«Sous l’empire du capital»-Claudio Katz- Discussion de Texte

05.03.2020 16h30

à Géopolis 2235

Pour cette seconde séance, nous vous proposons de discuter des théories marxistes classiques de l’impérialisme à partir d’extraits de «Sous l’empire du capital», livre de Claudio Katz (2011).

La théorie classique de l’impérialisme

Nous vous souhaitons une bonne rentrée et nous nous réjouissons de vous retrouver aux différents événements qui auront lieu ce semestre!

Pour le premier thème de ce semestre nous vous proposons:

Impérialisme: théories classiques, résistances et impérialisme suisse

27.02.2020 16h30 à Géopolis 2235

Nous vous proposons tout d’abord de visionner «Capitaine Thomas Sankara», documentaire de Christophe Cupelin (2012), sur le révolutionnaire anti-impérialiste devenu président du Burkina Faso en 1983, jusqu’à son assassinat en 1987.

-> Film diffusé lors de la séance! <-

05.03.2020 16h30 à Géopolis 2235

Pour cette seconde séance, nous vous proposons de discuter des théories marxistes classiques de l’impérialisme à partir d’extraits de «Sous l’empire du capital», livre de Claudio Katz (2011).

La théorie classique de l’impérialisme

 

12.03.2020 16h30 à Géopolis 2235

Cette dernière séance est consacrée à l’impérialisme suisse aujourd’hui. Nous vous proposons d’en discuter à partir du texte de Sébastien Guex, «L’impéria- lisme suisse ou les secrets d’une puissance invisible» (2008).

https://www.cadtm.org/L-imperialisme-suisse-ou-les#nb2-2

Qu’est-ce que l’impérialisme? Quels en sont les principaux mécanismes? Quels sont ses liens avec le capitalisme? Quelles résistances a-t-il engendré? Peut-on parler aujourd’hui d’un impérialisme suisse?

Pour discuter de cette thématique le Groupe regards critiques vous invite à trois séances ouvertes à toutes et à tous!

Cycle de discussions : vers un féminisme marxiste

Le 14 juin dernier, la Suisse a été marquée par un mouvement social d’une ampleur extraordinaire et historique : la grève féministe. Des centaines de milliers de femmes se sont inscrites dans la vague de mobilisations ayant eu lieu en Pologne, en Argentine, dans l’Etat espagnol ou encore en Italie, et se sont mises en grève, au travail, au bureau, dans les commerces, à la maison. Cette pluralité d’expériences de la grève est une caractéristique fondamentale des grèves féministes : en la « sortant » des usines et la revendiquant pour le travail non salarié de reproduction sociale (ménage, soin des enfants, etc.), les féministes ont questionné une catégorie centrale du mouvement ouvrier : le travail. 

Cet élargissement est salutaire et permet de perspectives de luttes et d’organisations, et ouvre plusieurs axes de questionnements : De quelles oppressions et exploitations les femmes sont-elles victimes ? Quelle est la nature du travail reproductif ? Sur quelles bases construire un mouvement féministe large ? Comment définir « l’ennemi principal » ? S’agit-il des hommes en tant que « classe », ou le système économique et politique en lui-même? Et donc, quels liens y a-t-il avec les organisations politiques de gauche et les syndicats?

 

Le Groupe Regards Critiques propose de discuter de ces enjeux dans son premier module thématique. Nos séances auront lieu les jeudis, de 16h30 à 18h30, en salle 2137 du bâtiment Géopolis à l’Unil (arrêt Mouline).

Le 26 septembre 2019, nous lirons des extraits du Manifeste d’un Féminisme pour les 99%, rédigé par Cinzia Arruzza, Tithi Bhattacharya et Nancy Fraser. Ce texte, qui s’inscrit dans la tradition politique développée par Marx et Engels, plaide pour une émancipation totale et globale, à partir d’une position résolument féministe.

