Autoritarisme numérique et espace public en Russie. Le « phénomène Navalny »

Jeudi 11 mars à 16h30 sur  Zoom https://unil.zoom.us/j/8466580482

Discussion introduite par: Olga Bronnikova, enseignante-chercheuse à l’Université Grenoble Alpes et spécialiste des frontières numériques et résistance en ligne.

Depuis janvier 2021 des milliers de personnes descendent dans les rues des villes russes. À l’origine de la mobilisation : le soutien à Alexeï Navalny, blogueur empoisonné par les services secrets russes, soigné en Europe et arrêté à son retour dans le pays.

Comment ce blogueur et militant anti-corruption a-t-il pu acquérir une telle stature pour que des centaines des milliers des Russes suivent son appel ? Un des facteurs qui rend une telle mobilisation possible – l’espace numérique extrêmement dynamique en Russie où le web constitue une plateforme d’expression privilégiée pour les journalistes indépendants et les militants politiques et civiques.

L’Internet et surtout les réseaux sociaux sont perçus par le pouvoir russe comme une de ses menaces principales tandis que les citoyens y voient leur dernier bastion de liberté. Quel est l’arsenal des mesures répressives que le pouvoir autoritaire met en place afin d’étouffer les voix dissidentes sur Internet? Comment les internautes russes résistent-ils aux régulations du web et comment se mobilisent-ils politiquement via les réseaux sociaux? Quelles sont leurs techniques de contournement des contraintes en ligne?

Pour en discuter, nous invitons Olga Bronnikova, enseignante-chercheuse à l’Université Grenoble Alpes et spécialiste des frontières numériques et résistance en ligne.

 

Quels moyens contre la catastrophe climatique ?- conférence de Daniel Tanuro

JEUDI 5 DECEMBRE 2019
UNIL GEOPOLIS, SALLE 2137, 16h30

Daniel Tanuro-Spécialiste des questions écologiques, auteur de l’Impossible capitalisme vert (2010), agronome de formation.
Alors que des centaines de milliers de militant.e.s et les jeunesses du monde entier se mobilisent pour que des mesures soient prises mondialement et collectivement pour stopper le dérèglement climatique, nous avons besoin de formuler des revendications immédiates et un projet d’une nouvelle société débarrassée du fossile et de l’accaparement des richesses par une poignée de possédants. Le livre de Daniel Tanuro à paraître prochainement propose des réponses stratégiques et pratiques aux questionnement qui se posent avec la grève du climat. Comment construire un mouvement radical et inclusif pour la justice climatique ?

Conférence/débat : les violences domestiques en Suisse romande

Jeudi 12 avril 2018, 17h15-19h, salle 2129 de géopolis.

Dans le cadre de son cycle de conférence sur l’actualité des mouvements féministes, le Groupe Regards Critiques a le plaisir de vous inviter à sa prochaine conférence/discussion intitulée  » Violences domestiques en Suisse romande : évolution, prise en charge et prévention ».

Longtemps cachées, déniées et considérées comme honteuses par ses victimes, les violences domestiques n’en sont pas moins une réalité concrètes qui tue, en Suisse, une femme toute les deux semaines. En plus du meurtre, les femmes subissent également toute une série de violences : chantages, viols conjugaux, pressions psychologiques, violence physique et verbale.
Quelles est la situation en Suisse et plus particulièrement en Suisse romande ? Quelles évolutions observe-t-on depuis une quinzaine d’années dans la prise en charges des violences domestiques ? Quelles ont été les effets des différents programmes mis en place ?

Ces différents questionnements ont fait l’objet d’un récent ouvrage rédigé par Nataly Viens Python, directrice de la Haute école de santé Fribourg et Marie-Claude Hofner, ancien médecin associée à l’Unité de Médecine des Violences du CHUV que nous aurons le plaisir d’accueillir pour animer cette table-ronde.

En espérant vous voir nombreuses et nombreux,

Le GRC

L’Université à l’ère numérique: nouvelles technologies et servitudes?

Mercredi 13 avril, 17h15
Géopolis, salle 2221

cartoon facebook

Avec Florent Gouget, professeur de Lettres à Lyon, membre de la revue L’Inventaire et auteur de plusieurs articles dont « L’école à l’époque de son reconditionnement technologique » (L’école, la servitude au programme, Editions La Lenteur).

Et Jonas Schnyder, Diplômé en Science politique à l’Université de Lausanne, chargé de recherche à l’ISS, et auteur d’un mémoire de Maîtrise intitulé « Bildung et Technologie, Le conflit des Modernités universitaires ».

« « L’Ecole à l’époque de son reconditionnement technologique », était donc à l’origine une réaction à un document bureaucratique de promotion de « l’école numérique ». Le rapport en question est un témoignage éloquent de la modernisation accélérée subie par l’école française ces dernières années, à travers l’introduction systématique de l’outil informatique, aussi bien dans le domaine pédagogique que dans le domaine administratif (ordinateurs bien sûr, mais aussi tableaux numériques, cahiers de texte en ligne, etc.). Cet élan modernisateur vise à parachever quarante années de réformes de l’éducation, dont on peut dire (sans idéaliser l’école moderne) qu’elles auront consisté à exproprier les professeurs de leur capacité à transmettre des savoirs aux élèves, d’abord par l’appauvrissement des enseignements, puis par la mise à l’écart des enseignants eux-mêmes. Exemple récent, on publie à la va-vite de nouveaux manuels scolaires qui ressemblent à s’y méprendre à une page web, en attendant de remplacer purement et simplement lesdites manuels par un site internet. Sans préjuger du degré exact auquel l’école future tentera de se passer des enseignants, Florent Gouget décrit comme suit le stade ultime de cette évolution : permettre enfin que les élèves soient capables de trouver les réponses à un QCM sur Google. », (« Editorial », Ecole, La servitude au programme, La Lenteur, 2010)

Venez nombreuses et nombreux,

Le Groupe Regards Critiques (GRC)