Philosophie de la Colère – Ludovic Rime

Sortie, un photo-roman sur la colère

Ludovic Rime est étudiant Master en Philosophie et en Informatique et Méthodes Mathématiques à l’UNIL.

Fiche technique
Type de spectacle : séquence vidéo, court-métrage, photo-roman, expérimental
Durée : 3-4 minutes
Format : 16:9, numérique
Son : stéréo
Public ciblé : 13+
Projet destiné à être présenté : dans l’idéal, le court devrait être projeté devant un public captif, par exemple en prélude d’une pièce de théâtre ou au sein d’un omnibus de courts-métrages.

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Note d’intention et description du projet
Le projet trouve sa genèse dans un séminaire de M. Groneberg consacré à Rhétorique d’Aristote. Ce texte peut être considéré, à certains égards et particulièrement pour le Livre II, comme le traité des passions d’Aristote. De nombreux chapitres sont consacrés à leurs études spécifiques : colère, calme, peur, etc. Leur connaissance doit permettre au rhéteur de mieux séduire les auditeurs.

Au cours de mon travail de séminaire, un point m’a particulièrement intrigué : quelle relation entretiennent les émotions avec la raison ? Quand les Maîtres de la Caverne ont entrepris leur cycle « Colère et Désir », j’ai été intéressé de poursuivre la réflexion de la question par une approche artistique. Les émotions comme entités sont-elles explicitables dans un langage rationnel, logique et scientifique ou bien lui échappent-elles? Mon intention première et égoïste est donc de questionner la difficulté de dire le ressenti de ses émotions par le logos. Peut-être que le montrer, par le langage artistique, offrirait alors une grammaire, une forme, plus adaptée à l’entité émotion. La forme que je choisis est le photo-roman. Il consiste en une multitude de photographies et d’images plus ou moins retravaillées montée au sein d’une séquence vidéo, laquelle est soutenue par une bande sonore composée de musique et bruitages. Citons La Jetée, un court de Chris Marker sorti en 1962, comme exemple du procédé. Dans mon projet, la séquence ne sera pas narrée, les personnages anonymes et génériques, sans texte mis à part l’intro et l’outro, bref, une minimalisation pour accentuer les thèmes et motifs.

Le contenu se concentrera sur les interactions entre deux ou trois personnages et leurs états d’âmes. La colère sera la principale émotion abordée, sans que celle-ci ne soit jamais jugée. Il s’agit, simplement, passivement, de donner à voir. Un prototype, intitulé sobrement Prototype, I, a été réalisé et montré aux participants des Maîtres de la Caverne lors d’un banquet.

 

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