Pour la deuxième séance qui aura lieu le 3 octobre 2019, nous proposons de lire des extraits d’une grande figure du féminisme marxiste avec Silvia Federici, qui, dans Caliban et la Sorcière notamment, a revisité certaines questions centrales du marxisme selon un point de vue féministe. Elle y montre notamment la manière dont le processus de formation du capitalisme – ce que les marxistes appellent l’accumulation primitive du capital – s’est accompagné, voire a nécessité, une très vaste entreprise de disciplinarisation et d’asservissement des femmes. Nous lirons des extraits de certains de ses articles, republiés récemment dans Le Capitalisme patriarcal.

Enfin, pour discuter de la situation suisse et internationale, nous aurons le plaisir de clôturer ce cycle le 10 octobre 2019, avec une table-ronde animée par Maria Pedrosa, et Tamara Knez?evic?, militantes féministes et syndicales ayant organisé la grève du 14 juin dernier.

Cycle de discussions : Qu’est-ce que l’Etat bourgeois ?

Qui détient le pouvoir ? Pourquoi les milieux qui l’exercent paraissent-ils incapables de résoudre des problèmes récurrents et connus de l’histoire récente comme la crise climatique, mettant en péril les conditions de vie sur terre ? Celles et ceux qui cherchent à comprendre ce qui se passe sont amené·es à se poser la question du pouvoir et de ses manifestations problématiques de plus en plus visibles.

Les feux de forêt en Amazonie de cet été illuminent les dispositions récentes prises par le gouvernement Bolsonaro. Un million de manifestant·es à Hong Kong défient depuis plusieurs mois l’autoritarisme chinois. Les migrant·es meurent par milliers en Méditerranée ou en Lybie et se heurtent aux refoulements et aux renvois violents. Avec discrétion mais de manière très sérieuse, les milieux dirigeants se préparent à une sérieuse crise économique. L’augmentation du temps de travail est à l’agenda des partis bourgeois.

Chacun de ces exemples très différents les uns des autres est pourtant relié par un point commun : l’exercice du pouvoir sous la forme de ce que l’analyse marxiste nomme l’Etat bourgeois. Comment peut-on définir un Etat ? Quelles en sont les principales composantes ? Quelles sont les origines de cette composante centrale des sociétés humaines contemporaines ? Quel est son rôle économique et social ?

Le Groupe Regards Critiques propose de discuter de ces enjeux dans son premier module thématique. Nos séances auront lieu les jeudis, de 16h30 à 18h30, en salle 2137 du bâtiment Géopolis à l’Unil (arrêt Mouline).

En introduction, pour la séance du 17 octobre 2019 nous proposons de lire « La conception marxiste de l’Etat », texte d’Ernest Mandel (1965). Dans ce texte, l’économiste marxiste belge présente de façon pédagogique et simplifiée les grandes lignes de l’évolution historique de l’Etat, du féodalisme au 20e siècle.

Le 24 octobre 2019, pour la deuxième séance du cycle, nous vous proposons de discuter ensemble du texte de Joachim Hirsch, politologue et professeur émérite de l’Université de J. W. Goethe : « Eléments pour une théorie matérialiste de l’Etat. » (Tiré du livre « L’Etat contemporain et le marxisme », 1975). Ce texte aborde de façon un peu plus approfondie le rôle et les fonctions de l’Etat bourgeois dans la société capitaliste.

Pour conclure ce cycle, lors de la séance du 31 octobre 2019, nous recevons Nicola Cianferoni, auteur de Travailler dans la grande distribution. La journée de travail va-t-elle redevenir une question sociale?, Zurich et Genève: Seismo, 2019. Son livre peut être téléchargé à cette adresse : https://doi.org/10.33058/seismo.20723. L’auteur, qui a réalisé des entretiens au sein de la grande distribution auprès des dirigeants, des travailleuses et travailleurs et de secrétaires syndicaux présentera certains aspects de son étude et discutera notamment de la très actuelle question de la législation du temps de travail en Suisse.

