatif dans la constitution de cette logique nouvelle toujours recherchée dans le projet fondateur du père de la phénoménologie. En ce sens, il nous semble qu’il faut considérer deux possibilités analytiques pour rendre plus opératoire et, en même temps, plus fructueuse cette notion :

 

  1. Telle qu’elle a été présentée par Husserl cette notion a le grand avantage de miser plutôt, du point de vue constitutif, sur le concept de relation que sur celui d’objet. Le passage n’est pas mince car il justifie une compréhension plus dynamique de la relation de Fundierung par rapport à une tradition logique fixant les objets comme les éléments de base de toute logique possible.
  2. D’autre part Husserl, en quelque sorte, s’arrête là. Il faut attendre le travail important d’un mathématicien-philosophe bien postérieur – Gian-Carlo Rota – pour donner le dynamisme nécessaire à l’idée radicalement nouvelle introduite par Husserl.

 

Cette nouvelle compréhension de la notion de Fundierung s’articule à partir d’une définition qui permet de sauvegarder le sens dynamique déjà mis en évidence par Husserl lui-même : la Fundierung est constituée par un couple indissociable formé par une fonction et une facticité. Comme on le dit en logique formelle, ce couple est une notion primitive et on ne peut pas le dissocier sans perdre la spécificité de cette notion.

La mise en pratique de cette attitude dynamique permet de redonner une puissance analytique au concept de Fundierung qui fait apparaître, finalement, un premier jalon bien structuré pour soutenir le projet d’une logique phénoménologique encore in fieri. Ce qui est caractéristique de cette dynamisation de la notion en question est sa ductilité instrumentale : d’un seul coup elle se prête pour caractériser et répertorier une gamme de phénomènes de plus en plus vaste.

On donnera plusieurs exemples de cette nouvelle dynamique et on en présentera des possibilités ultérieures de développement. Cela au sens où il faut saisir qu’il s’agit d’un chantier encore à cartographier pour disposer pleinement des possibilités pour l’instant seulement entraperçues.

 

Le monde comme texte : introduction au réalisme constructiviste 

Le travail de M.Quadranti constitue une recherche grandiose sur les fondements perceptifs et cognitifs de la connaissance humaine autant dans la vie quotidienne que dans la science physique, qu’il reconstruit d’une façon formelle et systématique. Sa conception part de trois sources d’inspiration : L’épistémologie génétique de Piaget, La construction logique du monde de Carnap et la thèse structuraliste relative à ce qu’il est désormais convenu d’appeler les « termes théoriques », thèse que je défends moi-même. Dans son ensemble et dans sa façon de procéder, la recherche de Quadranti rappelle fortement la tentative de Carnap. Pourtant ce dernier, à cause de son choix radicalement empiriste, est pris dans plusieurs difficultés difficiles à surmonter, comme Quadranti le rappelle justement. Dans la mesure où il propose un choix non empiriste, qui combine les concepts de Piaget avec le structuralisme en théorie des sciences, Quadranti peut surmonter les difficultés en question (en particulier dans la construction du temps, de l’espace et de la substance en partant d’une base « perceptive » minimale).

Bien que l’utilisation des trois sources d’inspiration citées (Piaget, Carnap et le structuralisme) semble aller de soi pour la reconstruction formelle de notre connaissance du monde physique, à ma reconnaissance aucun autre auteur n’a osé entreprendre une telle tentative. En cela, la recherche de Quadranti est sans doute hautement originale. D’autre part – à la différence de la plupart des tentatives de ce genre – sa thèse constructiviste ne s’arrête pas à l’état d’esquisse ; au contraire elle est réalisée d’une façon formelle stricte, dans la mesure où il est fait recours aux outils logiques et mathématiques nécessaires.

 

Décrire, écrire, dessiner la conscience. Introduction à l’écriture formelle phénoménologique et aux diagrammes des syntaxes de conscience

Dessiner la conscience, mettre à plat les vécus, les disposer sur « le tableau ou la table phénoménologique », c’est littéralement ce que dit et fait la phénoménologie (Husserl, Idées I, § 76). Et s’il s’agit, bien entendu une manière imagée de s’exprimer, il ne doit pas être interdit d’y recourir, car la neutralisation même de la charge de réalisme véhiculée par de tels images s’exprime à son tour par l’adjonction de traits supplémentaires : en l’occurrence l’apposition de parenthèses (celles de l’épochè) et l’adjonction d’un certain indice (celui de la réduction). Par-delà la phénoménologie de l’espace, qui n’est sans doute pas plus spatiale ou spatialisante que le noème d’espace ne brûle, il s’agit de proposer à terme des graphes des structures intentionnelles de la conscience.

On n’oubliera pas non plus les diagrammes du temps et l’évolution de leur fonction entre les leçons de 1905 et les recherches de 1918. Sans trancher la question – en règle générale mal posée  –  d’une «géométrie des vécus», il reste que la situation est exactement analogue à celle qui règne en géométrie, où l’intuition spatiale n’a entravé le développement de la pensée formelle (qui s’est déployé dans les mathématiques à partir de Riemann, Galois, Poincaré etc.) que lorsqu’on perdait de vue sa fonction «  analogisante ».  Des structures formelles peuvent se laisser dessiner, inversement un dessin est susceptible de plusieurs formalisations (de supporter plusieurs formations syntaxiques). L’usage des représentations spatiales ne doit donc pas entraver le travail de description d’une phénoménologie attentive aux structures, aux syntaxes de conscience.