L’islam et les musulmans dans les initiatives de l’UDC: la perpétuation du mythe du « choc des civilisations »

Jeudi 12 mars, 17h15AfficheIslam
Géopolis, salle 2121

Avec Barbara Dellwo
Doctorante à l’Institut de sciences sociales des religions contemporaines

Depuis plusieurs années, l’islam et les musulmans sont au cœur de l’agenda politique imposé par différents partis de la droite populiste identitaire en Europe, et l’UDC ne fait pas exception. Or leur manière de présenter « l’islam » comme étant incompatible avec « nos valeurs » (sous-entendu la démocratie, l’égalité des sexes, etc.) et de systématiquement remettre en question la loyauté des minorités musulmanes à l’égard de l’Etat de droit est délétère, non seulement parce qu’elle orchestre l’exclusion de ces personnes à travers un déni de démocratie, mais aussi parce qu’elle participe de la rhétorique du « choc des civilisations » entre un Occident et un Orient fantasmés, rhétorique qui est paradoxalement aussi le ferment de l’idéologie jihadiste.

Documentation

Discours Total! Le débat sur l’islam en Suisse et le positionnement de l’islam comme religion publique, Samuel Martin Behloul.

Chapitre du livre « islamophobie » de Abdellahi Hajjat et Marwan Mohammed

Sur le dernier essai de Pierre Tevanian, La Haine de la religion, La Découverte, 2013.

Interview Pierre Tevanian : Comment Marx est revu pour fonder l’islamophobie

L’islamophobie et les théories critiques du racisme

L’impasse essentialiste

Islamophobie et orientalisme inversé

Débat autour de la burqa

Parlons fric ! Fiscalité et secret bancaire suisse : quelle machine de guerre se prépare ?

Jeudi 4 décembre, 17h15cropped-Monnaie-guerre.jpg
Géopolis, salle 2227

Avec Sébastien Guex,
Professeur d’histoire de l’économie à l’Université de Lausanne, spécialiste du secret bancaire et du développement de la place financière suisse.

La fiscalité est un enjeu très important de la répartition des richesses dans une économie. Elle est un aspect fort éclairant de la guerre des classes. Trop obscurs, les débats qui l’entourent ne peuvent pas être laissés dans l’ombre, soit aux seuls spécialistes. Pour ces raisons, le GRC invite le Prof. Sébastien Guex à exposer les principaux enjeux non seulement de la réforme No III de l’imposition des entreprises voulue par les milieux patronaux mais aussi ceux du secret bancaire helvétique.

La 3ème Réforme de la fiscalité suisse (RIE3) est une mesure majeure qui se prépare dans le champ de la finance helvétique : une spirale vers le fond pour les finances de l’Etat, des pertes fiscales estimées officiellement à 2-3 milliards de francs et des programmes d’austérité déjà prêts alors même que la Confédération dégage des bénéfices depuis des années ! Comment expliquer cette apparente contradiction ? Dans quelle mesure cette réforme va empêcher les entreprises de quitter le territoire selon l’argument coup de poing avancé par les cercles patronaux ? Ce projet de réforme va-t-il mettre fin, ou au moins entraver, le dumping que le paradis fiscal suisse pratique depuis des décennies à l’échelle internationale?? À ce propos, où en est-on dans les discussions sur le secret bancaire helvétique?? Assiste-t-on vraiment à la mort de celui-ci??

Articles de fond de Sébastien Guex sur le secret bancaire
Les origines du secret bancaire suisse et son rôle dans la politique de la Confédération au sortir de la Seconde Guerre mondiale In: Genèses, 34, 1999. pp. 4-27
De?veloppement de la place financie?re helve?tique et secret bancaire au 20e?me siècle (part. 1), 2001
De?veloppement de la place financie?re helve?tique et secret bancaire au 20e?me siècle (part. 2), 2001.

Finance publique
Livre: L’argent de l’Etat
« La politique des caisses vides », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 146, 2003, pp. 51-61

 

Premier bilan des révolutions qui ébranlent la région arabe

Conférence-débat organisée par le  Groupe de recherche interfacultaire sur les mouvements d’émancipation (GRIME).Re?v-arabe
avec Gilbert ACHCAR
Professeur de sciences politiques, School of Oriental and African Studies (SOAS), Londres.

Jeudi 5 décembre, 17h15
Géopolis, salle n° 2227

Dans son dernier livre – Le Peuple veut. Une exploration radicale du soulèvement arabe, Arles, Actes Sud, 2013 – Gilbert Achcar se distancie des interprétations simplistes des soulèvements qui ont ébranlé le monde arabe depuis décembre 2010 (culturelles, générationnelles, confessionnelles ou vulgairement policières). Il analyse d’abord les modalités particulières du développement du capitalisme dans cette région du monde. Celles-ci ont produit un blocage de la croissance dont les conséquences sociales dramatiques (pauvreté, inégalité, précarité, chômage surtout) se sont aggravées durant les dernières décennies sous l’effet du despotisme politique ambiant et du népotisme qu’il entretient comme mode de gouvernement.
Caractérisant ces soulèvements comme point de départ d’un processus révolutionnaire au long cours, et non comme une éruption aboutie (un «printemps arabe», selon une appellation séduisante mais trompeuse), l’auteur livre une analyse concrète des forces sociales en présence et dresse un bilan d’étape, pays par pays, de la Tunisie à la Syrie en passant par l’Égypte, le Yémen, le Bahreïn et la Libye. Il éclaire ce faisant le rôle ambigu des mouvements se réclamant de l’islam, notamment les Frères musulmans, et de leurs soutiens anciens et actuels à l’échelle régionale (le Royaume saoudien et l’émirat du Qatar), fidèles alliés des États-Unis. L’attitude de Washington face à la crise régionale est décortiquée. Achcar montre également les limites du «tsunami islamique» que d’aucuns ont pris comme prétexte pour dénigrer les soulèvements dans leur ensemble.

Textes de Gilbert Achcar
Le « capitalisme extre?me » des Fre?res musulmans, par Gilbert Achcar (Le Monde diplomatique, février 2013)
Extrait: Le peuple Veut. Une exploration radicale du soulèvement arabe, Paris, Sindbad-Actes Sud, coll. « L’actuel », 2013, pp. 104-116.

La Suisse et son secret bancaire: quelles pressions ? quels changements ?

Conférence-débatSB-Image
avec Sébastien Guex
Professeur d’histoire à l’Université de Lausanne, spécialiste de l’histoire financière de la Suisse au XIXe et XXe siècle et plus particulièrement de l’histoire du secret bancaire.

Jeudi 28 novembre, 17h15
Geopolis, 2137

L’année 2009, plombée par la crise financière internationale, a marqué un tournant pour le secret bancaire helvétique soumis à la plus sérieuse remise en question depuis la Seconde Guerre mondiale. Les pressions sont d’abord venues du Trésor des Etats-Unis qui accusait UBS d’inciter les contribuables américains à frauder le fisc en cachant leurs avoirs en Suisse. Depuis lors, les offensives sont passées par l’Allemagne, la France et la Commission européenne. Quelle fut la nature de ces pressions ? Quels en sont les résultats pour le secret bancaire helvétique ? Est-il mort ou a-t-il survécu aux attaques en conservant son utilité première visant à protéger les fraudeurs ? L’enjeu est de taille. Une étude, réalisée en 2011 par le cabinet Booz & Company, évalue à 1 485 milliards d’euros les avoirs détenus par des étrangers en Suisse dont plus de 40 % proviendraient d’Europe de l’Ouest. Selon une estimation, seuls 16 % de ces avoirs sont taxés.

Afin de répondre à ces questions et de discuter du rôle de la place financière suisse et du secret bancaire dans la fraude et l’évasion fiscales internationales, le Groupe regards critiques invite Sébastien Guex, l’un des principaux spécialistes de la question.

Article de fond de Sébastien Guex sur le secret bancaire
Les origines du secret bancaire suisse et son rôle dans la politique de la Confédération au sortir de la Seconde Guerre mondiale In: Genèses, 34, 1999. pp. 4-27
De?veloppement de la place financie?re helve?tique et secret bancaire au 20e?me siècle (part. 1), 2001
De?veloppement de la place financie?re helve?tique et secret bancaire au 20e?me siècle (part. 2), 2001.