 

 

 

 

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Penser l’être humain – la personne – dans la philosophie russe

L’OrPhi a le plaisir de vous convier à la conférence du professeur E. M. ?widerski le jeudi 12 avril  2018. Celle-ci portera sur la question de l’être humain, la personne, dans la philosophie russe

 

Première constatation : les cycles de l’histoire russe, dès la fin du 19e siècle, sont à comprendre en grande partie comme la confrontation, souvent dramatique, entre les forces d’élévation et les forces de dégradation de la condition humaine.

Deuxième constatation : l’objet premier de la philosophie russe, depuis le 19e siècle, a été la Russie elle-même, son destin dans le monde et son caractère ‘spirituel’. Cela revient à dire que la condition humaine – sa nature, sa finalité – a été au centre de la pensée russe. Elle est profondément anthropocentrique.

Troisième constatation : au 20e siècle l’engin de l’histoire russe a été la Révolution (non seulement celle de 1917) – recherchée, réalisée, disputée, enfin décriée et condamnée. A chaque reprise, après chaque rupture, il a été dit : « notre pensée, nos penseurs nous ont donné une image déformée de ce que nous, les femmes et les hommes russes, sont et devraient être ».

Notre regard sur ces questions sera rétrospectif, ‘archéologique’ : en commençant avec les espoirs brisés de la perestrojka nous retracerons en grands traits cette recherche si contrastée de l’Homme dans la pensée russe au 20e siècle.

Il semble alors que dans la mesure où la philosophie en Russie ait mal visé sa cible, celle-ci – l’Homme russe – cherche encore une image de lui-même dans la pensée de son pays qui lui permettrait de faire sens de cette histoire qui l’a si souvent ensevelie.

 

 

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Fête de fin de semestre

C’est avec beaucoup d’enthousiasme que l’OrPhi vous convie à l’ultime soirée de ce semestre d’automne le MERCREDI 13 DÉCEMBRE dès 17h30 à ZELIG !

Pour le plaisir de vos oreilles, nous avons l’honneur de recevoir trois talents musicaux qui sauront vous faire groover, valser, swinguer jusqu’au bout de la soirée. Pour celui de vos papilles, vous trouverez aussi de quoi vous restaurer si la bière ne suffit pas à combler votre estomac! Les membres de l’association se réjouissent déjà de pouvoir vous servir vos breuvages préférés derrière le bar de Zelig, et à ce propos, si vous voulez vous aussi les rejoindre pour les soutenir et leur offrir quelques bras et quelques mains, c’est avec grand plaisir qu’ils vous accueilleront (faites-le nous savoir à l’adresse suivante : orphi@asso-unil.ch).

Line-up de la soirée :

? 20h30-21h15 ~ Red Eyed Cheetah ~ Rock stoner
https://www.facebook.com/redeyedcheetah/

? 21h30-22h15 ~ Unholy Pagoda ~ Grunge
https://www.facebook.com/Unholy-Pagoda-330930167043535/

? 22h30-0h00 ~ Malley Gang ~ Disco house

Nous nous réjouissons déjà de vous retrouver nombreuses et nombreux afin de passer cette tant attendue soirée à vos côtés!

 

Toutes les informations relatives à l’événement se retrouvent également sur nos affiches ainsi que sur notre page Facebook.

 

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Antoine Conforti : Préparation à la querelle des universaux (1er Novembre 2016)

Ce premier novembre, Antoine Conforti vous propose de fortifier votre esprit en le confrontant à la Querelle des Universaux.  Rendez-vous salle 3021 de l’Anthropole à 18h.

Préparation à la Querelle des Universaux

Descriptif :
On sait bien que la Querelle des Universaux opposa pendant des siècles les philosophes les plus éminents de toute l’Europe chrétienne, mais de quoi parle-t-on ? À travers une contextualisation historique et philosophique, qui s’articulera dans la mise en évidence des sources de référence pour ces auteurs (en particulier donc chez Aristote ainsi que dans les œuvres qu’on lui attribuait alors), nous tâcherons de comprendre l’urgence de cette question alors aussi bien que les raisons qui motivèrent les réponses diverses qu’on proposa d’y faire. C’est en cela qu’il s’agit d’une préparation, le but étant qu’au lendemain, à défaut de relancer la Querelle pour quatre nouveaux siècles, les curieux aient les armes nécessaires pour s’attaquer aux ouvrages médiévaux autour de cet enjeu.
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Nino Fournier : Koyaanisqatsi (17 octobre 2016)

Penser un humain à penser comme un robot est plus facile que créer un robot qui pense comme un humain.

Projection de Koyaanisqatsi puis présentation par Nino Fournier, lundi 17 octobre 2016, à 17h30, dans la salle de cinéma unithèque 4.215.

Ce qu’il en ressort, c’est cette idée qu’on n’est pas individualisé, qu’on est perdu dans une masse homogène d’individus tous pareils, qui ont tous les mêmes loisirs, les mêmes chemins, qui vont dans les mêmes directions et qui ont donc les mêmes buts, les mêmes aspirations, les mêmes rêves. Or cette idée n’est pas originale, en 1983, quand le film sort. On avait déjà lu 1984Le Meilleur des MondesLa Machine s’arrête, etc… et au moins depuis la révolution industrielle, il y a cette idée que l’humain n’est qu’un rouage d’une grande machine qui pourrait tout aussi bien se passer de lui pour fonctionner.