Entretien avec Sébastien Guex sur l’actualité du secret bancaire
Mentalite? digne d’une re?publique bananie?re (Juin-2013)
Malgre? les promesses de re?gulation, l’ampleur de la fraude fiscale reste gigantesque (Avril 2013)
La Suisse reste-t-elle un havre de paix pour les fraudeurs? (Dec 2012)

 

Vie, capitalisme contemporain et aliénation

Nous soutenons la conférence organisée parPenser-Neocapitalisme
le Groupe de recherche interfacultaire sur les mouvements d’émancipation (GRIME).

avec  Stéphane Haber
Professeur de philosophie à l’université Paris-X Nanterre, spécialiste des théories de l’aliénation en référence à Marx et à Freud.

Mardi 19 novembre, 17h15
Geopolis, salle n° 2227

Dans son dernier livre – Penser le néocapitalisme, Paris, Les Prairies ordinaires, 2013 – l’auteur montre que l’univers économique du capitalisme s’organise autour d’une tendance au toujours plus qui débouche sur un mouvement d’expansion global (toujours plus de capitalisme) ; il s’organise aussi autour d’habitudes et d’institutions qui, tout à la fois, expriment et stimulent un tel impératif d’accroissement illimité.
Pourquoi ces deux caractéristiques ? Parce que la société capitaliste abrite des «puissances autonomes» (des mondes propres, tels que l’univers de la finance, des entreprises, des dispositifs techniques, etc.) qui, sur la base de la logique du profit, visent inexorablement leur reproduction élargie. Elles trouvent les moyens de poursuivre cette fin en entrant en synergie les unes avec les autres.
Ces puissances, devenues trop autonomes, trop remuantes, trop imbues d’elles-mêmes par rapport aux intérêts humains les plus généraux et les plus importants nous dépossèdent de notre capacité de vivre et d’agir. Une telle approche permet de comprendre la nature du «néocapitalisme» : l’âge où ces puissances autonomes se présentant sous une forme décomplexée, exigent de toute la vie sociale et psychique qu’elle se cale sur leurs exigences propulsives d’accélération et de performance.

Entretiens avec/ et textes de Stéphane Haber
L’aliénation comme dépossession des besoins vitaux
Une crise globale qui attend encore sa résolution
Du néolibéralisme au néocapitalisme ? Quelques réflexions à partir de Foucault

Le genre est-il (in)traduisible ?

Nous soutenons la conférence organisée parJudith-Butler
la section d’anglais et le centre en Etudes Genre (Liege)

avec  Judith Butler
Professeure dans les départements de rhétorique
et de littérature comparée de l’Université de Berkeley

Mercredi 13 novembre, 17h15
Anthropole, 2024

Judith Butler est née le 24 février 1956 dans une famille juive pratiquante. Elle est professeure dans les départements de rhétorique et de littérature comparée de l’Université de Berkeley à San Francisco. Sa thèse en philosophie portait sur les réflexions hégéliennes au vingtième siècle en France. Elle a contribué à mettre en question le féminisme occidental pour l’ouvrir aux théories queer et aux études de genre. Elle est politiquement engagée et membre aujourd’hui du comité de parrainage du Tribunal Russel sur la Palestine, dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009.

Il est notoirement difficile de traduire le concept de gender (genre) dans plusieurs langues. Cette difficulté soulève la question de ce que recouvre précisément ce terme, et d’une difficulté ou énigme inhérente à celui-ci. Si l’on conçoit le genre non pas simplement comme une catégorie culturelle, mais plutôt comme une assignation à être (assignment), il s’ensuit/en résulte que le genre s’inscrit (takes place) dans le cadre d’une scène d’adresse/d’interpellation (a scene of address) : quelqu’un ou une institution donne un nom/nomme (delivers a name), et celui-ci doit être investi, approprié, résisté ou retravaillé par celui, celle-s ou ceux auxquels il s’adresse. Cette scène de traduction, comme l’a proposé Jean Laplanche, est l’une des manières de penser l’« interpellation » de ce type. Dès lors, en quoi cela permet-il de penser autrement l’ ‘intraduisibilité’ du genre, si celui-ci est envisagé comme une fonction de la traduction et de l’interpellation ? Peut-on refuser le genre ? Si oui, à quel prix et avec quelles conséquences ?

Affiche de la Conférence
Le genre est-il (in)traduisible ?

Dossier sur Judith Butler
Judith Butler pour débutant et entretien